Les prétendues relations tarifées de la Genevoise refont surface. Avec le témoignage d’un Français. En avril dernier, Nabilla niait ferm...
Les prétendues relations tarifées de la Genevoise refont surface. Avec le témoignage d’un Français.
En avril dernier, Nabilla niait fermement avoir travaillé comme escort. «On me l’a souvent proposé, mais je n’ai jamais accepté. Cela me répugne», déclarait-elle. Pourtant Marc*, un Français d’une quarantaine d’années, affirme avoir eu recours à ses services à quatre reprises entre 2010 et 2012. Pour prouver ses dires, il a montré à 20minutes.ch des SMS reçus de celle qui se faisait alors appeler Lana, envoyés du numéro de portable suisse qui appartient à Nabilla. Les messages parlent de rendez-vous dans des hôtels genevois et de tarifs. «Ok c’est 900 euros parce que tu es un ami et que je sais que tu n’es pas riche», peut-on lire sur l’un d’eux.
À l'époque de ce SMS, en août 2012, Nabilla avait quitté l’agence d’escort genevoise qui l’employait depuis quelques années, selon Marc. Elle avait alors envie de tenter une carrière dans la TV. Mais elle continuait à voir certains clients. Auparavant, un rendez-vous avec elle coûtait entre 1 250 et 1 550 euros pour deux heures, comme en témoignent des e-mails que nous avons pu consulter.
Sexe hard et tendresse
Lorsqu’il a fait appel à la Genevoise pour la première fois, Marc pesait 110kg et ressentait un certain «mal-être». Il lui a promis qu’il perdrait beaucoup de poids jusqu’à leur prochain rendez-vous. «Un jeu s’est installé et lorsqu’on s’est revus trois mois plus tard j’étais à 80 kg», explique-t-il. De ce challenge est née une certaine dépendance. «Ça m’a apporté quelque chose de bien. Mentalement ça a créé des objectifs donc une envie de se revoir. Je me sentais bien avec elle mais j’étais conscient qu’il n’y avait pas d’avenir».
Marc avoue avoir passé des très bons moments avec Nabilla, entre sexe très pornographique et moments de tendresse. Il regrettait juste le côté «artificiel» de la jeune femme et de ses dialogues «qui devaient être dictés par son proxénète». Avec un peu de recul, le Français a réalisé qu’il perdait beaucoup d’argent en utilisant 70% de ses 2 000 euros mensuels pour «s’offrir» Lana. Se sentant «grugé par Nabilla et son proxénète», il a alors mis sur pied des faux rendez-vous avec elle, via son agence, pour se venger. Et comme il a tout avoué à la jeune femme lors de leur dernière entrevue de 2012, cela s’est plutôt mal passé: «Elle s’est barrée au bout d’une demi-heure sans qu’il ne se passe rien. Elle est partie sans me dire au revoir». Il a alors décidé d’arrêter de voir la jeune femme.
Envie de rétablir la vérité
Quant à son désir de sortir du silence, Marc l’explique par une volonté de rétablir la vérité: «J’ai vu dans votre journal qu’elle avait nié avoir été escort et qu’elle disait que cela la répugnait. Comme je connais l’envers du décors j’avais envie de témoigner».
Sans TV, il n’a appris la véritable identité de l’escort qu’en avril dernier. «Des proches regardaient la vidéo du «Non mais allô, quoi» sur leur portable. Je me disais que la voix me rappelait quelque chose. Je suis alors allé voir sur Internet et je l’ai reconnue. Lana était Nabilla Benattia.» Cette dernière n’a pas répondu à nos sollicitations pour s’expliquer.
*prénom d'emprunt
(L'essentiel Online/fab)