Ce texte a été publié par la Gazette des Comores , le 19 août, comme un « droit de réponse accordé au cabinet du gouverneur Mouigni B...
Ce texte a été publié par la Gazette des Comores , le 19 août, comme un « droit de réponse accordé au cabinet du gouverneur Mouigni Baraka»
La campagne diffamatoire menée par le député Abdoulfatah Said Mohamed dans la presse écrite est excessive. Et comme tout excès, elle est insignifiante.
S’il ne mettait pas en cause la loyauté du gouverneur de Ngazidja à l’égard de ses partenaires, nous n’aurions même pas réagi pour réfuter les allégations mensongères d’un élu, qui a décidé, depuis des lustres, de faire de la provocation un argument politique.
M. Abdoulfatah prétend, en termes outranciers, que le gouverneur aurait rompu les liens avec le parti qui a présenté sa candidature. On aurait alors pu s’entendre à ce que, pour étayer de telles affirmations, l’élu de Moroni Nord explique en quoi Mouigni Baraka Said Soilihi aurait violé le programme pour lequel il a été élu. Mais contre toute attente, le député s’est limité à accuser le gouverneur d’avoir écarté le mouvement Orange du pouvoir.
Une simple analyse de la composition de l’exécutif de Ngazidja suffit à n’importe quel citoyen de réaliser de lui-même que cette affirmation est totalement infondée. Doit-t-on comprendre dès lors que le député prône un pouvoir exécutif exclusivement ‘Orange’ sans aucun partage possible avec les forces politiques alliées à cette majorité ? Cela n’est évidemment pas envisageable pour Mouigni Baraka Said Soilihi, qui n’est pas le gouverneur d’un parti mais celui de tous les habitants de Ngazidja. Ou bien doit –on croire que pour M. Abdoulfatah, le mouvement ‘Orange’ se limiterait à sa seule circonscription de Moroni Nord ? Cela, non plus, n’est pas acceptable.
Lorsqu’on compose une équipe dirigeante, on doit prendre en compte plusieurs critères : légitimité politique, représentativité, présomption de compétence, parcours et engagement de l’intéressé … Certes, le député avait demandé le portefeuille des Finances publiques comme il l’a annoncé lui-même. Le gouverneur n’a pu satisfaire cette attente. Est-ce une raison pour autant de justifier cette volée de bois vert dans les médias ? D’autant que le gouverneur ne s’est jamais engagé à accéder à cette demande. L’unique promesse de Mouigni, dans cette matière, était d’informer le conseil de l’île de la dissolution et de la nomination de l’exécutif de Ngazidja. Et il l’a tenue.
Au nom de quoi veut-on denier au gouverneur le droit de choisir à qui il confie des responsabilités sensibles ? Et puis pourquoi, il lui faut à tout prix que ce soit le portefeuille des Finances ?
Il faut souligner enfin que la nouvelle équipe de l’exécutif de Ngazidja ne va pas s’attarder sur ces attaques car elle a conscience qu’elle ne sera pas jugée sur des polémiques stériles. Et à l’heure qu’il est, les nouveaux commissaires se sont mis au travail en s’attaquant aux dossiers urgents : les assises sur l’eau prévue le 25 septembre à Paris, la manifestation sportive Ngazidja Raid, la rentrée scolaire et le renforcement du dialogue entre les Commissaires et les ministres de l’Union, gage de succès des projets de Ngazidja.
Ahmed Ali.
Directeur de cabinet du gouverneur de Ngazidja