C’est au cours d’une conférence de presse, hier à l’hôtel Retaj, que trois députés, celui du Parti pour l’entente comorienne (Pec), Farouk...
C’est au cours d’une conférence de presse, hier à l’hôtel Retaj, que trois députés, celui du Parti pour l’entente comorienne (Pec), Farouk Yahaya, celui du Fnj, Abdillah Yahaya et un autre de Mwali, Ahmed Saandi, ont fait savoir, publiquement, le retrait de leurs signatures de la pétition qui demandait la démission du président de l’assemblée nationale, Bourhane Hamidou.
Il y a moins d’un mois, le président était désavoué par tous ses homologues. Deux autres députés de Mwali auraient rejoint ce nouveau front autour du président Bourhane. Pour justifier leur désistement de la pétition, les trois députés ont repris l’argument tiré de l’article 20 de la constitution, selon lequel le président de l’assemblée est élu pour la durée de la législature.
“Maintenant, nous allons mener une campagne de sensibilisation pour défendre le respect de la constitution“, a laissé entendre le député du Pec. Les députés évoquent, en outre, leur volonté de “suivre les consignes du président de la République qui a demandé l’apaisement dans cette crise”. Par ailleurs, les députés qui ont fait scission de l’unanimité contre Bourhane, dénoncent un jeu de cache-cache de leurs collègues.
“La déclaration (de vendredi dernier lors de l’ouverture de la session parlementaire d’avril, Ndlr) devait se faire dans les couloirs et non à l’intérieur de l’hémicycle, ça ne se fait jamais dans le monde“, lance le député Farouk. Il s’est, en outre, réjoui que Bourhane ait enfin accepté de nommer un nouveau bureau du parlement. “On ne peut pas demander la démission du président dont le mandat est en cours et laisser son bureau dont le mandat a expiré, il y a plus de deux ans“.
Quant au député, Ahmed Saandi de l’île de Mohéli, il dément catégoriquement avoir signé une pétition “vous parlez de 32 députés qui ont singé une pétition et pourtant, moi, je n’ai jamais vu cette fameuse lettre“, s’étonne l’élu. Il croit savoir que ce n’est pas seulement le président Bourhane qui soit “visé“, en expliquant qu’il faut éteindre le feu avant qu’il envahit des espaces démesurés. “Nous risquons de passer tout le mandat à éteindre des incendies et au final, on ne se sera pas occupé des questions essentielles“, soutient-il.
Contacté par Al-Watwan, Djaé Ahamada, un signataire de la pétition qui, par ailleurs, se considère toujours comme vice-président de l’assemblée, a indiqué que la fronde contre Bourhane Hamidou continue et qu’il était hors de question de revenir sur la démarche qui consiste à demander sa démission. Selon lui, les deux députés (Farouk Yahaya et Abdillah Yahaya, Ndlr) qui se sont retirés, “ont basculé à l’opposition contre la majorité et ont trahi leurs mémoires puisqu’ils étaient les initiateurs de la pétition”.
Quant à l’éventualité du président Ikililou de dissoudre le parlement, Djaé Ahamada dit “ne pas y croire”. “En effet, argumente-t-il, les travaux du parlement continuent et la crise actuelle ne perturbe pas l’examen de la loi des finances, ce qui se passe c’est que les députés ne veulent plus travailler sous la présidence du ‘député’ Bourhane Hamidou“, explique-t-il.
Toyb Ahmed : alwatwan.net
Il y a moins d’un mois, le président était désavoué par tous ses homologues. Deux autres députés de Mwali auraient rejoint ce nouveau front autour du président Bourhane. Pour justifier leur désistement de la pétition, les trois députés ont repris l’argument tiré de l’article 20 de la constitution, selon lequel le président de l’assemblée est élu pour la durée de la législature.
“Maintenant, nous allons mener une campagne de sensibilisation pour défendre le respect de la constitution“, a laissé entendre le député du Pec. Les députés évoquent, en outre, leur volonté de “suivre les consignes du président de la République qui a demandé l’apaisement dans cette crise”. Par ailleurs, les députés qui ont fait scission de l’unanimité contre Bourhane, dénoncent un jeu de cache-cache de leurs collègues.
“La déclaration (de vendredi dernier lors de l’ouverture de la session parlementaire d’avril, Ndlr) devait se faire dans les couloirs et non à l’intérieur de l’hémicycle, ça ne se fait jamais dans le monde“, lance le député Farouk. Il s’est, en outre, réjoui que Bourhane ait enfin accepté de nommer un nouveau bureau du parlement. “On ne peut pas demander la démission du président dont le mandat est en cours et laisser son bureau dont le mandat a expiré, il y a plus de deux ans“.
Quant au député, Ahmed Saandi de l’île de Mohéli, il dément catégoriquement avoir signé une pétition “vous parlez de 32 députés qui ont singé une pétition et pourtant, moi, je n’ai jamais vu cette fameuse lettre“, s’étonne l’élu. Il croit savoir que ce n’est pas seulement le président Bourhane qui soit “visé“, en expliquant qu’il faut éteindre le feu avant qu’il envahit des espaces démesurés. “Nous risquons de passer tout le mandat à éteindre des incendies et au final, on ne se sera pas occupé des questions essentielles“, soutient-il.
Contacté par Al-Watwan, Djaé Ahamada, un signataire de la pétition qui, par ailleurs, se considère toujours comme vice-président de l’assemblée, a indiqué que la fronde contre Bourhane Hamidou continue et qu’il était hors de question de revenir sur la démarche qui consiste à demander sa démission. Selon lui, les deux députés (Farouk Yahaya et Abdillah Yahaya, Ndlr) qui se sont retirés, “ont basculé à l’opposition contre la majorité et ont trahi leurs mémoires puisqu’ils étaient les initiateurs de la pétition”.
Quant à l’éventualité du président Ikililou de dissoudre le parlement, Djaé Ahamada dit “ne pas y croire”. “En effet, argumente-t-il, les travaux du parlement continuent et la crise actuelle ne perturbe pas l’examen de la loi des finances, ce qui se passe c’est que les députés ne veulent plus travailler sous la présidence du ‘député’ Bourhane Hamidou“, explique-t-il.
Toyb Ahmed : alwatwan.net
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