La délégation du groupe Al Sharif, à Moroni depuis le 28 janvier dernier, a été reçue tard dans la soirée d'avant-hier par le vice-pr...
La délégation du groupe Al Sharif, à Moroni depuis le 28 janvier dernier, a été reçue tard dans la soirée d'avant-hier par le vice-président, Fouad Mohadji, en charge du ministère de la Production et de l'Energie, pour un dernier round de négociations dans le cadre d'un accord de partenariat "officiel détaillé" pour la création, selon les termes utilisés, d'une entité juridique indépendante, qui sera chargée de la réhabilitation de la production d'électricité et de la mise aux normes des systèmes du réseau de distribution existant.
Ceci inclus l'exploitation, l'entretien, la gestion et la mise en place d'un plan de marketing et de politiques avec la coopération du gouvernement comorien. La conclusion de cet accord dit « Accord de partenariat intelligent et stratégique » devrait constituer la suite d'un premier accord de partenariat, celui-ci de principe, signé à Djeddah en Arabie saoudite, il y a un mois, entre les autorités comoriennes et les dirigeants du groupe saoudien Al Sharif.
Tout devait être tranché en principe lors du conseil des ministres d'hier, après moult rencontres entre membres de la délégation du groupe saoudien, gouvernement et le staff de l'établissement public de production et de distribution d'eau et d'électricité (Ma-mwe). "Il reste quelques éléments à finaliser pour rendre effective la création de la nouvelle entité juridique", a confié une source de la présidence de la République. La création juridique de l'entreprise, dont fait mention l'accord de principe signé à Djeddah, constitue le préalable pour la mise en exécution de l'ensemble du plan dit « plan de base de réhabilitation, renforcement et amélioration du système de réseau électrique existant aux Comores ».
Ce plan, qui s'incline en deux étapes prévoit, entre autres, "la formation du personnel [de la Ma-mwe]. Le renforcement du système pour produire une capacité de 12 mégawatts à partir des 7,1 produits au niveau de Ngazidja. Une amélioration de la production à un niveau de 30 mégawatts prévus dans les cinq ans à venir. Une extension de près de 217 kilomètres du réseau", a confié Atef Salem Kamous, chef de la direction du groupe Al Sharif. Quant à l'investissement, il serait évalué à hauteur de 75 millions de dollars, soit un peu plus de 28 milliards de francs. A la Ma-mwe, on estime que les questions posées et qui toucheraient en premier lieu les intérêts de ses usagers ont été laissées de côté.
"Nous avons demandé à savoir combien le kilowattheure sera-t-i vendu. Nous avons aussi demandé à avoir des éclaircissements sur la question de l'approvisionnement du gazole, véritable handicape de la Mwa-mwe. Et on nous a fait comprendre que ces questions seront examinées directement par les autorités comoriennes et le groupe Al sharif'", a déclaré un cadre de la Ma-mwe. L'accord de principe, signé entre les deux parties, précise que "tous les avoirs existants de la Ma-mwe doivent être évalués et repris par la nouvelle entité juridique devant être formée selon l'accord de partenariat stratégique".
Rappelons que les négociations de ce partenariat ont commencé avec la rencontre, au plus haut niveau, entre le chef de l'Etat comorien, Ikillou Dhoinine, son vice-président en charge de l'Energie, le directeur, le président directeur général du groupe saoudien et le président exécutif du holding. Le groupe "Al Sharif Group for Contracting Trading and Development Co" est un holding saoudien, fondé en 1980.
L'entreprise est surtout spécialisée dans le domaine des réseaux et système électriques (production transport-distribution) ainsi que dans les projets d'entreprise générale, le développement immobilier et d'autres installations industrielles.
Kamardine Soulé
Alwatwan
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