A l’extérieur de ce haut lieu de la République, la sécurité a été plus que jamais renforcée entre les éléments de la gendarmerie, la sociét...
A l’extérieur de ce haut lieu de la République, la sécurité a été plus que jamais renforcée entre les éléments de la gendarmerie, la société privée en poste à Hamramba et la garde rapprochée des hautes personnalités présentes pour l’évènement. Autre présence remarquable, la presse représentée par un max d’agents issus des médias nationaux et internationaux qui ont fait le déplacement pour couvrir cette rentrée tant attendue.
Il y avait aussi des hôtes de marque sur les tribunes à l’instar des représentants du corps diplomatique, des présidents des conseils des îles autonomes, entre autres invités. A 16h30, la trentaine de députés étaient déjà installés à l’hémicycle, tout comme la majorité du gouvernement. L’exécutif a été à l’origine, après maintes négociations, du retour des députés à l’Assemblée malgré la crise.
Les élus n’ont pas bronché après l’annonce de l’entrée du président de l’assemblée. Ils ont choisi de rester sur leurs sièges et de ne se lever que pour chantonner l’hymne national. Après les formalités d’usage, le tour est ensuite venu au président de l’Auc de s’adresser à ses collègues. “Je connais votre disponibilité et votre engagement dans les travaux au sein des commissions. Je me réjouis que notre unité soit retrouvée pour l’intérêt de la Nation“, a remarqué la deuxième personnalité du pays.
Le président Bourhane a ajouté que “le débat parlementaire ne s’arrêtait pas là, car c’est l’essence de l’Assemblée. Nous sommes dans un pays démocratique“. Il a surtout “remercié les députés qui ont compris que le principal est cette unité sincère“. Seulement, durant toute la durée des discours de Bourhane Hamidou (français et shikomori), les élus du peuple n’ont pas semblé partager ses idées. Les députés étaient loin d’être attentifs, encore moins intéressés par l’allocution de Bourhane Hamidou.
Aucun applaudissement n’est d’ailleurs venu de ces représentants du peuple à l’inverse des invités qui, au départ, ne devaient être que spectateurs. Le président Bourhane a ensuite fait sonner la cloche, synonyme de clôture de la plénière, et s’est directement dirigé vers la sortie. Pendant ce temps, Djaé Ahamada Chanfi, un vice-président de l’assemblée, s’est adjugé – en violation des dispositions des textes règlementaires – le micro pour faire lecture d’un communiqué des députés.
“L’assemblée nationale refuse toute présidence sous Bourhane Hamidou… Notre travail, étant au cœur de la démocratie, ne peut continuer d’être bloqué plus longtemps. C’est la raison pour laquelle, les trente-deux députés sur trente-trois exigent que le président de l’Assemblée nationale, Monsieur Bourhane Hamidou, se démette de ses fonctions“, a indiqué le communiqué lu par le vice-président Djaé Ahamada qui a été hué copieusement par le public. “Il doit partir car il n’a eu de cesse, depuis qu’il est élu, de multiplier les atteintes graves à l’Assemblée, d’humilier ses pairs et l’institution“, a-t-il poursuivi.
Les frondeurs s’apprêteraient même “à lever son immunité parlementaire pour qu’il subisse l’audit dont il est, lui-même, demandeur afin qu’il puisse répondre devant les juridictions compétentes“, a-t-il conclu. Pendant que les députés applaudissaient l’intervention, l’éclairage a été réduit, le micro coupé avant que toute le monde se retrouve à l’intérieur d’un hémicycle dans le noir en présence du gouvernement. La salle a alors été abandonnée. Les tensions ont gagné les couloirs du Palais du peuple. Ministres, diplomates, conseillers et le président Bourhane occupaient le salon d’honneur alors que les autres députés discutaient avec la presse dans la salle à côté.
“Je suis président et je reste président…“, a lâché Bourhane Hamidou. Le gouvernement, pour sa part, n’a pas voulu s’exprimer. Le maintien annoncé des positions pourrait compliquer davantage la question. Le président de la République est, plus que jamais, dans une situation qui pourrait avoir des conséquences dans la vie politique et l’avenir proche du pays. La dissolution de l’assemblée n’est pas impossible… La balle est désormais dans le camp de Beit-salam pour sauver Hamramba!
