Des travaux d'exploration pétrolière vont démarrer au large de l'archipel. Les découvertes récentes au Mozambique voisin suscitent ...
Des travaux d'exploration pétrolière vont démarrer au large de l'archipel.
Les découvertes récentes au Mozambique voisin suscitent de grands espoirs.
Pour les dirigeants de Discover Exploration, le plus compliqué est sans doute de tempérer les espoirs locaux, de relativiser les rêves d'un fabuleux eldorado pétrolier. Alors que les autorités des Comores assurent depuis deux décennies être assises sur de gigantesques réserves d'hydrocarbures offshore, la petite compagnie pétrolière devrait être la première à explorer les eaux du minuscule archipel de l'océan Indien. De quoi changer le destin de cette ancienne colonie française, indépendante depuis 1975, et qui figure aujourd'hui parmi les pays les plus pauvres de la planète. Ses maigres ressources à l'export (vanille, clou de girofle, fleur de ylang-ylang), auxquelles s'ajoutent les transferts de la diaspora comorienne et l'aide internationale, ne lui permettent pas d'afficher un PIB supérieur à 610 millions de dollars selon la Banque mondiale.
45 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté. « S'il se confirme que notre sous-sol recèle du pétrole, cela changera significativement notre situation économique », reconnaît Naoildine Houmadi, directeur du Bureau géologique des Comores (BCG). Rien ne dit toutefois pour l'instant que le pays dispose de la moindre richesse exploitable. Mais la découverte d'immenses gisements de gaz dans la région ces dernières années autorise quelques espoirs. « Le succès n'est pas garanti, mais on peut penser qu'il y a certaines similitudes géologiques avec le Mozambique, tout proche », indique Michael Blaha, président de Discover Exploration.
Les découvertes récentes au Mozambique voisin suscitent de grands espoirs.
Pour les dirigeants de Discover Exploration, le plus compliqué est sans doute de tempérer les espoirs locaux, de relativiser les rêves d'un fabuleux eldorado pétrolier. Alors que les autorités des Comores assurent depuis deux décennies être assises sur de gigantesques réserves d'hydrocarbures offshore, la petite compagnie pétrolière devrait être la première à explorer les eaux du minuscule archipel de l'océan Indien. De quoi changer le destin de cette ancienne colonie française, indépendante depuis 1975, et qui figure aujourd'hui parmi les pays les plus pauvres de la planète. Ses maigres ressources à l'export (vanille, clou de girofle, fleur de ylang-ylang), auxquelles s'ajoutent les transferts de la diaspora comorienne et l'aide internationale, ne lui permettent pas d'afficher un PIB supérieur à 610 millions de dollars selon la Banque mondiale.
45 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté. « S'il se confirme que notre sous-sol recèle du pétrole, cela changera significativement notre situation économique », reconnaît Naoildine Houmadi, directeur du Bureau géologique des Comores (BCG). Rien ne dit toutefois pour l'instant que le pays dispose de la moindre richesse exploitable. Mais la découverte d'immenses gisements de gaz dans la région ces dernières années autorise quelques espoirs. « Le succès n'est pas garanti, mais on peut penser qu'il y a certaines similitudes géologiques avec le Mozambique, tout proche », indique Michael Blaha, président de Discover Exploration.
Un contrat de partage
Ce
vétéran de l'industrie pétrolière, passé par le groupe Shell, sait de
quoi il parle, puisqu'il a directement participé aux découvertes au
Mozambique via sa société Clove, fondée en 2009 avec John Craven - lui
aussi fort de quarante années d'expérience dans le secteur. Après la
cession de Clove en 2012, pour 2 milliards de dollars, l'équipe a créé
Discover pour tenter de réitérer l'exploit. Associé à la société kényane
Bahari (qui détient 40 % du projet), Discover a ainsi acquis 3 blocs
d'exploration aux Comores, couvrant 17.850 km2. Les deux
partenaires ont aidé le pays à se doter d'un Code pétrolier, entériné
début 2013, et ont signé avec le gouvernement comorien un contrat de
partage de production au printemps. Le feu vert de l'Assemblée
nationale, nécessaire pour lancer les premières recherches, devrait leur
être accordé ces jours-ci.
Représentant
plusieurs centaines de millions de dollars d'investissement, leur
campagne d'exploration prévoit des études sismiques, qui seront suivies,
si elles sont positives, par des forages d'ici trois ou quatre ans. « La première production n'interviendrait pas, au mieux, avant 2018 », insiste Michael Blaha. Les autorités s'apprêtent elles aussi à lancer des études sismiques de leur côté. « En fonction des résultats, nous pourrions attribuer de nouveaux blocs d'exploration »,
indique Naoildine Houmadi. Une perspective qui suscite un certain
intérêt : le brésilien Petrobras et le britannique Tullow se sont déjà
positionnés auprès des autorités comoriennes.
Anne Feitz
Par Les Echos