Le coordinateur du projet Appui au programme forestier national, Bacar Alaoui a tiré la sonnette d’alarme hier lors de l’ouverture du forum ...
Le coordinateur du projet Appui au programme forestier national, Bacar Alaoui a tiré la sonnette d’alarme hier lors de l’ouverture du forum national sur la forêt. Selon les experts, on craint en effet une disparition totale de la forêt naturelle comorienne d’ici 10 ans si son exploitation n’est pas maîtrisée à temps. Selon Bacar Alaoui, le taux de recul de la forêt est actuellement de 36% à la Grande Comore, 53 % à Mohéli et près de 73% à Anjouan, rapporte Albalad dans son édition de ce jour.
Ce coordinateur a expliqué qu’aucun plan de gestion n’est instauré pour accompagner les pratiques, notamment dans la consommation de bois de feu ou encore pour la distillation. Ces facteurs interviennent largement dans la destruction massive des surfaces forestières de l’archipel. Mais il y a également l’abattage des arbres pour le bois de chauffe qui utilise des technologies inappropriées.
Par ailleurs, il a précisé que depuis l’accession à l’indépendance de l’archipel, aucun inventaire national n’a encore eu lieu. Pourtant, ce manque d’information sur l’état et le changement des ressources forestières entrave la prise de mesures pouvant limiter les dégâts.
Cet état des lieux fourni par le projet d’appui au programme forestier national donne un aperçu sur l’ampleur des dégâts causée par cette déforestation dans l’archipel. Outres ses conséquences désastreuses sur l’environnement, cette exploitation massive de la forêt naturelle comorienne risque de nuire indéniablement à son écotourisme lorsqu’on sait que les chauve-souris géantes ainsi que des oiseaux rares endémiques des Comores suscitent la curiosité des scientifiques et des touristes du monde entier. Linfo.re
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