Le PS a obtenu dimanche la majorité absolue à l'assemblée nationale, lors d'une élection marquée par les défaites de Ségolène Royal ...
Le PS a obtenu dimanche la majorité absolue à l'assemblée nationale, lors d'une élection marquée par les défaites de Ségolène Royal et Marine Le Pen. Le FN aura au moins deux élus.
Coup de tonnerre sur Hénin-Beaumont dimanche soir peu après 20 heures. La patronne du Front National, Marine Le Pen a été battue au second tour des élections législatives dans le nord de la France. Mais, même sans leader, le FN fait son retour à l'Assemblée nationale, où il était absent depuis 1998. En effet Marion Maréchal-Le Pen, étudiante en droit de 22 ans, petite-fille de Jean-Marie et nièce de Marine, a été élue à Carpentras (sud-est). Benjamine de la nouvelle Assemblée nationale, elle est même la plus jeune députée de tous les temps en France. Elle siégera au côté du médiatique avocatGilbert Collard, élu également lors d'une triangulaire dans le sud-est de la France. Ils seront cependant les deux seuls parlementaires du FN et ne pourront donc pas constituer un groupe à l'assemblée. Malgré ce faible score, Marine Le Pen a salué «un énorme succès» et «des scores spectaculaires» pour son parti.
La réaction de Marine Le Pen
Dans l'ensemble du pays, comme lors du premier tour, les électeurs ont boudé les urnes, le taux de participation atteignant environ 56% des inscrits, un record pour des législatives sous la Ve République. Grand gagnant de ces élections, le PS compte désormais 314 députés, soit plus que la majorité absolue de 289 sièges, et pourra se passer de l'appui des Verts et du Front de gauche. A droite, l'UMP conserve environ 220 sièges, contre 305 dans l'Assemblée sortante.
Bayrou, Royal, Guéant et Lang battus
D'autres têtes d'affiches sont tombées dimanche. Comme attendu après l'affaire du Tweet assassin de la première dame Valréie Trierweiler, l'ex compagne de François Hollande, Ségolène Royal a mordu la poussière à La Rochelle face au dissident socialiste Olivier Falorni. Cette défaite, une «trahison politique» pour Mme Royal, sonne le glas des espoirs de présidence de l'assemblée, évoqués par la candidate à la présidentielle 2007.
Un autre illustre socialiste, l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, a été lui aussi battu dans les Vosges. Dans le sud-ouest François Bayrou est lui aussi défait. Le leader centriste, troisième homme de la présidentielle 2007, a été battu en n'obtenant que 30% des voix, loin derrière une candidate socialiste.
A l'UMP, si l'ancien Premier ministreFrançois Fillon, tout comme Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Luc Chatel ont été (ré)élus, d'autres ténors ne siégeront pas au Palais Bourbon. Ainsi l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant (Hauts-de-Seine) et l'ex ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie(Pyrénées-Atlantiques) ont été battus, tout comme Nadine Morano(Moselle). Le secrétaire de l'UMP Jean-François Copé, réélu à Meaux, s'est dit «déçu» du résultat de son parti, à présent première force d'opposition. Mais il s'est projeté dans l'après-législatives, assurant que sa «priorité» était désormais «cette session extraordinaire du Parlement, où on doit être organisés, unis pour porter la contradiction à cette nouvelle majorité de gauche».
L'UMP Claudine Schmid plébiscitée par les Français de Suisse
Les Français de Suisse et du Liechtenstein ont choisi une représentante de la droite pour faire entendre leur voix à l'Assemblée nationale. Le siège revient à l'UMP Claudine Schmid, qui a obtenu environ 60 % des voix lors du vote à l'urne et par correspondance.
Au premier tour, la candidate de l'UMP était arrivée en tête du scrutin dans la 6e circonscription des Français de l'étranger (Suisse/Liechtenstein) avec 34,2 % des suffrages exprimés, contre 27,1 % pour sa rivale socialiste. Les deux femmes avaient largement distancé leurs adversaires. 20minutes.ch
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