Près de 200 représentants d'associations de Comoriens rés idant en France se retrouvent, ce week-end, à l'hôtel communautaire. Obj...
Près de 200 représentants d'associations de Comoriens rés
idant
en France se retrouvent, ce week-end, à l'hôtel communautaire. Objectif
: mettre en place, avec le gouvernement de la Grande Comore, une
structure de dialogue et de concertation pour que leurs contributions
soient plus efficaces.
Des
écoles tellement nombreuses que « les salles de classe ne comptent
parfois que trois élèves ». Des centres médicaux tout neufs, mais vides.
Une situation qui est le fruit d'un manque de concertation patent entre
les contributions des mouvements associatifs comoriens basés en France
et les pouvoirs publics locaux, qu'il est temps de changer.
«
Les pouvoirs publics sont toujours mis devant le fait accompli », a
déploré hier Mouigni Baraka Said Soilihi, gouverneur de Ngazidja (Grande
Comore, l'une des trois îles de l'archipel qui ont acquis leur
indépendance en 1975) lors des Assises de la diaspora comorienne
organisées à l'hôtel communautaire. Tout en saluant les efforts menés
par ces associations. « Les méfaits ne se font pas attendre. Les centres
médicaux, les écoles et autres projets de développement poussent comme
des champignons dans les mêmes périmètres. Les communautés n'arrivent
plus à les entretenir après quelques mois de fonctionnement et elles
s'adressent par la suite aux pouvoirs publics.
»
Et Moussa Saïd, commissaire à l'Éducation de la Grande Comore, de
reconnaître que « l'île a du mal à arrêter sa carte de santé et sa carte
scolaire ». Le
défi proposé ce week-end aux 200 congressistes venus d'Île-de-France,
de Marseille ou de Bretagne est de « mettre en place un cadre approprié
de concertation dans lequel tout le monde se retrouve », afin que les 80
millions d'euros que reçoivent annuellement les Comores soient plus
efficacement utilisés.
Choisir
Dunkerque pour ces premières Assises est tout sauf un hasard. Outre le
troisième rang français en nombre de Comoriens sur son territoire, la
CUD est désireuse d'accompagner le processus de décentralisation et
l'émergence d'une politique d'écologie urbaine. Elle prépare un
protocole de coopération, avec la Grande Comore. En qualité de président
de Cités-Unies France, Michel Delebarre a précisé qu'il créérait un
groupe de pays France-Comores et qu'il inciterait « les communautés
locales impliquées dans les Comores à se fédérer pour agir avec
davantage de force».
Article paru dans La Voix du Nord
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