A Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana s'est adressé par téléphone à ses militants, ce samedi 24 août, depuis l'Afri...
A Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana s'est adressé par téléphone à ses militants, ce samedi 24 août, depuis l'Afrique du Sud où il est en exil depuis plus de quatre ans. Il a promis à ses militants de leur dire comment soutenir sa femme, Lalao Ravalomanana, exclue de la course à la présidentielle.
Le camp Ravalomanana fait figure de grand perdant depuis le retrait des trois candidatures contestées à l'élection présidentielle, condition imposée par la communauté internationale pour relancer les élections. Car les Ravalomanana n'ont aucun candidat de remplacement. L'ancienne première dame s'est murée dans le silence depuis son éviction de la liste des candidats et si ses représentants ont promis qu'ils agiraient, ils n'ont toujours pas donné de stratégie concrète.
Ce samedi 24 août, environ 300 militants, l'affluence habituelle, écoutent Marc Ravalomanana parler au milieu d'un brouhaha de cris et d'applaudissements. Plus que découragés, ils se disent révoltés par la mainmise de la communauté internationale sur les élections, et sur Madagascar. C'est même cela qui les mobilise.
« Ces élections ne sont pas pour nous »
« On ne va pas se décourager pour autant, parce que beaucoup de choses vont encore se produire à Madagascar. Parce que les élections qui vont venir ne sont pas pour nous, les Malgaches. Le président et les députés qui vont être élus, ce sont des députés de la SADC, des députés de la communauté internationale », affirme un militant.
Beaucoup accusent la France de manipuler ces élections. « Ces éléments de la SADC et de l'Union africaine ont été mandatés par le régime français. Celui d'avant et l'actuel », avance un homme. « Oui, et les Français veulent éliminer le nom Ravalomanana », renchérit une femme.
C'est la première fois que l'ancien président s'exprime depuis que sa femme, Lalao Ravalomanana, a été éliminée de l'élection présidentielle. Pourtant, ni elle, ni les principaux ténors du parti n'étaient présents à ce meeting.
Un scénario « à la Poutine » pour Rajoelina ?
Andry Rajoelina fait partie des trois candidats exclus à l'élection présidentielle. Dans un discours à la nation vendredi 23 août, le président de la transition a appelé les citoyens à soutenir ses élections et a promis de transmettre le pouvoir au nouveau président élu de manière pacifique et démocratique.
Les adversaires d'Andry Rajoelina sur la scène malgache ne croient pas qu'il va abandonner la politique. Ralison Andriamandranto, coordinateur du Sefafi, l'observatoire de la vie publique, rappelle que le président de la transition a demandé à plusieurs reprises depuis un an que les législatives aient lieu avant la présidentielle. Et selon Jean-Eric Rakotorarisoa, professeur de droit constitutionnel à l'université d'Antananarivo, rien n'empêche Andry Rajoelina, sur plan légal ou technique, de devenir Premier ministre.
Pour ça, bien sûr, il faudrait qu'un pro-Rajoelina remporte l'élection présidentielle. Et justement, sur les 33 candidats en lice, 13 ont été, ou sont encore, des proches du président de la Transition. Des candidats bien placés.
Selon des sources au sein des milieux politiques malgaches, il est fort probable que le futur président de Madagascar soit un ami d'Andry Rajoelina. Selon ces mêmes sources, Andry Rajoelina aurait ainsi le choix de devenir Premier ministre, ministre, ou député, avant de se représenter, librement, en 2018. Par RFI
Le camp Ravalomanana fait figure de grand perdant depuis le retrait des trois candidatures contestées à l'élection présidentielle, condition imposée par la communauté internationale pour relancer les élections. Car les Ravalomanana n'ont aucun candidat de remplacement. L'ancienne première dame s'est murée dans le silence depuis son éviction de la liste des candidats et si ses représentants ont promis qu'ils agiraient, ils n'ont toujours pas donné de stratégie concrète.
Ce samedi 24 août, environ 300 militants, l'affluence habituelle, écoutent Marc Ravalomanana parler au milieu d'un brouhaha de cris et d'applaudissements. Plus que découragés, ils se disent révoltés par la mainmise de la communauté internationale sur les élections, et sur Madagascar. C'est même cela qui les mobilise.
« Ces élections ne sont pas pour nous »
« On ne va pas se décourager pour autant, parce que beaucoup de choses vont encore se produire à Madagascar. Parce que les élections qui vont venir ne sont pas pour nous, les Malgaches. Le président et les députés qui vont être élus, ce sont des députés de la SADC, des députés de la communauté internationale », affirme un militant.
Beaucoup accusent la France de manipuler ces élections. « Ces éléments de la SADC et de l'Union africaine ont été mandatés par le régime français. Celui d'avant et l'actuel », avance un homme. « Oui, et les Français veulent éliminer le nom Ravalomanana », renchérit une femme.
C'est la première fois que l'ancien président s'exprime depuis que sa femme, Lalao Ravalomanana, a été éliminée de l'élection présidentielle. Pourtant, ni elle, ni les principaux ténors du parti n'étaient présents à ce meeting.
Un scénario « à la Poutine » pour Rajoelina ?
Andry Rajoelina fait partie des trois candidats exclus à l'élection présidentielle. Dans un discours à la nation vendredi 23 août, le président de la transition a appelé les citoyens à soutenir ses élections et a promis de transmettre le pouvoir au nouveau président élu de manière pacifique et démocratique.
Les adversaires d'Andry Rajoelina sur la scène malgache ne croient pas qu'il va abandonner la politique. Ralison Andriamandranto, coordinateur du Sefafi, l'observatoire de la vie publique, rappelle que le président de la transition a demandé à plusieurs reprises depuis un an que les législatives aient lieu avant la présidentielle. Et selon Jean-Eric Rakotorarisoa, professeur de droit constitutionnel à l'université d'Antananarivo, rien n'empêche Andry Rajoelina, sur plan légal ou technique, de devenir Premier ministre.
Pour ça, bien sûr, il faudrait qu'un pro-Rajoelina remporte l'élection présidentielle. Et justement, sur les 33 candidats en lice, 13 ont été, ou sont encore, des proches du président de la Transition. Des candidats bien placés.
Selon des sources au sein des milieux politiques malgaches, il est fort probable que le futur président de Madagascar soit un ami d'Andry Rajoelina. Selon ces mêmes sources, Andry Rajoelina aurait ainsi le choix de devenir Premier ministre, ministre, ou député, avant de se représenter, librement, en 2018. Par RFI