Une grève estudiantine a secoué hier le campus d'Ankatso à Tananarive. Quatre étudiants ont été arrêtés par les forces de l'ordre ...
Une grève estudiantine a secoué hier le campus d'Ankatso à Tananarive. Quatre étudiants ont été arrêtés par les forces de l'ordre au terme d'un bras de fer qui durait plusieurs heures. La grève continue ce jour.
Ce lundi 30 septembre, des centaines d'étudiants sont descendus dans rue pour revendiquer le versement de trois mois de bourses impayées, au titre de l'année universitaire 2012-2013.
Brandissant des banderoles et scandant des slogans, les grévistes ont usé des moyens habituels pour faire entendre leurs griefs, à savoir « la demande de paiement d'un reliquat de trois mois de bourse et l'équipement » s'élevant au total à 132 000 ariary (48 euros), explique le quotidien local Midi Madagasikara.
La manifestation, initiée par des étudiants de l'université de Vontovorona, a pris de l'ampleur lorsque leurs camarades d'Ankatso ont massivement rejoint le cortège pour exprimer leur soutien.
A l'unisson, ils ont érigé des barrages, brûlé des pneus pour bloquer les voies d'accès à l'enceinte de l'université. Face à l'escalade des hostilités, les forces de l'ordre ont été obligées d'intervenir. Ce qui a donné lieu à un face-à-face tendu qui durait plusieurs heures.
Des étudiants ont lancé des pierres, d'un côté, et les éléments de l'EMMO-REG ont répliqué en faisant usage des grenades lacrymogènes, de l'autre. « La tension était forte entre les deux parties », relate Midi Madagasikara, qui annonce deux blessés dans les rangs des grévistes.
« Des affrontements ont eu lieu durant plusieurs tours d'horloge » et se sont soldés par l'arrestation de quatre étudiants, qualifiés de meneurs de grève, ajoute le journal malgache. A l'issue de cette première journée mouvementée, les manifestants prévoient de revenir à la charge et durcir leur mouvement ce mardi 1er octobre.
« Malgré les intimidations et les arrestations, nos mouvements vont s'amplifier davantage, tant que le budget d'allocations d'études ne soit pas disponible auprès de l'agence comptable de l'université de Tananarive », prévient Pierre Albert Raharo, le président de l'association des étudiants de l'école polytechnique de Vontovorona, cité par Les Nouvelles.
Alors que la grève estudiantine secoue la capitale, le quotidien évoque « une situation généralisée » puisque les étudiants des autres universités de provinces, exceptés ceux de Majunga, seraient aujourd'hui confrontés au même problème de bourse.
Avec linfo.re
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