Les Comores revendiquent Mayotte et refusent des passeports à 40 Mahorais. Les passeports vendus aux gens du Moyen-Orient sont refusés...
Les passeports vendus aux gens du Moyen-Orient sont refusés à des pèlerins mahorais .
Dans le Saint Coran, nous retrouvons ce verset fondateur, que tout croyant, même non musulman, doit méditer:
«Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu'elle aura fait. Seigneur, ne nous châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur. Seigneur! Ne nous charge pas d'un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles» (Coran, II, La Vache, 286).
Donc, il ne sera pas commis l'injustice suprême de demander aux autorités comoriennes ce qui est au-dessus de leurs capacités, à savoir réfléchir et faire preuve d'intelligence, puisque, à ce jour, elles n'ont pas fait la preuve de l'existence de leur structure mentale. On ne va donc pas leur demander d'être cohérentes car si elles savaient ce qu'est la cohérence, nous ne serions pas là où nous sommes aujourd'hui. En même temps, les dirigeants comoriens doivent expliquer aux gens par quelle gymnastique de l'esprit ils comptent continuer à demander une chose et son contraire. Comment ces individus peuvent-ils continuer à revendiquer Mayotte, tout en exigeant que cette île soit vidée de ses habitants pour qu'elle leur soit livrée sans habitants?
On se souvient du rejet de la candidature du Mahorais Youssouf Saïd lors de l'élection présidentielle comorienne du 30 septembre 1985, au motif que ce Mahorais qui se disait Comorien n'était pas sur les listes électorales comoriennes. Qu'est-ce qui empêchait l'État de l'y inscrire et de le laisser participer à l'élection en tant que candidat? Logiquement, rien, si ce n'est le zèle et le manque de structure mentale. Quel beau symbole ça aurait été un Mahorais candidat à l'élection présidentielle des Comores! En plus, à l'époque, personne n'avait entendu parler de «présidence tournante». Actuellement, même par le mépris, tout le monde a en tête la candidature du Mahorais Hakime Ali Saïd, qu'on élude et classe sur le Musée des Curiosités. Mais
Aujourd'hui, une autre patate chaude atterrit sur les mains des Comores: 40 Mahorais souhaitent faire le pèlerinage aux Lieux-Saints de l'Islam, munis de passeports comoriens. Or, une fois de plus, les autorités comoriennes ont brillé par leur manque de discernement, en refusant l'octroi de ces passeports aux frères et surs de Mayotte. 40 passeports, 40 places dans le quota, et on se comporte en robots sans âmes, ni cerveau à la fameuse Commission du Hadj on comprend tout en sachant qui l'a constituée. Quelle belle façon de dire que Mayotte est une île comorienne! Quelle intelligence débordante! Est-ce qu'au moins les autorités comoriennes ont entendu parler du mot «négociation», surtout en cette période de «diplomatie de Kalakuta, la République du quartier et de la famille»? Car, rien n'empêche les autorités comoriennes de demander à l'Arabie Saoudite de faire preuve de compréhension pour que 40 pèlerins de plus soient ajoutés au quota officiel des Comores. Quand on est devant un problème qui échappe à la compétence d'un seul État, on négocie, et cela s'appelle la diplomatie. Sinon, à quoi servirait la diplomatie comorienne si elle n'arrivait pas à négocier ces 40 places?
S'il y avait un Président de la République et un gouvernement aux Comores, cette affaire aurait été traitée en conseil des ministres et n'aurait pas été laissée à la discrétion de sombres individus. Car, c'est un dossier explosif, un dossier éminemment politique et diplomatique qui va donner du grain à moudre à tous ceux qui daubent sur les prétentions et revendications des Comores sur Mayotte. Or, un dossier explosif, politique et diplomatique ne se traite jamais à un niveau technique, mais à un niveau politique et diplomatique, au sommet de l'État, si tant est que les Comores ont ce sommet dans l'état actuel des choses. Tout l'appareil d'État se mobilise pour muter d'une caserne à une autre un militaire (du GSHP) originaire de Ouallah, Mohéli, au prétexte que la Première Dame n'a pas apprécié qu'il demande une contribution, pour la construction du Foyer des Jeunes de sa ville, au Vice-président Fouad Mohadji, après avoir sollicité le chef de l'État et le Gouverneur de Mohéli, mais personne ne se souciera de régler un problème d'importance nationale comme cette affaire de passeports et de quotas.
Les Comores vendent leurs passeports comme des strings ou des bouts de manioc à des Arabes du Moyen-Orient, sans attaches avec les Comores, et dont certains sont des trafiquants d'armes, drogue et autres substances illicites, qui ne savent même pas où situer les Comores, et les refusent aux frères et surs de Mayotte. Même si on souhaiterait faire une pause dans l'analyse de l'actualité politique aux Comores, comment peut-on aller dormir tranquillement alors que des choses pareilles se passent sous les fenêtres des Comoriens? Les Comores, dans un geste souverain, ont le droit de refuser l'établissement de ces passeports, mais quand le Président des Comores ira, en ce mois de septembre 2013, radoter et rêvasser à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, qu'il oublie jusqu'à l'existence de Mayotte. Aux Comores, certains sont encore dans l'état mental qui a conduit à l'éclatement du pays par la sécession de Mayotte. Une fois de plus, force est de constater que tout ce qui est arrivé au sujet de Mayotte n'est que le résultat du mépris des uns envers les habitants de certaines îles, et donc d'une absence de structure mentale.
La question que toute personne sensée se pose aujourd'hui est celle de savoir comment cette triste affaire va se terminer. En tout état de cause, il y va de la crédibilité des Comores et de leurs prétentions à revendiquer Mayotte, cette île que les Comores veulent avoir dans leur giron, mais sans son substrat humain, sans sa composante humaine, sans ces Mahorais si revendicatifs. S'il y a quelques bananiers à récupérer, cela remplacera les Mahorais et suffira à ces beaufs qui ont fait de Mayotte leur seul facteur de survie politique.
Par ARM
© www.lemohelien.com Lundi 16 septembre 2013.