Certains croient devenir Président grâce à l'argent de l'un et de l'autre. Les mangeurs à tous les râteliers à l'assaut ...
Certains croient devenir Président grâce à l'argent de l'un et de l'autre. Les mangeurs à tous les râteliers à l'assaut de l'élection de 2016. «Stratégies» de roublardise et don d'ubiquité politique des mercenaires bisexuels.
Sur la scène politique comorienne, il y a ceux qui ont une existence réelle, qui ne se doutent pas de leur capacité à infléchir le scrutin présidentiel de 2016, et ceux qui savent que leur voix est un grain de sable dans l'immense désert du Kalahari, du Gobi et même du Sahara, donc une nullité. S'agissant de ceux dont les voix comptent et compteront en 2016, on les compte sur les doigts d'une main, au contraire de ceux dont le sort est entre les mains de Dieu et uniquement entre les mains de Dieu.
Nous sommes tous entre les mains de Dieu, mais tout de même Il y a sans doute une manière de mesurer ses ambitions pour les ajuster à l'influence réelle qu'on exerce sur la scène politique. Et quand, tel Mohélien a été sollicité par certains pour être candidat aux élections en 2007 ou en 2010, il a traité ceux qui le lui proposaient d'idéalistes complètement coupés des réalités comoriennes. On sait très bien ce qui est arrivé à Ahmed Mohamed Chamanga, Comorien, professeur d'Université de renom, patriote parmi les plus sincères, unioniste intransigeant, qui avait eu l'idée de se présenter à l'élection présidentielle des Comores en 2006 et qui a été classé dernier des candidats. Pourtant, pendant la campagne électorale, il recevait partout un accueil digne d'un Empereur romain, jusqu'à ce qu'il découvre un jour, à Pomoni, qu'on lui mentait effrontément, et jusqu'à ce que le verdict final des urnes lui ouvre définitivement les yeux.
Au-delà de la gesticulation dramatique des uns et des autres, aujourd'hui, ce ne sont pas les patriotes sincères qui font parler, mais les mercenaires politiquement bisexuels, qui croient qu'ils ont leur place dans l'élection présidentielle de 2016 et qu'ils vont faire financer le verbiage qui leur servira de campagne électorale à la fois par les ennemis jurés que sont Ikililou Dhoinine et Ahmed Sambi. En réalité, on va assister à un remake des élections de 2010, aussi bien pour le Président que pour celle des Gouverneurs, quand on a vu le pouvoir et les acteurs politiques soutenir chacun au moins deux candidats. Cette attitude fait partie des travers qui font qu'aujourd'hui, la politique aux Comores est devenue synonyme de grosse magouille, où tous les coups bas sont permis, où il n'y a ni panache, ni conviction, ni éthique, ni esthétique. La politique aux Comores est devenue la somme de toutes les vulgarités, et tout cela parce que les Comores n'ont plus d'acteurs politiques dignes de ce nom, mais de la petite bière au petit pied, des politiciens de l'envergure d'un demi-sel, c'est-à-dire, rien, le néant, le vide. Car compter à la fois sur le Président de la République et son ennemi pour devenir soi-même Président est la pire des compromissions, le pire des déshonneurs. Mais, on est dans la posture de celui qui se cache tout en ayant le dos dehors, dans un pays où tout le monde épie tout le monde et où tout se sait. Tout. Absolument tout.
