Transport aérien : Air Inter-île et Ab-Aviation prennent le relais d' Air Service Comores et Comores aviation
La liaison aérienne entre Mwali et le reste de l’archipel s’améliore sensiblement avec la desserte assurée par la compagnie Air Inter îles, aujourd’hui concurrencée par une nouvelle venue dans le trafic inter-îles, Ab-Aviation. La première, avec son jet de 100 places, touche l’île trois fois par semaine, en partance de Moroni. Seule fausse note, au goût de certains passagers habitués à déménager qu’à voyager, avec une piste longue seulement de 1.400 mètres, les pilotes du quadriréacteur ne tolèrent aucun dépassement sur les 20 kilos autorisés.
Toutefois, après le cafouillage des premiers instants, la compagnie s’est réconciliée avec la ponctualité par rapport à l’horaire. Il était bien temps car en face, la concurrence devient de plus en plus rude avec Ab-Aviation. La compagnie, dotée d’un Let de 19 places loué, selon toute vraisemblance au Kenya où il est immatriculé, joue à fond le professionnalisme avec un respect strict de l’horaire. Et, en dehors du samedi, la nouvelle venue assure des rotations tous les jours même le dimanche. Un peu comme du temps d’Air Service Comores dont les îliens inconsolables n’arrivent pas à faire vraiment le deuil.
Certains usagers trouvent la faible capacité de l’appareil d’Ab- Aviation comme un atout supplémentaire car sa location est plus aisée en cas d’évacuation sanitaire d’urgence vers El- Maarouf ou à l’inverse, lorsqu’on veut rapatrier une dépouille mortelle à partir d’une île soeur. Et le passé… Autre avantage et non le moindre, le petit appareil a des possibilités d’atterrir à Bandar dépourvu de balisage nocturne avec des risques réduits par rapport à un gros aéronef en pareilles circonstances. Enfin, l’appareil est toujours disponible dans le pays étant entendu qu’il ne fait pas de lignes régionale ni internationale. Cependant, les habitués du trajet Hahaya-Bandar restent encore nostalgiques des deux vieilles compagnies de la place, Air Service Comores et Comores aviation, restées clouées au sol par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) pour des raisons, dit-on, de sécurité et de sûreté. Le régulateur national des transports aériens refuse de délivrer le Cta qui permettra aux deux compagnies de reprendre les airs. Mais dans le milieu des voyageurs, l’optimisme est de mise pour permettre bientôt une concurrence qui profitera à une éventuelle baisse des tarifs trop prohibitifs, de l’avis de tous.
“Un aller simple sur Moroni à 25.000 francs pour un vol qui dure moins d’une demi-heure“, ne cesse de se plaindre les voyageurs. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, un autre vent d’optimisme souffle depuis peu chez le personnel technique de l’aéroport de Mwali. Une promesse aurait été faite par rapport à une possible prise en charge de leurs salaires par l’Anacm. En outre, les lieux viennent de se faire doter d’un groupe électrogène de secours, digne de ce nom, alors que le véhicule de surveillance de piste, après une longue période d’immobilisation, vient d’être remis en marche. Par contre le camion incendie, qui manquerait de quelques accessoires, reste toujours en stationnement. Rizik© alwatwan