Le sort de M'madi Attoumani n'est pas un cas isolé. En septembre dernier, Ridjali Mkapvapvo est succombé de sa maladie dans sa cel...
Le sort de M'madi Attoumani n'est pas un cas isolé. En septembre dernier, Ridjali Mkapvapvo est succombé de sa maladie dans sa cellule de prison puisqu'il n'avait pas d'argent pour payer ses médicaments. Bien qu'un médecin intervienne une fois par mois et en cas d'urgence à la Maison d'arrêt et que cela réduit la durée de consultation des détenus, le mécanisme de prise en charge sanitaire des prisonniers doit être examiné.
M'madi Attoumani alias Drogba a succombé à l'hôpital El-Maarouf tôt dans la matinée d'hier, 25 avril suite à une maladie. Selon le docteur Saïd Moumine, le médecin qui l'a examiné, M'madi Attoumani "souffrait d'insuffisance rénale et a été admis à l'hôpital le mardi. Dès que je l'ai occulté, j'ai immédiatement dit au procureur de la République qu'il fallait à tout prix l'hospitaliser".
Le médecin lui avait prescrit des médicaments, mais le détenu ne par- venait pas à suivre son traitement car il n'avait pas d'argent et avait passé une semaine sans recevoir de visite, sa famille lui ayant tourné le dos, selon des employés de l'hôpital. La question de manque de moyens financiers des détenus peut, parfois, leur être fatal. Le sort de M'madi Attoumani n'est pas un cas isolé. En septembre dernier, Ridjali Mkapvapvo est succombé de sa maladie dans sa cellule de prison puisqu'il n'avait pas d'argent pour payer ses médicaments .
Ces codétenus avaient, par solidarité, cotisé 2500 francs. Une somme qui n'était pas suffisante pour l'achat des médicaments prescrits.
Selon le gardien en chef de la maison d'arrêt, M'madi Attoumani a été condamné à un an d'emprisonnement ferme pour détention et consommation de cannabis. Il a passé près de six mois de la peine qui lui a été infligée et avec le temps, sa santé se dégradait, son corps enflé. Bien qu'un médecin intervienne une fois par mois et en cas d'urgence à la Maison d'arrêt et que cela réduit la durée de consultation des détenus, le mécanisme de prise en charge sanitaire des prisonniers doit être examiné. Cette question fondamentale liée au droit d'avoir axé au soin de toute personne, notamment les prisonniers, mérite une attention particulière de la part des associations qui militent pour les droits de l'homme. Source : alwatwan
Photos : comoresonline.net
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