Une chaîne privée marocaine a cru bon de diffuser des propos racistes envers les Noirs dans l'une de ses émissions de divertissement, ...
Une chaîne privée marocaine a cru bon de diffuser des propos racistes envers les Noirs dans l'une de ses émissions de divertissement, dans l'indifférence la plus totale. Le CSCA a rappelé à l'ordre la chaîne, sans pour autant la sanctionner.
Le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA) a collé un avertissement à la chaîne marocaine Medi1 TV pour avoir diffusé les propos racistes d'une femme. La nouvelle, qui est passée quasiment inaperçue, a été publiée dans le bulletin officiel. Dans l'émission "Ouakila Houa" du 10 juillet dernier, « La société MEDI 1 SAT a enfreint les dispositions de son cahier de charges en ce qui concerne les obligations relatives à la maîtrise d'antenne et au respect de la dignité humaine », écrit le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle.
"Ouakila Houa" est une émission de divertissement qui piège des personnes à l'aide de caméras cachées. Vient alors le moment où le défi était de faire croire à une femme que son époux la trompait avec une femme noire. Et ce sont les propos de la femme, jugés racistes, qui posent problème, bien que le défi en lui-même ne soit pas de très bonne intelligence. A plusieurs reprises, la femme répète le mot « Azziya », pouvant être traduit par « négresse ». Mais la femme ne s'arrête pas là. Elle compare les femmes blanches qui, selon elle, sont plus attirantes que les femmes noires. « C'est tout ce qu'il a réussi à faire, il m'a échangé avec une Noire ! Il faut voir comment elle est ! S'il avait juste pris une femme aux yeux bleus, blonde et belle, j'aurais compris et j'aurais dit que le pauvre cherchait la beauté », avait-elle dit en arabe.
En acceptant de diffuser ce passage ouvertement raciste, la chaîne Medi1 TVbrave ainsi l'article 431-1-2-3 du Code pénal qui interdit, sous peine d'emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 1 200 à 50 000 dirhams marocains, toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de l'origine nationale ou sociale, de la couleur, du sexe, de la situation de famille, de l'état de santé, du handicap, de l'opinion politique, de l'appartenance syndicale, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion.
Eradiquer le racisme anti-Noir
Après les nombreux scandales relatifs aux actes racistes envers les Noirs au Maroc et qui ont fait le tour de la presse locale et internationale, les autorités tentent de retirer cette image négative qui colle au pays. Le 10 septembre, le Conseil national des droits de l'Homme au Maroc (CNDH) sortait son rapport annuel dans lequel il est indiqué que « le Maroc est à la fois une grande terre d'émigration depuis la première vague de la Première guerre mondiale et une terre d'immigration et d'accueil, même si la conscience collective n'a pas intégré cette donnée historique ». A cette occasion, le roi Mohammed VI avait « réitéré la nécessité de procéder à la régularisation de la situation de ces personnes en matière de résidence et d'activités qu'elles exercent, au même titre que les immigrés réguliers des autres nationalités, dont les immigrés subsahariens ».
Deux mois auparavant, le 15 juillet, le Parti authenticité et modernité (PAM, opposition), proposait une loi visant à sanctionner le racisme contre les Subsahariens. Un débat autour de ce projet de loi a été ouvert à la Chambre des représentants. La discrimination envers les Noirs est un véritable fléau dans le nord de l'Afrique. Au Maroc, même si une importante communauté de Subsahariens y est établie, il règne une atmosphère délétère entre les populations locales et les migrants. C'est pourquoi le PAM souhaite que des sanctions soient prononcées contre toute personne qui adopterait un comportement raciste face aux Subsahariens.
« Nous devons mener une politique "anticipatrice", notamment avec cette vague de migration. Cette proposition n'est qu'une première étape. Nous devons sensibiliser le gouvernement sur cette question-là, pour la construction d'un Maroc meilleur. Et puis, les gens ont tendance à l'oublier, mais le Maroc est un pays africain ! », avait déclaré le député PAM Mehdi Bensaïd à Afrik.com, lors d'une interview, le 6 septembre.
Le groupe Medi 1 Sat est désormais prévenu, adopter ou se rendre complice de propos ou d'actes racistes est fermement puni par la loi.
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر."Ouakila Houa" est une émission de divertissement qui piège des personnes à l'aide de caméras cachées. Vient alors le moment où le défi était de faire croire à une femme que son époux la trompait avec une femme noire. Et ce sont les propos de la femme, jugés racistes, qui posent problème, bien que le défi en lui-même ne soit pas de très bonne intelligence. A plusieurs reprises, la femme répète le mot « Azziya », pouvant être traduit par « négresse ». Mais la femme ne s'arrête pas là. Elle compare les femmes blanches qui, selon elle, sont plus attirantes que les femmes noires. « C'est tout ce qu'il a réussi à faire, il m'a échangé avec une Noire ! Il faut voir comment elle est ! S'il avait juste pris une femme aux yeux bleus, blonde et belle, j'aurais compris et j'aurais dit que le pauvre cherchait la beauté », avait-elle dit en arabe.
En acceptant de diffuser ce passage ouvertement raciste, la chaîne Medi1 TVbrave ainsi l'article 431-1-2-3 du Code pénal qui interdit, sous peine d'emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 1 200 à 50 000 dirhams marocains, toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de l'origine nationale ou sociale, de la couleur, du sexe, de la situation de famille, de l'état de santé, du handicap, de l'opinion politique, de l'appartenance syndicale, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion.
Eradiquer le racisme anti-Noir
Après les nombreux scandales relatifs aux actes racistes envers les Noirs au Maroc et qui ont fait le tour de la presse locale et internationale, les autorités tentent de retirer cette image négative qui colle au pays. Le 10 septembre, le Conseil national des droits de l'Homme au Maroc (CNDH) sortait son rapport annuel dans lequel il est indiqué que « le Maroc est à la fois une grande terre d'émigration depuis la première vague de la Première guerre mondiale et une terre d'immigration et d'accueil, même si la conscience collective n'a pas intégré cette donnée historique ». A cette occasion, le roi Mohammed VI avait « réitéré la nécessité de procéder à la régularisation de la situation de ces personnes en matière de résidence et d'activités qu'elles exercent, au même titre que les immigrés réguliers des autres nationalités, dont les immigrés subsahariens ».
Deux mois auparavant, le 15 juillet, le Parti authenticité et modernité (PAM, opposition), proposait une loi visant à sanctionner le racisme contre les Subsahariens. Un débat autour de ce projet de loi a été ouvert à la Chambre des représentants. La discrimination envers les Noirs est un véritable fléau dans le nord de l'Afrique. Au Maroc, même si une importante communauté de Subsahariens y est établie, il règne une atmosphère délétère entre les populations locales et les migrants. C'est pourquoi le PAM souhaite que des sanctions soient prononcées contre toute personne qui adopterait un comportement raciste face aux Subsahariens.
« Nous devons mener une politique "anticipatrice", notamment avec cette vague de migration. Cette proposition n'est qu'une première étape. Nous devons sensibiliser le gouvernement sur cette question-là, pour la construction d'un Maroc meilleur. Et puis, les gens ont tendance à l'oublier, mais le Maroc est un pays africain ! », avait déclaré le député PAM Mehdi Bensaïd à Afrik.com, lors d'une interview, le 6 septembre.
Le groupe Medi 1 Sat est désormais prévenu, adopter ou se rendre complice de propos ou d'actes racistes est fermement puni par la loi.
Source : afrik.com | PAR
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