L'ancien chef de l'exécutif de Ngazidja livre ses analyses sur la gestion des pouvoirs de l'Union et de Ngazidja et exprime son ...
L'ancien chef de l'exécutif de Ngazidja livre ses analyses sur la gestion des pouvoirs de l'Union et de Ngazidja et exprime son scepticisme sur la politique de lutte contre la corruption.
Que retenez-vous de votre expérience à la tête de l'exécutif de l'île ?
J'ai pu me rendre compte que les conflits de compétences étaient beaucoup plus un conflit d'hommes que d'institutions. Parce qu'il n'y a pas de mauvaises constitutions mais de bonnes ou de mauvaises applications. Le président Sambi manipulait les textes à des fins personnels. La deuxième constatation est d'ordre politique. Nous arrivons au pouvoir sans parti politique, donc sans idéal ni programme, et en fait, nous i mprovisons dans les actions. Sans formation politique, la gouvernance est hasardeuse.
J'ai pu me rendre compte que les conflits de compétences étaient beaucoup plus un conflit d'hommes que d'institutions. Parce qu'il n'y a pas de mauvaises constitutions mais de bonnes ou de mauvaises applications. Le président Sambi manipulait les textes à des fins personnels. La deuxième constatation est d'ordre politique. Nous arrivons au pouvoir sans parti politique, donc sans idéal ni programme, et en fait, nous i mprovisons dans les actions. Sans formation politique, la gouvernance est hasardeuse.
Comment jugez-vous les premiers six mois de votre successeur, Mougni Baraka ?
Ce que je peux dire, c'est que le gouverneur de l'île, qui a prêté serment pour défendre les droits et l es intérêts de Ngazidja, cherche à tout prix à s'entendre avec l 'Union au détriment des lois.. C'est aberrant. Je peux prendre l'exemple de la police urbaine et rurale - compétence exclusive des iles- incorporée dans l a police nationale. C'est une violation de la constitution. Quant à la gestion, je laisse les Wangazidda juger.
Ce que je peux dire, c'est que le gouverneur de l'île, qui a prêté serment pour défendre les droits et l es intérêts de Ngazidja, cherche à tout prix à s'entendre avec l 'Union au détriment des lois.. C'est aberrant. Je peux prendre l'exemple de la police urbaine et rurale - compétence exclusive des iles- incorporée dans l a police nationale. C'est une violation de la constitution. Quant à la gestion, je laisse les Wangazidda juger.
Quel rapport entretenez-vous avec votre ancien collaborateur devenu adversaire, le président Sambi ?
Je n'ai aucun contact avec lui. J'étais son premier collaborateur, mais il s'est trouvé qu'on a eu des divergences fondamentales. Je ne pouvais accepter des relations d'inféodalité. Nous avions une responsabilité conférée par les institutions et le peuple. Et avec sa conception de mener les institutions et sa confession (...) je ne pouvais jamais être d'accord avec lui.
Je n'ai aucun contact avec lui. J'étais son premier collaborateur, mais il s'est trouvé qu'on a eu des divergences fondamentales. Je ne pouvais accepter des relations d'inféodalité. Nous avions une responsabilité conférée par les institutions et le peuple. Et avec sa conception de mener les institutions et sa confession (...) je ne pouvais jamais être d'accord avec lui.
Avez-vous des contacts avec son successeur, le président Ikililou Dhoinine?
J'ai eu un seul contact avec lui, à ma demande, pour des raisons personnelles. J'ai aussi profité de l'occasion pour l ui faire part de mes observations à propos de la campagne qu'il a engagée contre la corruption. Je lui demandais de se donner les moyens avant d'entonner l a chanson. Il faut savoir compter sur des hommes vraiment intègres parce que la corruption est généralisée, nous sommes tous contaminés. Comment voulez-vous que la commission anti-corruption soit indépendante quand les
J'ai eu un seul contact avec lui, à ma demande, pour des raisons personnelles. J'ai aussi profité de l'occasion pour l ui faire part de mes observations à propos de la campagne qu'il a engagée contre la corruption. Je lui demandais de se donner les moyens avant d'entonner l a chanson. Il faut savoir compter sur des hommes vraiment intègres parce que la corruption est généralisée, nous sommes tous contaminés. Comment voulez-vous que la commission anti-corruption soit indépendante quand les
J'AI MONTRÉ MA DISPONIBILITÉ À APPORTER MA PETITE CONTRIBUTION »
membres sont nommés par des institutions et des partis politiques. Ce sont des gens qui ont été positionnés. J'ai montré ma disponibilité à apporter ma petite contribution dans ce domaine précis.
