Le collectif millavois de défense des sans-papiers s'était mobilisé pour ce Comorien d'une vingtaine d'années qui a passé tou...
Le collectif millavois de défense des sans-papiers s'était mobilisé pour ce Comorien d'une vingtaine d'années qui a passé toute son enfance à Mayotte avant de venir en France. Sa situation a pu être "régularisée", non sans difficultés.
S'il est officiellement né aux Comores, Choudjaidine a passé la majeure partie de sa vie à Mayotte, département français depuis 2010, avant de venir en France, et tout particulièrement à Millau voilà trois ans.
En novembre 2012, dans le cadre de la loi sur l'immigration clandestine, il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), délivrée par la préfecture de l'Aveyron. Le collectif millavois de défense des sans-papiers se mobilise alors pour obtenir la régularisation de ce jeune homme d'une vingtaine d'années, arguant qu'il est parfaitement intégré dans sa ville d'accueil, où il travaille (il peut se prévaloir de deux CAP en cuisine et hôtellerie) et, surtout, de l'absence de toute attache aux Comores, où il n'a vécu que trois ans avant le déménagement de sa famille dans la partie française de cet archipel de l'Océan indien.
Plusieurs élus interviennent également pour défendre sa cause et souligner le caractère spécifique de cette demande de régularisation.
Expulsé avec un engagement de retour
Après que tous les recours ont été épuisés, Choudjaidine doit se résoudre, en juin dernier, à être expulsé à Moroni, la capitale comorienne, non sans l'assurance de la préfecture aveyronnaise d'obtenir auprès du consulat sur place un visa de retour pour rapprochement avec un conjoint français (il s'est marié à Millau peu avant l'été, ndlr).
"Le séjour devait durer deux ou trois jours, il a duré en fait près de deux mois, explique Iñaki Arenceta, l'un des porte-parole du collectif de défense des sans-papiers. Et si l'État a pris en charge le voyage aller, c'est-à-dire l'expulsion, rien n'était prévu pour couvrir les frais sur place et le billet retour."
Un appel à soutien et une collecte de fonds avaient été lancés pour faciliter le "rapatriement" du jeune homme une fois son visa d'un an en poche, au mois d'août. Quelque 1 300 euros avaient ainsi été réunis.
Samedi, le traditionnel bal folk organisé par l'association Brin de temps à la salle René-Rieux, à partir de 20 h 30, aura vocation à fêter l'heureuse issue de cette affaire d'OQTF. "La recette de la buvette sera reversée au collectif des sans-papiers, précise Agnès Cayrel, la présidente de Brin de temps. Par les temps qui courent, ce collectif se doit malheureusement de rester mobilisé."
Une soirée de remerciements doit également être organisée à La Loco dans les jours à venir, avec "Chou" aux fourneaux. Initialement prévue ce vendredi, cette soirée a été reportée a une date ultérieure, le jeune homme ayant été convoqué par l'office de l'immigration, à Toulouse. Lu sur midi libre
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