La commission de l''Union européenne a réactualisé la liste des compagnies aériennes faisant l'objet de restriction de vol en ...
La commission de l''Union européenne a réactualisé la liste des compagnies aériennes faisant l'objet de restriction de vol en Europe. Air Madagascar y figure toujours.
Statu-quo pour Air Madagascar, qui figure toujours parmi les compagnies ayant fait l'objet d'une restriction d'exploitation dans le ciel européen, appelé aussi liste B. La commission de l'Union européenne a adopté, mardi, à Bruxelles, la 19e réactualisation de cette liste, depuis sa mise en place en 2005.
La prochaine mise à jour aura lieu vers le mois de septembre de cette année. En attendant, le Boeing 767-300 qui assure les vols longs courriers vers l'Asie ne peut pas encore assurer les vols Antananarivo-Paris. La situation pourra également influer sur le transfert total des opérations d'exploitation des futurs nouveaux Airbus 340, dont le premier devrait normalement rejoindre la flotte d'Air Madagascar la semaine prochaine.
Les nouveaux Airbus assureront les vols Antananarivo- Paris sous les couleurs d'Air Madagascar. « Par contre, l'équipage sera encore français. Le transfert sera progressif jusqu'à ce que la compagnie sorte définitivement de la liste B de l'Union européenne », précise une source proche du dossier.
Officiellement, ce sont deux Boeing 767-300 loués par Air Madagascar qui sont frappés par cette mesure de restriction. Un de ces deux appareils a déjà été rendu à son propriétaire, et l'autre continue toujours d'assurer les vols vers Bangkok et l'Asie. Les autres appareils comme les Boeing 737 ou les ATR ne sont pas frappés par cette interdiction et peuvent donc, si Air Madagascar décide d'effectuer des escales, assurer des vols vers l'Europe.
Alternative
Les futurs nouveaux Airbus ne figurent pas non plus sur la liste des restrictions. L'arrivée de ces appareils sous les couleurs d'Air Madagascar devrait donc normalement marquer le retour à la normale de la situation de la compagnie nationale en Europe. Mais rien ne semble encore acquis, et l'exploitation de l'avion avec des équipages français a également soulevé des débats. Est-ce à cause de la formation que les équipages malgaches devront encore suivre ou bien Air France aurait-il encore refusé de confier ses appareils aux Malgaches ? Aucune réponse à ces questions n'a pour l'instant été avancée par les responsables concernés.
Un autre technicien proche du milieu de l'autorité de navigation aérienne civile malgache évoque des problèmes techniques de fond, pour expliquer la présence d'Air Madagascar sur la liste B. Des problèmes liés au décalage de la gestion du secteur aérien malgache par rapport aux normes internationales. Cela concerne des points comme la réglementation sur la maintenance et la réparation des aéronefs par exemple, ou la sûreté des aéroports. Ces analyses remettent en cause le rôle de l'Aviation civile de Madagascar (ACM).
Mahefa Rakotomalala,L’Express de Madagascar.
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