Pour la seconde fois en près de 05 mois, Sa Majesté le Roi Mohammed VI se rendra au Mali, mais cette fois-ci en Visite Officielle et sur in...
Pour la seconde fois en près
de 05 mois, Sa Majesté le Roi Mohammed VI se rendra au Mali, mais cette fois-ci
en Visite Officielle et sur invitation du Président malien, Son Excellence
Monsieur Ibrahim Boubacar Keita.
Ainsi, le Roi du Maroc
entamera ce mardi 18 février 2014 une tournée africaine qui débutera par le
Mali pour se poursuivre en République de Guinée, en Côte d'Ivoire et au Gabon.
Ce nouveau déplacement du Souverain
marocain en terre malienne atteste de la forte volonté du Maroc à dynamiser et
à consolider les relations de coopération entre deux pays amis, unis par des
relations économiques ancestrales et une histoire commune sur les plans
familial, culturel et cultuel.
A rappeler que le Roi du
Maroc a été un des premiers dirigeants africains à défendre l’intégrité
territoriale et la souveraineté nationale du Mali ainsi que la sécurité de son
peuple. Pour ce faire, le Souverain marocain a usé de toute son influence
auprès de la communauté internationale et du Conseil de Sécurité de l’ONU pour
que celles-ci soient sauvegardées et que son peuple soit protégé des exactions
et crimes commis par des terroristes et autres narcotrafiquants, toujours
menaçants, venus d’Algérie pour établir un sanctuaire jihadiste dans le
septentrion malien.
Malgré, un retour à la
normale au Mali, force est de constater que la situation sécuritaire au Nord
Mali est très instable et un retour en force des terroristes, notamment du
MUJAO, renforcés par de nombreux éléments du polisario, est observé.
Des circonstances qui freinent
le retour progressif de l’administration dans certaines localités et
l’instauration d’un dispositif sécuritaire idoine dans cette région malienne.
Aussi, face à cette
récrudescence des activités terroristes au Nord Mali et après le rejet par des mouvements
Touaregs de l’Algérie comme médiateur dans les négociations pour trouver une
sortie de crise avec le pouvoir central malien, l’un des principaux groupes
Touareg, à savoir le MNLA, s’est rendu au Maroc pour solliciter une Audience
auprès de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Ainsi, Bilal Ag Chérif,
Secrétaire Général du MNLA, et Moussa Ag Attaher, porte-parole, ont été reçus
par le Roi du Maroc le 31 janvier 2014.
Une audience qui s’inscrit
parfaitement dans le cadre des efforts diplomatiques que le Maroc déploie
depuis le début de la crise malienne en vu d’éradiquer le terrorisme dans la
région sahélo-saharienne et de préserver l’unité territoriale et la stabilité du
Mali.
Pour le Roi du Maroc, le
Mali doit rester un et indivisible. Tel a été le message qu’il a livré aux
hauts responsables du MNLA lors de l’Audience qu’il leur a accordée.
Un message qui a bien été
reçu par les hauts responsables du MNLA qui se sont engagés à déployer tous leurs
moyens pour empêcher que le Nord du Mali ne devienne un sanctuaire des
terroristes et autres groupes criminels qui circulent librement en zone
sahélo-saharienne.
Un déplacement au Maroc de
ces hauts responsables du MNLA qui apporte la preuve irréfragable que Sa
Majesté le Roi Mohammed VI bénéficie de la totale confiance du peuple Touareg
pour apporter la paix au Mali en jouant un rôle majeur dans le processus de
négociations.
D’ailleurs, le vice-Président
du MNLA, Mahamadou Djéri Maïga, a affirmé aux représentants onusiens que pour
eux, «jusqu’à preuve du contraire, le médiateur est le Burkina Faso, mais nous
voulons aussi que le Roi du Maroc joue au facilitateur». Une déclaration
hautement stratégique qui mérite d’être retenue.
Il est donc clair que grace
au capital de sympathie et de confiance accordé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI
par le peuple malien dans toutes ses composantes éthniques, raciales et
religieuses, le Royaume du Maroc est sollicité pour devenir l’interlocuteur
privilégié des parties pour une rapide reprise des négociations pour une
réconciliation nationale.
Dans cette optique, le
Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement National de Libération de l’Azawad
(MNLA) et le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) ont, le 04 février
2014, unanimement souligné l’importance de la reprise du dialogue et affirmé
qu’une feuille de route sera prochainement dévoilée.
Une visite officielle du Roi
du Maroc qui consacrera les multiples efforts du Maroc, sous la conduite sage
et éclairée de son Souverain, à la résolution définitive du conflit inter-malien
par la conclusion d’un accord entre les autorités de Bamako, le Mouvement
National de Libération de l'Azawad et les autres groupes Touaregs.
Le Royaume du Maroc est
l’ami désintéressé du Mali et souhaite que son peuple vive dans une totale
sécurité afin de se consacrer au développement de leur pays sur tous les plans.
Une certitude, le
Maroc ne ménagera aucun effort pour aider le Mali en accentuant davantage la
coopération entre deux pays dans tous les domaines d'intérêts
prioritaires.
La formation par le Maroc de
cinq cent imams à l’islam soufi et contre l’extrémisme salafiste commence,
d’ailleurs, à distiller dans les coins et recoins du Mali de la sympathie à
l’endroit de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Une visite officielle au
Mali du Souverain marocain qui démontre l’importance du Maroc pour l’Etat
malien et toute l’estime dont jouit le Roi du Maroc après du peuple malien et de
son Président, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, en raison du message de Paix
dont il est porteur.
Le Royaume du Maroc,
avec son expertise dans la lutte anti-terroriste, reconnue au plan international,
et sa diplomatie éprouvée, a tout son rôle à jouer dans la stabilisation de la
zone sahélo-saharienne déchirée par le narcotrafic, la criminalité
transfrontalière et un djihadisme de mauvais aloi.
Enfin, il y a lieu
d’admettre que les relations maroco-maliennes sont excellentes et que les
malentendus sur la question des provinces sahariennes marocaines ont été
remisées aux oubliettes.
Une visite au
Mali qui verra Sa Majesté le Roi Mohammed VI adresser un discours au sein du
Parlement malien et multiplier ses apparitions publiques, signes évident d’un
rapprochement politique qui sera magnifié par le renforcement
spectaculaire de la coopération économique, sanitaire, humanitaire, cultuelle,
culturelle et sociale.
Farid Mnebhi.