Une quarantaine de nouveaux corps ont été trouvés à proximité du navire qui transportait près de 500 migrants, majoritairement somaliens. ...
Une quarantaine de nouveaux corps ont été trouvés à proximité du navire qui transportait près de 500 migrants, majoritairement somaliens.
Au moins 40 cadavres ont été découverts par des plongeurs dans
et autour de l’embarcation de migrants qui a fait naufrage jeudi près de
Lampedusa, portant le bilan à plus de 130 morts, a indiqué l’agence
Ansa, citant des sources des garde-côtes. Le navire git retourné à une
quarantaine de mètres de profondeur, à environ 500 mètres de la côte. «Le président du Conseil Enrico Letta a convoqué un conseil des ministres» ce jour à 17h30 pour «la proclamation demain (vendredi) du deuil national pour la tragédie de Lampedusa», a indiqué le Palais Chigi, siège du gouvernement, dans un communiqué.
Le bateau transportait entre 400 et 500 migrants. Peu après 11h30, seuls 151 survivants avaient pu être ramenés à terre, secourus par les sauveteurs des garde-côtes, mais aussi par des bateaux de pêcheurs. Le nombre de victimes ne cessant de s’accroître, les corps qui se trouvent pour l’instant sur le quai Favarolo de Lampedusa vont être transférés dans le hangar de l’aéroport. «Les opérations de sauvetage sont encore en cours», non loin de l’île des Lapins, près de Lampedusa, a déclaré un responsable de la police douanière.
Selon les enquêteurs, les passagers du navire ont mis le feu à des couvertures pour signaler leur présence à des navires marchands. En raison du fioul, le navire a pris feu et a coulé. Selon l’Ansa, un jeune Tunisien, recueilli lui-aussi, aurait été reconnu par les survivants comme l’un des passeurs et arrêté par la police. Selon les enquêteurs, le bateau serait parti de Libye.
Des hélicoptères mobilisés
Les migrants seraient pour la plupart originaires de Somalie, a affirmé Antonio Candela, responsable de l’assistance sanitaire à Lampedusa. Ils ont d’abord été secourus par des bateaux de tourisme «alertés par les cris» des migrants. L’alerte a été donnée par des bateaux de pêche qui se trouvaient dans la zone. Deux vedettes, l’une des garde-côtes et l’autre de la police douanière sont sur place pour venir en aide aux immigrés. Des hélicoptères et d’autres moyens aériens sont également mobilisés.
La maire de l’île s’est montrée très affectée par ce nouveau naufrage : «Il faut que les caméras de télévision viennent ici, montrent les cadavres, sinon c’est comme si ces tragédies n’existaient pas», a-t-elle dit.
Le pape François a, de son côté, qualifié le naufrage de «honte», jeudi au Vatican, et appelé les croyants à prier pour eux et «tous les réfugiés» du monde. A la fin d’un discours dans lequel il évoquait l’encyclique «Pacem in Terris» (1963) du pape Jean XXIII et les défis de la paix d’aujourd’hui, le pape a ajouté à son discours : «Je ne peux pas ne pas évoquer les nombreuses victimes de cet énième naufrage. La parole qui me vient en tête est la honte. C’est une honte», a-t-il lancé, interrompu par les applaudissements des membres du Conseil pontifical Justice et paix réunis avec leur cardinal ghanéen Peter Turkson. «Prions Dieu pour qui a perdu la vie, des hommes, des femmes, des enfants! Prions Dieu pour leurs familles et tous les réfugiés (...) Seule une collaboration déterminée peut permettre d’éviter de telles tragédies», a-t-il ajouté.
Dans un tweet, il a appelé à «prier Dieu pour les victimes du tragique naufrage».
Le pape François avait effectué son premier voyage italien le 8 juillet sur l’île de Lampedusa, premier havre européen pour les migrants en détresse en provenance d’Afrique du nord. Il avait alors dénoncé «la mondialisation de l’indifférence» dont sont victimes les immigrés clandestins en quête de nouveaux moyens de subsistance et d’une nouvelle vie dans les pays riches.
Les remous de la politique italienne suspendus
Qualifiant le drame «d’immense tragédie», le chef du gouvernement Enrico Letta a annoncé que son vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, se rendrait sur les lieux du désastre au plus vite. L’intense activité politique prévue, au lendemain d’une crise qui avait conduit le premier ministre à demander la confiance, a été suspendue en raison de la tragédie. Une conférence de presse des ministres qui avaient dû démissionner sur ordre de Silvio Berlusconi, avant que ce dernier ne se ravise, a été annulée.Depuis le début de l’année, plus de 22 000 migrants ont été débarqués sur les côtes du sud du pays (Sicile et Calabre surtout), soit près de trois fois plus que sur l’ensemble de 2012. Un autre navire a d'ailleurs débarqué dans la nuit de mercredi à jeudi un total de 463 migrants, provenant apparemment de Syrie. Lundi, 13 immigrés - pour la plupart Erythréens - s’étaient noyés en tentant de rejoindre la côte près de Raguse (sud-est de l’île principale de Sicile) après avoir sauté ou avoir été jetés par des passeurs d’une embarcation transportant environ 200 migrants et réfugiés.
