RABAT (© 2013 Afriquinfos) - Le roi du Maroc fait face à une multitude d’attaques émanant de la presse algérienne et de personnalités ...
RABAT (© 2013 Afriquinfos) - Le roi du Maroc fait face à une multitude
d’attaques émanant de la presse algérienne et de personnalités
politiques l’accusant de vouloir stratégiquement empoisonner la jeunesse
d’Algérie en l’approvisionnant massivement en haschich.
Des accusations d’autant plus lourdes qu’elles ne sont fondées sur
aucune preuve factuelle ou chiffrée. Il n’en reste pas moins qu’un coup
est porté à Mohammed VI dans la « guerre froide » qui, bon an mal an,
oppose le Maroc à l’Algérie.
Mohammed Safahi, vice-président du Conseil communal de Tlemcen en
Algérie, a envoyé une lettre ouverte au souverain marocain, l’accusant
de manière explicite : « Votre majesté, vous le soi-disant commandeur
des croyants, arrêtez donc de noyer les nations Arabes et musulmanes, de
la Mauritanie à l’Algérie en passant par la Tunisie et l’Egypte, sous
des tonnes de haschich, qui est planté et cultivé dans votre royaume et
avec votre consentement. Cela est contre les principes de l’Islam et
contre les règles de savoir-vivre entre pays voisins de commencer une
telle guerre contre l’Algérie à des fins politiques, et à cause de la
prise de position claire et nette de l’Algérie concernant la question
des frontières du Sahara occidental ».
Mais l’homme politique n’est pas le seul : de nombreux médias algériens
ont suivi, lançant à qui mieux mieux allégations infâmantes et
accusations acerbes. Les uns, sur la question des drogues, les autres
sur l’économie algérienne « sapée » méthodiquement par Mohammed VI, qui
n’hésiterait pas à avoir recours à l’illégalité pour parvenir à ses
fins. La controverse du Sahara occidental est agitée comme argument
d’autorité, et utilisée pour expliquer les relations diplomatiques entre
le Maroc et l’Algérie.
Des analyses et des accusations à prendre avec des pincettes, n’étant
la plupart du temps étayées d’aucun élément de preuve véritable. Plus
probablement, ce vent soudain d’indignation pourrait représenter une
attaque stratégique visant à déstabiliser un pouvoir marocain en pleine
reconstruction.