Elie Domota, le 24 novembre 2009 à Pointe-à-Pitre (Photo Julien Tack. AFP) Le LKP, le collectif d'organisations syndicales, politiques e...
Le LKP, le collectif d'organisations syndicales, politiques et culturelles à l'origine du mouvement social qui avait paralysé la Guadeloupe durant 44 jours début 2009, a lancé jeudi un nouvel appel à la grève générale illimitée.
Pour la première fois depuis la création du Le Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP), la manifestation traditionnellement organisée le matin du premier jour de grève a été reportée à 16 heures locales (22 heures à Paris), les grévistes éventuels étant invités à «se mobiliser sur leurs lieux de travail».
Tôt jeudi matin, des gendarmes mobiles étaient positionnés en plusieurs points routiers stratégiques de la région de Pointe-à-Pitre, et notamment aux entrées de la zone industrialo-commerciale de Jarry, où sont concentrés la plupart des emplois de l'île.
En prélude à cette grève, le personnel d'une quinzaine des 108 stations-service insulaires avait observé la veille des arrêts de travail qui avaient engendré un mouvement de panique chez les automobilistes.
Rassemblement à Pointe-à-Pitre
Il y a eu d'importantes files d'attente devant toutes les stations-service, sur des routes déjà encombrées après les inondations de l'avant-veille.
Le porte-parole et leader du LKP, Elie Domota, a indiqué, jeudi matin sur plusieurs radios, que «les travailleurs ont été appelés à former des piquets de grève dans leurs entreprises» puis à «se rassembler» à Pointe-à-Pitre.
Le LKP revendique notamment l'application immédiate de la clause de convertibilité de l'accord Bino, qui avait mis fin en 2009 à la crise sociale et prévoit à partir de mars 2012 le versement d'une prime de 200 euros par les entreprises.
Le précédent mot d'ordre de grève générale reconductible lancé par le LKP le 27 mars s'était limité à un défilé réunissant «plus de 10 000 personnes» selon lui, et 3 500 selon la préfecture.
Depuis la fin du mouvement social de 2009, le LKP a déjà appelé à plusieurs grèves générales illimitées qui se sont réduites à des grèves sans lendemain d'une journée seulement dans quelques entreprises et la fonction publique. AFP avec liberation.fr
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