Début août, un drame semblable s’était produit sur une plage de Catane (est de la Sicile) quand six Egyptiens s’étaient noyés en pensant être arrivés à terre, quand leur embarcation s’était ensablée non loin du rivage.
Le bateau transportait entre 400 et 500 migrants. Peu après 11h30, seuls 151 survivants avaient pu être ramenés à terre, secourus par les sauveteurs des garde-côtes, mais aussi par des bateaux de pêcheurs. Le nombre de victimes ne cessant de s’accroître, les corps qui se trouvent pour l’instant sur le quai Favarolo de Lampedusa vont être transférés dans le hangar de l’aéroport. «Les opérations de sauvetage sont encore en cours», non loin de l’île des Lapins, près de Lampedusa, a déclaré un responsable de la police douanière.
Selon les enquêteurs, les passagers du navire ont mis le feu à des couvertures pour signaler leur présence à des navires marchands. En raison du fioul, le navire a pris feu et a coulé. Selon l’Ansa, un jeune Tunisien, recueilli lui-aussi, aurait été reconnu par les survivants comme l’un des passeurs et arrêté par la police. Selon les enquêteurs, le bateau serait parti de Libye.
Des hélicoptères mobilisés
Les migrants seraient pour la plupart originaires de Somalie, a affirmé Antonio Candela, responsable de l’assistance sanitaire à Lampedusa. Ils ont d’abord été secourus par des bateaux de tourisme «alertés par les cris» des migrants. L’alerte a été donnée par des bateaux de pêche qui se trouvaient dans la zone. Deux vedettes, l’une des garde-côtes et l’autre de la police douanière sont sur place pour venir en aide aux immigrés. Des hélicoptères et d’autres moyens aériens sont également mobilisés.
La maire de l’île s’est montrée très affectée par ce nouveau naufrage : «Il faut que les caméras de télévision viennent ici, montrent les cadavres, sinon c’est comme si ces tragédies n’existaient pas», a-t-elle dit.
Le pape François a, de son côté, qualifié le naufrage de «honte», jeudi au Vatican, et appelé les croyants à prier pour eux et «tous les réfugiés» du monde. A la fin d’un discours dans lequel il évoquait l’encyclique «Pacem in Terris» (1963) du pape Jean XXIII et les défis de la paix d’aujourd’hui, le pape a ajouté à son discours : «Je ne peux pas ne pas évoquer les nombreuses victimes de cet énième naufrage. La parole qui me vient en tête est la honte. C’est une honte», a-t-il lancé, interrompu par les applaudissements des membres du Conseil pontifical Justice et paix réunis avec leur cardinal ghanéen Peter Turkson. «Prions Dieu pour qui a perdu la vie, des hommes, des femmes, des enfants! Prions Dieu pour leurs familles et tous les réfugiés (...) Seule une collaboration déterminée peut permettre d’éviter de telles tragédies», a-t-il ajouté.
Dans un tweet, il a appelé à «prier Dieu pour les victimes du tragique naufrage».
Le pape François avait effectué son premier voyage italien le 8 juillet sur l’île de Lampedusa, premier havre européen pour les migrants en détresse en provenance d’Afrique du nord. Il avait alors dénoncé «la mondialisation de l’indifférence» dont sont victimes les immigrés clandestins en quête de nouveaux moyens de subsistance et d’une nouvelle vie dans les pays riches.
Les remous de la politique italienne suspendus
Qualifiant le drame «d’immense tragédie», le chef du gouvernement Enrico Letta a annoncé que son vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, se rendrait sur les lieux du désastre au plus vite. L’intense activité politique prévue, au lendemain d’une crise qui avait conduit le premier ministre à demander la confiance, a été suspendue en raison de la tragédie. Une conférence de presse des ministres qui avaient dû démissionner sur ordre de Silvio Berlusconi, avant que ce dernier ne se ravise, a été annulée.Depuis le début de l’année, plus de 22 000 migrants ont été débarqués sur les côtes du sud du pays (Sicile et Calabre surtout), soit près de trois fois plus que sur l’ensemble de 2012. Un autre navire a d'ailleurs débarqué dans la nuit de mercredi à jeudi un total de 463 migrants, provenant apparemment de Syrie. Lundi, 13 immigrés - pour la plupart Erythréens - s’étaient noyés en tentant de rejoindre la côte près de Raguse (sud-est de l’île principale de Sicile) après avoir sauté ou avoir été jetés par des passeurs d’une embarcation transportant environ 200 migrants et réfugiés.
Début août, un drame semblable s’était produit sur une plage de Catane (est de la Sicile) quand six Egyptiens s’étaient noyés en pensant être arrivés à terre, quand leur embarcation s’était ensablée non loin du rivage.