membres sont nommés par des institutions et des partis politiques. Ce sont des gens qui ont été positionnés. J'ai montré ma disponibilité à apporter ma petite contribution dans ce domaine précis.
Quel bilan faites-vous de ses six mois au pouvoir ?
En dehors de quelques actions qui peuvent être menées de part et d'autre sur le suivi de quelques projets, je considère que l es restes sont des actions de routines.
En dehors de quelques actions qui peuvent être menées de part et d'autre sur le suivi de quelques projets, je considère que l es restes sont des actions de routines.
Quelle est votre position sur le débat sur l'alcool ?
Je suis d'avis que la législation doit être modifiée pour restreindre l'importation. Il faut tenir compte de la destruction qu'entraîne l'alcool au niveau de notre jeunesse. Mais quand il y a une loi, i l faut l a respecter ou la changer, mais on ne passe pas outre grâce à des pratiques sauvages. I l n'est pas normal de partir à l a chasse aux sorciers contre les sociétés détenant des licences d'importation.
Je suis d'avis que la législation doit être modifiée pour restreindre l'importation. Il faut tenir compte de la destruction qu'entraîne l'alcool au niveau de notre jeunesse. Mais quand il y a une loi, i l faut l a respecter ou la changer, mais on ne passe pas outre grâce à des pratiques sauvages. I l n'est pas normal de partir à l a chasse aux sorciers contre les sociétés détenant des licences d'importation.
Comment mettre fin à la recrudescence de la violence et des actes criminels ?
Les viols sur mineurs et les assassinats sont des phénomènes nouveaux chez nous. Notre pays traverse une crise morale et on est en train de perdre nos repères. Il faut beaucoup réfléchir et poser la vraie problématique. Pour cela, i l faut que notre justice soit capable de sanctionner et que nos prisons ne soient pas de simples passoires. Mais l a véritable réaction est une prise de conscience collective des tous les Comoriens et que l'Etat sache assumer réellement ses responsabilités.
Les viols sur mineurs et les assassinats sont des phénomènes nouveaux chez nous. Notre pays traverse une crise morale et on est en train de perdre nos repères. Il faut beaucoup réfléchir et poser la vraie problématique. Pour cela, i l faut que notre justice soit capable de sanctionner et que nos prisons ne soient pas de simples passoires. Mais l a véritable réaction est une prise de conscience collective des tous les Comoriens et que l'Etat sache assumer réellement ses responsabilités.
Pourquoi avoir créé votre formation politique APSI
(Alliance pour la Sauvegarde des Institutions) ? N'est ce pas un parti de plus ?
L'APSI est un regroupement des partis qui m'a accompagné dans ma gouvernance avec l'objectif de militer contre la déstabilisation des institutions. J'ai décidé de rester dans la politique et je me suis ainsi engagé à restructurer l e parti à définir un idéal, élaborer un projet de société et former les cadres du parti, pour mieux s'engager dans la bataille politique. Le parti a une vocation de gouverner. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un parti de plus. Puis, l'existence de nombreux partis n'est pas en soi une gêne.
Comment voyez-vous votre avenir politique?
Je suis un magistrat de formation et j'ai décidé de rester en politique. Les Comoriens m'ont accordé leur confiance et que j'ai le devoir de continuer à vouloir les servir. Pas pour le goût du pouvoir mais pour l e devoir de servir son peuple.
MMADI MOINDJIE : albalad
Je suis un magistrat de formation et j'ai décidé de rester en politique. Les Comoriens m'ont accordé leur confiance et que j'ai le devoir de continuer à vouloir les servir. Pas pour le goût du pouvoir mais pour l e devoir de servir son peuple.
MMADI MOINDJIE : albalad
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