Le téléphone fixe de la direction anjouanaise des impôts a finalement été rétabli lundi, après plusieurs semaines de suspension. Suspensi...
Le téléphone fixe de la direction anjouanaise des impôts a finalement été rétabli lundi, après plusieurs semaines de suspension. Suspension considérée comme arbitraire par le responsable de ce service, Mohamed Anffane, qui nous explique l’origine du malentendu qui avait conduit à cet état de fait. “Il y a un mois, le service des Domaines avait exigé de Comores Télécom l’acquittement des arriérés de paiement de la vignette et de la taxe diesel de ses véhicules.
A cet effet, nous avions fait saisir lesdits véhicules. J’ai remarqué après cela que le téléphone de ma direction ne fonctionnait plus. Mais je ne savais pas encore que c’était des représailles. Et quand je l’ai appris d’un agent de Comores Télécom, j’ai appelé le directeur général, Abiamri, et il m’a en effet confirmé que je payais mon arrogance, et que je devais lui présenter des excuses...”, raconte-t-il.
Les excuses ne furent pas présentées, car Mohamed Anffane avait estimé (et est d’ailleurs toujours persuadé) que le téléphone de service de sa direction “n’est pas une faveur que le Dg de Comores Télécom lui accorde”. Au contraire, en lieu et place du “pardon”, le directeur des impôts avait préféré monter les enchères, en demandant à ce que soit payé quatre autres millions de francs d’arriérés de patente à l’opérateur publique des télécommunications.
Alors, la suspension de la ligne téléphonique a donc dû durer jusqu’à l’entremise choc du gouvernorat de l’île. Il semble, en effet, que ce fut une véritable passe d’armes entre Sounhadj Attoumane, le directeur de cabinet du gouverneur Anissi, et Salim Nadhir, le directeur régional de Comores Télécom, avant que la ligne soit rétablie lundi. La direction anjouanaise des impôts, dirigée depuis près d’un an par Mohamed Anffane, a pu opérer une hausse significative des recettes fiscales en rétablissant notamment le paiement des patentes automobiles.
Cependant, elle fait constamment front aux sociétés d’Etat de l’île (Electricité d’Anjouan, Société nationale des postes et des services financiers, Etablissement portuaire de Mutsamudu, Comores Hydrocarbures …) pour recouvrer impôt sur le bénéfice, patente et autres impôts sur le revenu de leurs personnels.
SM:alwatwan
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