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(Agence Ecofin) - La forte croissance économique enregistrée depuis de longues années au Mozambique est menacée par l'«insécurité croissante» liée aux affrontements sporadiques entre le pouvoir et l'ancienne guérilla antimarxiste qui a repris les armes depuis 2012, a prévenu le Fonds monétaire international (FMI) le 16 janvier. «Si la situation se détériore, cela pourrait peser négativement sur l'économie et entraîner des problèmes à plusieurs niveaux», a estimé le représentant du FMI au Mozambique Alex Segura lors d'une conférence de presse. «Il est évident que l'une des raisons des résultats économiques exceptionnels de ces vingt dernières années a à voir avec la paix et la stabilité politique», a ajouté M. Segura, déplorant une «insécurité croissante».
Selon le FMI, qui table sur un taux de croissance de 8,3% au Mozambique pour 2014, ces succès économiques découlent notamment de l'exploitation de nombreux gisements de charbon et de gaz naturel.
Le Mozambique, pacifié depuis 1992, a longtemps subi une guerre civile meurtrière entre la guérilla Renamo (Résistance nationale mozambicaine autrefois soutenue par l'apartheid sud-africain) et le Frelimo (Front de libération du Mozambique, parti socialiste), dont est issue une large partie de l'élite actuellement au pouvoir. Les cadres du Frelimo, sont accusés d'accaparer les richesses, sans se soucier des besoins de la population qui reste en majorité très pauvre.
La Renamo, reconvertie en mouvement d'opposition après la fin de la guerre civile mozambicaine (1977-1992), a repris les armes pour pousser le pouvoir à négocier avec elle.
Les premiers incidents ont démarré en 2012, année où son leader historique Afonso Dlakhama (photo) a pris le maquis dans la province de Sofala (centre).
Les escarmouches et des attaques de voitures civiles ont pour la plupart eu lieu sur un court tronçon de la route nationale 1, dans le centre.Mais les troubles, qui ont déjà fait des dizaines de morts sur plusieurs mois, menacent de s'étendre. Ils pourraient gêner les axes utilisés pour l'exportation du charbon.Le 14 janvier, c'est au sud, dans la province d'Inhambane que des hommes armés soupçonnés d'être des membres de l'ancienne guérilla ont frappé, attaquant un commissariat et un dispensaire et tuant un policier.
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