Qui aurait cru qu’on parlerait encore d’Abou Achiraf à la DNST après sa spectaculaire descente aux enfers ? Ceux qui connaissent les pra...
Qui
aurait cru qu’on parlerait encore d’Abou Achiraf à la DNST après sa
spectaculaire descente aux enfers ? Ceux qui connaissent les pratiques
policières comoriennes diront qu’Abou Achiraf est visiblement là, bien
que son corps est en prison, mais il est toujours assis sur sa chaise
entrain de diriger la sureté de l’Etat, même si le nouveau détenteur de
la signature s’appelle Hair Elkarim.
Pour
changer un système qui a échoué, il fallait changer les hommes qui ont
échoué. Or à la DNST la même clique qui a conduit les affaires menant à
la descente aux enfers, est toujours restée sur les manettes de la
sureté de l’Etat. Certes, il y a eu un nouveau chef d’orchestre, mais
les musiciens restent les mêmes avec les mêmes chansons aux notes
musicales faussées jusqu’à donner le tournis.
Le Conseil de Direction, le même qui a collaboré avec
Abou Achiraf, composé de Commissaire Bacar d’interpol, du Commissaire
Athoumani - la barbe chef du personnel, de Nassuf Commissaire central,
de Paul Chef de la sécurité, de Toumbou et Abou Abasse qui sont sans
fonctions fixes, règne en maître au niveau des directives et des actions
de la DNST.
Le Pauvre Abdillah, fils du grand notable de
tous les pouvoirs , Mohamed Soilihi d’Ivoini, vous dira ce qu’il vit
dans les couloirs de la DNST, alors qu’il est nommé Directeur Général
Adjoint de la DNST en remplacement de Mmadi Hamada de Mwali qui a refusé de céder le poste comme le pouvoir est actuellement mohélien : « ‘’yi nu nde yatru’’; attends le tour de Ngazidja pour prétendre me remplacer de mon poste ».
A
la PAF de Hahaya un nouveau Chef de service est nommé en la personne
d’officier Abdallah de Mitsoudjé. Il gère tout là-bas, sauf la signature
et l’argent des visas biométriques qui coûtent 30 euros la pièce. Ici
c’est le commissaire Ibrahim de Moroni qui d’ailleurs n’a pas de
fonction fixe, qui ramasse
l’argent et livre les visas à qui il veut. Ibrahim n’est pas un inconnu
du Gouvernement, puisque le président Ikiliou lui-même connait ses
magouilles et ne se prive pas de le dire même publiquement. Ibrahim est désormais
compté parmi les hommes riches de la place; pour preuve, il a envoyé sa
femme à Dubaï pour quelques courses de la maison avec d’abord 16
millions de Francs et à trois jours près, la
femme indiqua à Ibrahim que les sous étaient insuffisants et le
commissaire lui envoya par western-union 9 millions pour compléter ces
petites courses domestiques.
Dans toutes ces largesses, la police est toujours en mal bouffe, mal habillée, mal lotie et à pieds. Même avec un budget de
fonctionnement de 3 millions par trimestre ; 5 véhicules sont
immobilisés et parqués depuis longtemps pour des petites pannes de rien
du tout. Pour l’histoire, un autre véhicule 4X4 noir Tucson parmi ceux
qui ont été enlevés au gouvernement Mdjidjengo, est perdu dans la
nature, sans aucune trace. Ce ne
seront pas les 50 000FC pièce des TS – frais de port pour les bateaux
et boutres et les 5000FC des Laissez-Passer, gérés par Salim chef de la
Migration au Port de Moroni ; les
5000FC pièce des déclarations de perte et les pourcentages des impôts,
gérés par Achkal et Tayssir ; les Visas de Sortie du territoire gérés
par Allaoui et Sayanti, qui viendront en aide au fonctionnement de la
police.
Bien
sûre que ces petits budgets sont distribués à ces petits agents pour
permettre aux grosses transactions relatives aux passeports et cartes
biométriques, aux effacements des véhicules recherchés par Interpol et
autres, d’être gérés sans inquiétude par les boss.
Ceux qui croyaient qu’avec le nouveau Directeur de la DNST, la police allait prendre un nouveau départ, ils doivent se dire qu’en vérité le logiciel et les outils qu’utilisait Abou Achiraf sont toujours actifs et continuent leur travail de sape à la police et à la nation.
Un Officier mécontent.