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Bien sûr que si l'opposition a recours à de telles méthodes, cela conduira (...) à une véritable guerre civile, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de sa rencontre à Moscou avec le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton.
MOSCOU - Le différend entre la Russie et l'Europe sur le dossier syrien s'est encore creusé jeudi, Moscou jugeant que les méthodes de l'opposition conduisaient la Syrie à la guerre civile, au moment où l'Union européenne réclamait une fois de plus le départ du président Bachar al-Assad.
M. Lavrov répondait à une question d'un journaliste sur l'attaque mercredi d'un centre des services secrets syriens à l'entrée de Damas par l'Armée syrienne libre, une force d'opposition.
Plus tôt dans la journée, lors d'une autre rencontre devant la presse, le ministre russe avait déjà estimé que cette offensive témoignait de l'aggravation de la situation en Syrie.
J'ai vu un reportage à la télévision sur des rebelles appelés l'Armée syrienne libre organisant une attaque contre un bâtiment du gouvernement, un bâtiment des forces armées syriennes. Cela ressemblait à une véritable guerre civile, a-t-il expliqué.
Mme Ashton a pour sa part une fois de plus fait porté la responsabilité du conflit en Syrie sur le président Bachar al-Assad et a rappelé que les Européens voulaient son départ.
Il est temps pour le président Assad de démissionner, a-t-elle déclaré.
Sergueï Lavrov a lui dénoncé, le rôle dévastateur en Syrie de pays étrangers, sans les nommer, estimant qu'ils cherchaient à aggraver les violences dans le but de s'ingérer dans les affaires intérieures.
Nous voyons avec quel empressement des acteurs étrangers essayent d'attiser la confrontation en Syrie, sans doute pour dramatiser la situation dans l'espace médiatique et ainsi obtenir des arguments pour s'ingérer dans les affaires syriennes, a-t-il affirmé dans une référence à peine voilée aux pays occidentaux.
Dans la matinée, le ministre russe avait par ailleurs réclamé que la communauté internationale appelle enfin aussi l'opposition à déposer les armes.
Nous proposons que tous les Etats qui souhaitent une issue pacifique aux événements en Syrie appellent non seulement les autorités syriennes à cesser la violence mais aussi tous les groupes d'opposition, a souligné M. Lavrov.
Il a aussi critiqué mardi le plan de sortie de crise adopté lors de la réunion ministérielle de la Ligue arabe le 2 novembre au Caire, ne le jugeant pas assez précis dans son appel à cesser les violences.
La violence en Syrie ne vient pas seulement des structures gouvernementales, a-t-il poursuivi, la position de la Ligue arabe exige d'être détaillée et concrétisée sur ce point.
La Russie, alliée de longue date de la Syrie, refuse que le régime de Bachar al-Assad soit condamné par l'ONU pour la répression sanglante d'un mouvement de contestation depuis le mois de mars, qui a fait quelque 3.500 morts selon les Nations unies. Source: AFP
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