A trois jours du coup d’envoi de la Can 2012 de football, c’est presque le calme plat à...
A trois jours du coup d’envoi de la Can 2012 de football, c’est presque le calme plat à Bata, ville de Guinée équatoriale qui accueillera le Groupe A du Sénégal. On ne s’y croirait pas si proche de la fête du foot africain.
Quelques grosses affiches avec, très souvent … le président Teodoro Obiang Nguéma, lui-même, tenant un ballon de foot ! A quelques coins de rues, des maillots, écharpes ou survêtements aux couleurs du Nzalang national ! Et, parfois, émergeant dans le flot des voitures, de rares taxis « ornés » du drapeau national équato-guinéen ! Sinon, rien d’autre ne traduit l’imminence du coup d’envoi de la 28ème Coupe d’Afrique des nations de football, là, dans trois jours. En fait, Bata, sur le continent, comme Malabo, la capitale insulaire de la Guinée équatoriale, ne vit pas encore au rythme de la grand-messe du football africain que le seul pays hispanophone d’Afrique co-abrite, à partir de samedi, avec le Gabon. On est bien loin de l’effervescence traditionnellement notée dans les pays hôtes de la plus grosse compétition sportive africaine.
Traditionnellement, la fête commençait dès l’aéroport, au premier contact avec le pays (co)organisateur. Mais, à Malabo, il y a juste quelques petites affiches annonçant l’événement. Et, à Bata où est basée l’équipe nationale de Guinée équatoriale dans la Poule A, avec le Sénégal, le Mali et la Libye, juste une immense tente fraîchement installée avec quelques commodités pour l’accueil des « footeux » semble renseigner sur l’événement. En ville, il est vrai que de gros engins de Tp retapent les rares portions de routes mal famées dans ce pays où les infrastructures routières semblent être une sur-priorité. Et cela, certainement pour faciliter les déplacements des équipes domiciliées à Bata. Mais, d’ambiance foot à proprement parler, point ! Ce qui n’est cependant pas pour étonner un Sénégalais vivant en Guinée équatoriale depuis plus de dix ans. Selon lui, il y a d’abord que « les Equato-Guinéens ne sont pas nombreux », puisqu’ils ne font qu’environ 700.000 âmes dont plus de la moitié est constituée d’étrangers. Ensuite et surtout, « parce qu’ici, les gens n’ont pas la culture du sport, et du football en particulier ». Ce qui, quelque part, est une chance pour les adversaires du Nzalang national (et donc du Sénégal) qui ne devraient pas souffrir de l’hostilité du public. Mais, peut-être aussi pour les Equato-Guinéens qui seront libérés de la pression du résultat. Dans ce cas, il ne tiendra qu’à eux de faire se déplacer en masse le public. Et pour cela, rien de mieux que de bien débuter la course à la succession à l’Egypte, qui détient le record de victoires dans cette épreuve avec 7 succès dont les 3 derniers d’affilée ; et qui a eu la mauvaise idée de se faire virer en éliminatoires par le Niger.
C’est peut-être sur quoi ont misé les autorités du pays. Car, en vue de l’événement, la Guinée équatoriale a initié de grands travaux dont la construction d’un superbe stade de 38.000 places à Bata. Avec, semble-t-il, une aire de jeu-billard qui n’a rien à voir avec le champ de patates qu’est devenue l’aire de jeu du stade L.S. Senghor et qui ne devrait donner aucun prétexte à ceux qui passeront à côté de leur sujet. Et ça, c’est déjà une victoire. Il reste à remporter celle de la mobilisation.Source:lesoleil.sn
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