RIM a lentement glissé. Il tape aujourd'hui le fond avec des annonces qui ont notamment fait plonger le cours de son action de 11% à la...
Les annonces de Research In Motion (RIM) jeudi dernier, notamment sur le report à la fin de l'année 2012 du lancement desBlackBerry 10 équipé du nouveau système d'exploitation de la société QNX, mettent en péril la marque de smartphones. Le modèle était attendu pour janvier dernier… Cette nouvelle, venant s'ajouter à l'échec du PlayBook, sa tablette, en 2011, pourrait condamner l'avenir du fabricant canadien. Sans compter la panne historique d'octobre qui a fait elle aussi du mal à la marque.
Malgré un bénéfice trimestriel net en hausse à 265 millions de dollars, les marchés ont sanctionné l'entreprise nord-américaine dont le chiffre d'affaires cette année sera en deçà des attentes. RIM a par ailleurs perdu 15% de part de marché en un an aux Etats-Unis – son marché numéro un –, de 24% et 9% entre le troisième trimestre 2010 et celui de 2011.
De plus, les deux PDG de RIM, Jim Basillie et Mike Lazaridis, ne tiennent pas compte des demandes des actionnaires souhaitant modifier cette direction à deux têtes. Les deux patrons possédant 10% du capital de la société, leurs voix empêchent une recomposition du duo et l'arrivée d'un professionnel du redressement. Un manque de confiance en interne qui n'arrange rien.
Le besoin de se recentrer sur son core business
RIM devra agir en deux temps pour espérer trouver les sommets d'ici six à douze mois. Tout d'abord, se débarrasser de ses activités non-stratégiques, telle que la fabrication de téléphones. Ensuite, se concentrer sur le développement de la partie logiciels et services, pour refaire une partie de l'important retard qu'il accuse sur les géants technologiques américains (Apple, Google, HTC et Samsung pour ne pas les citer). Il faut par ailleurs modifier le «business model» qui ne répond plus ni à la demande ni à l'image de RIM.
Quelques raisons d'espérer pour 2012 doivent néanmoins être prises en considération: une dette nulle, des fonds propres importants et une clientèle qui ne faiblit pas – cinq millions supplémentaires en un trimestre.
COMMENTAIRES