Auteur d'une prestation très encourageante pour sa première sélection avec les Comores (1-1), Chaker Alhadhur, le latéral gauche du FC...
Auteur d'une prestation très encourageante pour sa première sélection avec les Comores (1-1), Chaker Alhadhur, le latéral gauche du FC Nantes, s'explique sur son choix.
«Chaker, vous êtes depuis peu international comorien. Parlez-nous de cette nouvelle aventure…J’y pensais un peu, mais ce n’était pas ma priorité. L’objectif, c’était de jouer avec Nantes. L’équipe de France, je n’y pensais pas trop. Et puis, jusqu’à aujourd’hui, je ne suis allé qu’une fois au pays, en 1998.
Comment s’est passé le premier contact avec votre sélectionneur, Amir Abdou ?
Dès le premier appel, il m’a expliqué qu’une nouvelle ère commençait et que la Fédération mettait plus de moyens. Il voulait rassembler tous les joueurs. J’ai demandé à réfléchir. J’en ai parlé à mes parents, qui y étaient plutôt favorables. Ma première inquiétude, c’était l’organisation, d’autant que je sais qu’avant ce n’était pas top ! Aujourd’hui, le staff dispose de vrais moyens.
Aujourd’hui, vous êtes international et avez fêté votre première cape contre le Burkina Faso (1-1). Quel est votre sentiment ?
C’est une grande fierté. On essaie de bâtir quelque chose et ça a commencé avec ce match contre le vice-champion d’Afrique. Le groupe a bien vécu ensemble, ça rigolait bien à table. C’est important. Je connaissais quelques gars comme Halifa Soulé, qui est passé par le centre de formation de Nantes, et puis Kassim Abdallah (Evian-TG, ex-OM).
Qu’attendiez-vous du match de Martigues, qui a permis de découvrir une sélection très joueuse et pétrie de talent ?
C’était plus qu’un match amical. Cela a contribué à faire parler de nous. Beaucoup de gens pensaient avant ça qu’on n’avait pas d’équipe nationale. On a prouvé le contraire.
On a le sentiment que votre arrivée et celle d’autres pros annonce une relance de votre sélection, qui n’a pas vraiment d’expérience…
Pourquoi est-ce qu’on n’a pas fait tout ça avant ? Il n’est jamais trop tard pour faire grandir un pays sur le plan du football.
Justement, vous connaîtrez bientôt votre adversaire en éliminatoire de la CAN 2015, ce qui constituera le début de l’aventure pour la nouvelle génération des Coelacanthes des Comores. Impatient d’être à Moroni ?
Ce sera en mai, alors j’espère ! Il y a un gros engouement chez nous pour la sélection.»
FRANK SIMON, à Plan-de-Cuques