L’ambassadeur de France aux Comores, Philippe Lacoste, a remis au directeur de cabinet chargé de la Défense, M’madi Ali, une copie de l’...
L’ambassadeur de France aux Comores, Philippe Lacoste, a remis au directeur de cabinet chargé de la Défense, M’madi Ali, une copie de l’original du fanion porté par des Comoriens pendant la première et la deuxième guerre mondiale en signe de mémoire pour ses hommes dont la plupart sont tombés sous le drapeau français.
La remise officielle du fanion avait fait l’objet d’une cérémonie organisée hier à la présidence de la République. Elle traduit, d’après le diplomate français, «la reconnaissance du travail remarquable» fait par ses hommes pendant les deux guerres.
Près de 1000 Comoriens avaient été mis à profit pendant la guerre de 1914-1918 et celle de 1939-45 par l’ancienne puissance coloniale. Les Comores étaient alors rattachées de Madagascar et combattaient sous les bataillons de la Somalie et de Madagascar.
«Notre but est de faire vivre ces hommes pour que les générations futures puissent savoir le rôle qu’ils ont joué dans l’histoire», a souligné Eric Deroo, spécialiste de l’histoire coloniale française. «D’autres objets viendront ici, ils peuvent être conservés dans une salle d’honneur ou dans un musée», a ajouté le chercheur français.
Les Comores font l’exception des pays qui honorent leurs morts en signe de reconnaissance aux services accomplis au nom de la nation. Le Sénégal, le Mali ou le Burkina Faso ont même institués des journées des anciens combattants. Le chargé de la Défense a, dans la foulée, réitéré l’idée d’un musée pour l’armée comorienne.
Une conférence sur «Les Comoriens dans les deux guerres mondiales» et une exposition sur «La Force noire» ont été organisées au début de la semaine à l’Alliance française de Moroni. Les participants ont pu découvrir « le courage » de ces Comoriens qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Ces deux activités entrent dans le cadre d’un projet parrainé par le ministère français de la Défense et des anciens combattants et consistants à restituer l’histoire et «la mémoire des soldats de l’Afrique subsaharienne et plus particulièrement des combattants comoriens». Le nombre de Comoriens vétérans des deux guerres mondiales actuellement en vie sont estimes à près d’une soixantaine dans l’archipel.
A.S.Kemba : albalad