Mayotte des autres îles, le plus grand cimetière marin du monde. Notre conscience commune nous oblige à agir vite ! » A déclaré le 25 septem...
Mayotte des autres îles, le plus grand cimetière marin du monde. Notre conscience commune nous oblige à agir vite ! » A déclaré le 25 septembre courant le président des Comores, Dr IKILILOU Dhoinine lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Contrairement à d’autres, je ne me situe pas à l’âge du bronze pour donner mes arguments. Il n’y a pas lieu ici de comparer Mayotte et l’Alsace ni de faire la différence entre peuple et peuples car j’estime que le débat a déjà eu lieu, et le Conseil de Sécurité des Nations Unies a donné raison à l’Etat comorien, comme vient de le souligner le président comorien Dr IKILILOU Dhoinine lors de la 68e Assemblée Générale des Nations Unies.
Pour nous rafraîchir la mémoire, le 17
octobre 1975, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dans sa
résolution n° 376, adoptée à la 1848e séance par 14 voix contre zéro
recommande à l'Assemblée Générale d'admettre les Comores à
l'organisation des Nations Unies. Heureusement pour les Comores, la
France « a oublié » d’user de son veto dont elle dispose en tant que
membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour bloquer
le vote. Le 12 novembre 1975, dans sa résolution 3385 (xxx), l'Assemblée
Générale décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations
Unies, en réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégralité
territoriale des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la
Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli. En droit international (et ce
n’est pas un crime de le dire), Mayotte est une comorienne et le restera
à jamais.
Après cet échec cuisant, la France décide (avec l’aide de l’affreux DENARD) de contourner le droit international, en maintenant les Comores dans une dépendance économique permanente, les rendant ainsi vulnérables à toutes sortes d’abus comme l’abus de faiblesse. A chaque fois qu’elles demandent le respect du droit international, on dégaine l’arme fatale : La zone franc et le franc CFA.
« Depuis le 6 juillet 1975, date à laquelle mon pays, l'Archipel des Comores, a accédé à la souveraineté, les comoriens n'ont cessé de réclamer, juste l'application du droit international, mais en vain. Pourtant, dans d'autres cas similaires, certaines grandes puissances exigent le respect de ce même droit international et obtiennent gain de cause. C'est ainsi, que la circulation des personnes entre les îles de l'Archipel des Comores, un droit inaliénable, est entravée par une décision incompréhensible et inadmissible, des autorités françaises, qui ont imposé, en 1994, un visa entre Mayotte et les trois autres îles comoriennes. Ce visa, Honorable Assistance, qui a, à ce jour, entrainé la mort de près de 10.000 de mes compatriotes, fait du bras de mer, séparant Mayotte des autres îles, le plus grand cimetière marin du monde. Notre conscience commune nous oblige à agir vite ! » A déclaré le 25 septembre courant le président des Comores, Dr IKILILOU Dhoinine lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
En prononçant ces mots, les Comores ont pris le risque de déplaire au gouvernement français et de subir les foudres du FMI.
Bizarrement, ce discours n’a pas eu d’écho dans la presse française, et pourtant le président comorien n’a pas gardé sa langue dans sa poche pour dénoncer le visa Balladur, source de milliers de morts comoriens.
Ce silence « médiatico-politique » montre bien le malaise du plus grand partenaire des Comores qui n’aimerait pas que le peuple français connu pour son attachement aux droits humains, connaisse la vérité sur l’histoire de « Mayotte française » et conforte ceux qui dénoncent ce visa internationalement illégal.
Certains délinquants du droit international voudraient que les autres comoriens ferment leur gueule et profitent de quelques subsides en provenance de l’île sœur. C’est comme si on demande à un pauvre de protéger le pédophile qui entretient sa petite fille.
Badrane Youssef
Contrairement à d’autres, je ne me situe pas à l’âge du bronze pour donner mes arguments. Il n’y a pas lieu ici de comparer Mayotte et l’Alsace ni de faire la différence entre peuple et peuples car j’estime que le débat a déjà eu lieu, et le Conseil de Sécurité des Nations Unies a donné raison à l’Etat comorien, comme vient de le souligner le président comorien Dr IKILILOU Dhoinine lors de la 68e Assemblée Générale des Nations Unies.

Après cet échec cuisant, la France décide (avec l’aide de l’affreux DENARD) de contourner le droit international, en maintenant les Comores dans une dépendance économique permanente, les rendant ainsi vulnérables à toutes sortes d’abus comme l’abus de faiblesse. A chaque fois qu’elles demandent le respect du droit international, on dégaine l’arme fatale : La zone franc et le franc CFA.
« Depuis le 6 juillet 1975, date à laquelle mon pays, l'Archipel des Comores, a accédé à la souveraineté, les comoriens n'ont cessé de réclamer, juste l'application du droit international, mais en vain. Pourtant, dans d'autres cas similaires, certaines grandes puissances exigent le respect de ce même droit international et obtiennent gain de cause. C'est ainsi, que la circulation des personnes entre les îles de l'Archipel des Comores, un droit inaliénable, est entravée par une décision incompréhensible et inadmissible, des autorités françaises, qui ont imposé, en 1994, un visa entre Mayotte et les trois autres îles comoriennes. Ce visa, Honorable Assistance, qui a, à ce jour, entrainé la mort de près de 10.000 de mes compatriotes, fait du bras de mer, séparant Mayotte des autres îles, le plus grand cimetière marin du monde. Notre conscience commune nous oblige à agir vite ! » A déclaré le 25 septembre courant le président des Comores, Dr IKILILOU Dhoinine lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
En prononçant ces mots, les Comores ont pris le risque de déplaire au gouvernement français et de subir les foudres du FMI.
Bizarrement, ce discours n’a pas eu d’écho dans la presse française, et pourtant le président comorien n’a pas gardé sa langue dans sa poche pour dénoncer le visa Balladur, source de milliers de morts comoriens.
Ce silence « médiatico-politique » montre bien le malaise du plus grand partenaire des Comores qui n’aimerait pas que le peuple français connu pour son attachement aux droits humains, connaisse la vérité sur l’histoire de « Mayotte française » et conforte ceux qui dénoncent ce visa internationalement illégal.
Certains délinquants du droit international voudraient que les autres comoriens ferment leur gueule et profitent de quelques subsides en provenance de l’île sœur. C’est comme si on demande à un pauvre de protéger le pédophile qui entretient sa petite fille.
Badrane Youssef