L'association de défense des immigrés Cimade a accusé lundi le Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) de ne pas avoir po...
L'association de défense des immigrés Cimade a accusé lundi le Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) de ne pas avoir porté une "attention particulière" au bébé décédé le 16 août en rétention à Mayotte, dans un communiqué. "Au cours de l'ensemble de la procédure, il semble qu'aucune attention particulière n'ait été portée au bébé malgré son très jeune âge et les conditions de transport durant neuf heures, y compris lors de l'évaluation médicale à l'arrivée au centre de rétention administrative (CRA)", selon les informations recueillies sur place par l'ONG.
Après une traversée de neuf heures à partir des Comores, "les passagers, au débarquement, n'ont pas bénéficié d'un premier examen médical par le SMUR, contrairement à ce qui est censé constituer la garantie d'un accueil décent de ces personnes", selon elle. Un nourrisson de deux mois, arrivé le 16 août avec sa mère sur un bateau d'immigrants clandestins, est décédé jeudi au CRA de Mayotte et une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de sa mort. Mayotte n'étant pas régi par le droit commun en matière de droit des étrangers, la circulaire du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, rendue publique le 7 juillet et recommandant d'assigner les familles en situation irrégulière avec enfants à résidence plutôt que de les placer en rétention, ne s'y applique pas.
"Contrairement à ce que défend le ministère de l'Intérieur, une telle exception ne saurait se justifier au regard de la situation particulière de Mayotte", déplore la Cimade. Elle demande que "les personnels de l'administration sur place soient clairement alertés sur le fait qu'aucune personne malade ou fragile ne doit être placée en centre de rétention, l'évaluation de l'état de santé des personnes devant être réalisée par un personnel ayant les compétences requises".Source:memento.fr