Grégory Kromwell prononçait un discours bien trempé en tant que sous-préfet chargé de la cohésion sociale et du sport, devant les responsa...
Grégory Kromwell prononçait un discours bien trempé en tant que sous-préfet chargé de la cohésion sociale et du sport, devant les responsables de clubs sportifs samedi. Il citait d’ailleurs en préambule David Douillet, ministre des sports, rappelant que « le sport est vecteur de cohésion sociale, porteur d'une éthique, facteur de socialisation des jeunes ».
Du pain sur la planche pour les dirigeants sportifs... © A.L./Malango |
«Vous conviendrez avec moi qu'un club ne constitue ni une agence de recrutement, ni une agence de voyage, ni une permanence électorale et encore moins un tiroir-caisse » sermonnait Grégory Kromwell. Car plus de la moitié des ligues sportives mahoraises et quelques clubs rencontrent de graves difficultés financières : « masse salariale inadaptée, niveau de vie élevé, mauvaise gestion couverte par des cabinets d’experts comptables et des commissaires aux comptes ». Les accusations sont graves et traduisent la tache qui reste encore à accomplir dans tous les domaines, et les sanctions qu’il faut appliquer… « Tout fonctionnaire est dans l'obligation de signaler au procureur de la République toute infraction grave dont il peut avoir connaissance. C'est le cas des abus de confiance ».
Et cet état de faits est constaté alors que « si des efforts budgétaires ont été imposés dans tous les domaines d'intervention de l'Etat, le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) a vu ses dotations inchangées par rapport à 2011 ».
En 2011, et « face à la fragilité des ligues » l’Etat a décidé de verser ses subventions par l’intermédiaire du Comité régional Olympique et sportif, parce que « nous avions une entière confiance dans la probité de Madi Vita son président, et dans le professionnalisme de son directeur, Mathieu Brousse ». Cette année, les clubs pourront présenter directement les actions qui seront financées, mais auparavant, les dirigeants, auxquels s’adressait Grégory Kromwell, devront être formés et « l'attribution des subventions aux ligues et clubs sera conditionnées en 2013 par l'assiduité à ces séances de formation qui pourrait également se traduire par le certificat de formation à la gestion associative ».
L’objectif rappelé par le représentant de l’Etat est d’encadrer les jeunes au sein de pratiques sportives. Et on en est loin : « à l'inverse de tout ce qui se passe dans les autres départements de France, nous avons à Mayotte une pyramide de licenciés inversée. Plus de licenciés adultes que de licenciés jeunes »… Or, et nous le vivons au quotidien, la violence et la délinquance croissante nécessite une prise en charge de ces jeunes, « c’est vital pour le territoire ! ».
Car le nombre de licenciés est encore très faible, « le plus faible de France lorsqu’on le ramène au nombre d’habitants ». Il faudra en cerner les causes alors que certaines fédérations pratiquent des prix adaptés aux jeunes pour les licences. Or, « le critère principal de définition des montants des subvention attribués par le CNDS reste le nombre de licenciés pratiquant par club ».
Pour éviter tout débordement lors de matchs à risque, va se créer prochainement une cellule de pilotage pour la lutte contre la violence et les incivilités dans le sport, comme l’avait annoncé le préfet Thomas Degos.
Plusieurs pistes pour développer le sport à Mayotte pour que les jeunes deviennent pratiquants autant que spectateurs.
A.L.Malango actualité
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