Irchad O. Djoubeire : alwatwan.net
Il y avait aussi des hôtes de marque sur les tribunes à l’instar des représentants du corps diplomatique, des présidents des conseils des îles autonomes, entre autres invités. A 16h30, la trentaine de députés étaient déjà installés à l’hémicycle, tout comme la majorité du gouvernement. L’exécutif a été à l’origine, après maintes négociations, du retour des députés à l’Assemblée malgré la crise.
Les élus n’ont pas bronché après l’annonce de l’entrée du président de l’assemblée. Ils ont choisi de rester sur leurs sièges et de ne se lever que pour chantonner l’hymne national. Après les formalités d’usage, le tour est ensuite venu au président de l’Auc de s’adresser à ses collègues. “Je connais votre disponibilité et votre engagement dans les travaux au sein des commissions. Je me réjouis que notre unité soit retrouvée pour l’intérêt de la Nation“, a remarqué la deuxième personnalité du pays.
Le président Bourhane a ajouté que “le débat parlementaire ne s’arrêtait pas là, car c’est l’essence de l’Assemblée. Nous sommes dans un pays démocratique“. Il a surtout “remercié les députés qui ont compris que le principal est cette unité sincère“. Seulement, durant toute la durée des discours de Bourhane Hamidou (français et shikomori), les élus du peuple n’ont pas semblé partager ses idées. Les députés étaient loin d’être attentifs, encore moins intéressés par l’allocution de Bourhane Hamidou.
Aucun applaudissement n’est d’ailleurs venu de ces représentants du peuple à l’inverse des invités qui, au départ, ne devaient être que spectateurs. Le président Bourhane a ensuite fait sonner la cloche, synonyme de clôture de la plénière, et s’est directement dirigé vers la sortie. Pendant ce temps, Djaé Ahamada Chanfi, un vice-président de l’assemblée, s’est adjugé – en violation des dispositions des textes règlementaires – le micro pour faire lecture d’un communiqué des députés.
“L’assemblée nationale refuse toute présidence sous Bourhane Hamidou… Notre travail, étant au cœur de la démocratie, ne peut continuer d’être bloqué plus longtemps. C’est la raison pour laquelle, les trente-deux députés sur trente-trois exigent que le président de l’Assemblée nationale, Monsieur Bourhane Hamidou, se démette de ses fonctions“, a indiqué le communiqué lu par le vice-président Djaé Ahamada qui a été hué copieusement par le public. “Il doit partir car il n’a eu de cesse, depuis qu’il est élu, de multiplier les atteintes graves à l’Assemblée, d’humilier ses pairs et l’institution“, a-t-il poursuivi.
Les frondeurs s’apprêteraient même “à lever son immunité parlementaire pour qu’il subisse l’audit dont il est, lui-même, demandeur afin qu’il puisse répondre devant les juridictions compétentes“, a-t-il conclu. Pendant que les députés applaudissaient l’intervention, l’éclairage a été réduit, le micro coupé avant que toute le monde se retrouve à l’intérieur d’un hémicycle dans le noir en présence du gouvernement. La salle a alors été abandonnée. Les tensions ont gagné les couloirs du Palais du peuple. Ministres, diplomates, conseillers et le président Bourhane occupaient le salon d’honneur alors que les autres députés discutaient avec la presse dans la salle à côté.
“Je suis président et je reste président…“, a lâché Bourhane Hamidou. Le gouvernement, pour sa part, n’a pas voulu s’exprimer. Le maintien annoncé des positions pourrait compliquer davantage la question. Le président de la République est, plus que jamais, dans une situation qui pourrait avoir des conséquences dans la vie politique et l’avenir proche du pays. La dissolution de l’assemblée n’est pas impossible… La balle est désormais dans le camp de Beit-salam pour sauver Hamramba!
Irchad O. Djoubeire : alwatwan.net
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