29/04/2014 | ANTANANARIVO (Global Voices) - Pour les nouveaux venus, les transports publics peuvent constituer un défi à Madagascar. Plu...
29/04/2014 | ANTANANARIVO (Global Voices) - Pour les nouveaux venus, les transports publics peuvent constituer un défi à Madagascar. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela.
Pour sa superficie, 590 000 km2, l'infrastructure routière du pays est vétuste et sous-développée. Le réseau ferroviaire se développe mais la plupart des villes ne sont pas desservies.
Dans les centres urbains, les transports publics sont limités aux bus et minibus bondés et le chemin de fer urbain reste un projet uniquement pour la capitale, Antananarivo.
Les transports publics sont un problème bien connu dans la capitale. Il y a près de deux millions d'habitants et un total estimé de 110 000 voitures. Les rues sont souvent embouteillées, comme on le voit sur la photo ci-dessous :
L'impact de la circulation sur les déplacements urbains est également enregistré dans cette vidéo par Viva Madagascar :
Les embouteillages sont tellement insupportables pour les habitants que le gouvernement d'Antananarivo évalue la possibilité d'installer un système de téléphérique urbain entre les deux collines les plus peuplées de la ville :
Les embouteillages sont tellement insupportables pour les habitants que le gouvernement d'Antananarivo évalue la possibilité d'installer un système de téléphérique urbain entre les deux collines les plus peuplées de la ville :
"Cette ligne devra desservir la Haute Ville et Mahamasina. Toutefois, le PDS n'a pour l'instant fourni aucun détail quant au début des travaux ni au coût du projet.
En ce qui concerne l'utilisation de téléphérique urbain, la capitale se dotera d'un mode de transport en commun qui existe à la Paz."
Etant donné le coût estimé d'un tel projet (166 millions d'euros ou 230 millions de dollars pour le système de La Paz) et la pauvreté endémique de la ville, beaucoup s'interrogent sur la pertinence de ce projet. Marc Harmelle a écrit :
"Plutôt que de penser construire un téléphérique, ne faudrait il pas commencer à raser les bidonvilles, reloger ces gens comme des êtres humains, soigner et scolariser leurs enfants ?"
Transports publics à Madagascar
Si l'embouteillage est le problème principal dans les villes, les routes interrégionales ont aussi besoin de gros travaux d'entretien. Un billet publié sur Madagascar Tribune a fait observer qu'il reste beaucoup à faire :
"11 700 km de routes à réparer dans tout Madagascar en 6 mois [...] l'OTU (Office des travaux d'urgence) va se consacrer aux travaux d'urgence et aux entretiens provisoires des routes endommagées par les catastrophes naturelles"
L'ONG Lalana (Routes, en malgache) a alerté les lecteurs sur l'état de la RN2 reliant la capitale au port principal de Madagascar, Toamasina :
"Le patrimoine routier du pays se dégrade. La crise politique a complètement chamboulé le mécanisme de financement du programme d'entretien routier et des travaux d'urgence. Des dégâts, causés par les cyclones qui ont frappé le pays, l'année dernière, ne sont toujours pas réparés à l'heure actuelle. C'est le cas, entre autres, de la route nationale 2, reliant Antananarivo à Toamasina. Plusieurs mini-éboulements, des portions de route emportées par les torrents"
Parcourir Madagascar en transports publics est toujours une expérience unique. Le moyen le plus abordable de voyager est en taxi-brousse. Le taxi-brousse existe en nombreux types de véhicules, mais surtout comme un minibus, comme on le voit sur la photo précédente. Une fois dans une ville, en dehors de la capitale, on peut se déplacer en pousse-pousse :
Ariniaina, auteur de Global Voices qui vit à Madagascar, a souligné que la législation a changé pour les pousse-pousse, mais il reste un moyen de transport très usité par de nombreux habitants :
Ariniaina, auteur de Global Voices qui vit à Madagascar, a souligné que la législation a changé pour les pousse-pousse, mais il reste un moyen de transport très usité par de nombreux habitants :
"Rickshaw as a mean of transportation pulled by a human being has been considered a violation of human rights. So the Commune [city hall] of Antsirabe [the second largest city in Madagascar] launched the "cyclopousse" – a rickshaw pulled by a bike. Yet, "traditional" rickshaws are still the main transportation for many Antsirabe residents."
Le pousse-pousse comme moyen de transport tiré par un être humain a été considéré comme une violation des droits de l'homme. Ainsi, la commune d'Antsirabe [la deuxième plus grande ville de Madagascar] a lancé le "cyclopousse", un pousse-pousse tiré par un vélo. Pourtant, les pousse-pousse "traditionnels" restent le principal moyen de transport pour de nombreux habitants d'Antsirabe.
Les transports publics tentent de rattraper la croissance rapide de la population de Madagascar, mais compte-tenu des contraintes économiques importantes, c'est prévu, pour au moins un bon bout de temps.
Ecrit par Rakotomalala
Traduit par Lalatiana Rahariniaina
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