Le gouvernement vient de débloquer, pour le compte du groupe belge Semlex, environs 300 millions de francs, dont les deux cents millions de...
Le gouvernement vient de débloquer, pour le compte du groupe belge Semlex, environs 300 millions de francs, dont les deux cents millions de francs pour les travaux de révision des groupes électrogènes de la centrale de Moroni-Itsambuni et de celle de Wemani à Mwali que devrait mener la société Leignon Synergie Comores, filiale de Semlex (lire notre édition du vendredi 1er juin 2012).
Selon des sources concordantes proches du dossier, c'est lors de rencontres intervenues à deux reprises entre avril et mai, que le président de la société belge, Albert Karaziwan, aurait présenté sa facture "conformément" aux contrats passés entre son groupe et l'Etat comorien. L'homme, qui avait la double casquette de conseiller spécial de l'ex-président Sambi et d'ambassadeur itinérant des Comores pour les pays du Golfe, aurait même sorti dans son chapeau l'autre projet, celui de la construction d'un hôtel, cette fois, dans l'île de Mwali.
Jusque-ici resté dans ses tiroirs, ce projet de construction d'un hôtel quatre étoiles sur le site de l'ancien aéroport de Moroni-Ikoni avait été présenté en 2009 par le groupe. On ne connait pas le montant total porté dans cette facture présentée par le groupe belge qui, depuis 2009, date de son premier contrat aux Comores dans le cadre de la biométrisation des documents d'identité, a multiplié les contrats dans d'autres domaines.
Les mêmes sources qui avaient révélé la récente réception du patron de Semlex à Beit-salam, affirment, en outre, que l'autre partie de la somme qui vient d'être déboursée par les autorités comoriennes, les cent millions de francs, serait destinée à l'épurement d'une partie des factures des contrats signés dans le cadre des projets de biométrisation, ainsi que ceux passés avec le producteur public d'électricité pour la location-vente de véhicules (120 millions francs remboursables en vingt mois) et de groupes électrogènes (696 millions de francs, remboursables sur une échéance de vingt-quatre mois), et, enfin, pour le contrat sur les compteurs à cartes prépayés.
Ce dernier contrat, signé par l'ancien directeur de la Ma-mwe, Henriy Alphonse Mlanao comme les deux autres, prévoyait un prélèvement de 23 francs à chaque kilowattheure vendu par la société publique sur un total de 8.000 compteurs à cartes. Au mois de décembre dernier, la filiale locale de Semlex demandait le paiement "urgent" d'au moins 10%, environ des 350 millions de francs.
KS : alwatwan
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