Ce que les mangeurs à tous les râteliers ne savent pas, c'est que si on ne sait pas encore qui sera le prochain Président ou la prochaine Présidente des Comores, on sait depuis belle lurette qui ne le sera pas. Oui, on sait qui ne sera pas chef d'État aux Comores en 2016, et le vagabondage politique ne sera d'aucune utilité dans l'affaire. Ça ne sert donc à rien d'être au four et au moulin, car, au four, on prend la couleur noire de la fumée et des cendres, et au moulin on devient blanc de farine. Or, on ne peut pas être à la fois blanc et noir. Donc, chacun doit choisir la couleur qui lui convient, loin de l'agitation médiatique. Blanc ou noir
Même l'ex-Président Azali Assoumani est dans cette logique de don d'ubiquité, lui qui a tenté un coup d'État au sein de son propre parti, en se servant de Hamidou Karihila, et qui ne peut pas assumer ses choix, mais doit les faire avaliser par Beït-Salam, qui est en train de se servir de lui à peu de frais. En effet, dans la «stratégie» misérabiliste et fantomatique élaborée à Beït-Salam, on voudrait placer l'actuelle Première Dame au Gouvernorat de Mohéli en 2016, histoire de ne pas rompre avec les charmes du pouvoir. Or, à Mohéli, rien ne se fera en 2016 sans l'accord de Mohamed Saïd Fazul. Il faudra donc l'éloigner de Mohéli en en faisant le colistier d'Azali Assoumani, dont il faudra financer la campagne électorale à condition qu'il accepte comme colistier à Mohéli, Mohamed Saïd Fazul, dont on veut faire un bon débarras. Donc, on fomente un coup d'État sans lendemain au sein d'un parti politique il est impossible pour Houmed Msaïdié de perdre, lui qui a terrassé Hamidou Karihila devant le juge et on se fait instrumentaliser par un pouvoir politique en perdition. Une telle forfaiture ne pourra qu'apporter de l'eau au moulin de cette femme de Ngazi Ngomé qui a vertement tancé Azali Assoumani au cours d'une cérémonie où il n'avait rien à faire, et où il s'est fait huer à mort avant de fuir Gros-Jean comme devant. Rien de tout ceci n'est dû au hasard.
Alors que chacun réunit ce qui lui tient lieu d'état-major de campagne électorale à venir, les 3 qui seront retenus par l'élection primaire de la Grande-Comore ont fait l'objet d'une identification impitoyable pour les candidats agissant en reptiles. Les candidats et candidates qui feront cette élection sont ceux et celles dont le positionnement politique est clairement identifié et non les mercenaires ayant à la fois un sexe d'homme et un sexe de femme, mangeant à tous les râteliers et espérant vivre de la roublardise et de la trahison permanente.
Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes: l'électorat de Grande-Comore est le plus éveillé politiquement, lui qui a été sans pitié envers Abdou Soulé Elbak, Président sortant de l'île en 2007, au point de le congédier «sans gâteau», sans même lui donner la chance de se défendre au second tour. C'est ce même électorat qui, moyennant une fraude massive et l'aide de Mohamed Daoud dit Kiki, a renvoyé Mohamed Abdouloihabi, pourtant honnête et compétent, pour le remplacer par ce navire sans direction qu'est Mouigni Baraka. Donc, dans une Grande-Comore connue pour la complexité tortueuse de sa sociologie et de sa sociologie politique et électorale, il est périlleux de croire pouvoir «faire l'amour tout en cachant son sexe», surtout si politiquement on a deux ou plusieurs sexes. Périlleux. Très périlleux.
Comme on a déjà identifié les mangeurs à tous les râteliers, on sait déjà quel sort sera le leur. Naturellement, ils pourront toujours placer leurs ufs dans plusieurs paniers, histoire d'espérer quelques dividendes après un premier tour peu glorieux, mais qu'ils se gardent de promettre un poste de «belle-mère de la République», de «belle-sur de l'État» et de Première Dame. Quand on a suivi les campagnes électorales des uns et des autres, on sait comment, dans un état-major, on se gonfle la poitrine, dans l'espoir de remporter la mise. Mais, une fois de plus, il faut rappeler que cette élection a pour épicentre, au premier et deuxième tours, la Grande-Comore, où les électeurs raisonnent en termes sociologiques avant d'entrer dans des considérations politiques. Quant à croire que l'argent fera le reste, il vaut mieux éviter de trop y croire, car on a vu comment, en 2010, à Mohéli, Mohamed Larif Oucacha, dit «Bill Clinton», a été renvoyé à ses fières études, alors qu'en compagnie et avec l'aide du brave Idi Nadhoim, alors très riche Vice-président, il avait inondé Mohéli de 75 millions de francs, à la veille de l'élection.
Pour l'Histoire et la petite Histoire, Mohamed Larif Oucacha était classé septième des 10 candidats. On était dans la stratégie élaborée par le socialiste Abderrahim Bouabid au Maroc et qui consiste à dire aux électeurs de prendre l'argent qui leur sera proposé par certains candidats, car c'est l'argent du peuple, mais en se rendant dans les urnes non pas muni de cet argent sale,mais de leur conscience. Cela étant, les comoriens attendent des candidats non pas la roublardise et l'exhibition de 2 sexes, mais un positionnement politique clair.Gare aux mercenaires bisexuels !
Par ARM - lemohelien - Dimanche 22 septembre 2013