Réunis en assemblée générale lundi matin à l’école primaire Application à Moroni, les enseignants du primaire ont décidé de ne reprendre ...
Réunis en assemblée générale lundi matin à l’école primaire Application à Moroni, les enseignants du primaire ont décidé de ne reprendre le chemin des classes que lorsque le gouvernement aura réglé la question de leur statut et celle de la grille indiciaire. Dans cette assemblée qui a vu la participation de plus de 200 enseignants, un mot d’ordre unanime : “On ne peut pas toujours se laisser marcher sur les pieds”. Les enseignants qui estiment avoir respecté leur parole après la publication du calendrier de la rentrée se sont retrouvés pour “discuter“ de leur situation.
“Nos problèmes sont loin d’être résolus. Le ministre a déclaré lors de notre dernière rencontre qu’il allait verser trois mois de salaires aux enseignants au plus tard le 30 novembre et la question de la grille est renvoyée aux oubliettes”, a révélé le secrétaire général du Syndicat des enseignants du primaire, Samba. Selon lui, le ministre de l’Education nationale “qui est un syndicaliste“ doit mesurer les conséquences de ce boycott de la rentrée scolaire. La décision des instituteurs rejoint celle des professeurs, qui s’étaient réunis en assemblée générale samedi dernier. A en croire un responsable syndical, tant que le gouvernement ne respectera pas ses engagements, la rentrée ne s’effectuera pas.
“Nous demandons que l’on traite les gens sur le même pied d’égalité en termes de salaires. Nous exigeons le versement des reliquats d’octobre, novembre et décembre 2010 et le respect de la nouvelle grille indiciaire“, a déclaré Farid Msahazi. Les enseignants disent ne pas être disposés à attendre pour être payés, seulement, au 30 novembre, comme cela se murmure à Moroni. Le ministère de l’Education serait déjà informé de la position de l’Intersyndical et “nous attendons sa réaction“, lance Farid. Dans sa lancée et pour expliquer la position d’intransigeance de sa centrale, le secrétaire a dit “dénoncer” le décret N°11 de juin 2011 bis relatif aux rémunérations et avantages des gouverneurs, des commissaires ainsi que des assimilés aux commissaires.
Dans son premier article, le document signé par le président de la République, Ikililou Dhoinine, fixe les fonds spéciaux des gouverneurs à 2 millions de francs par mois et les frais de mission à 180.000 francs par jour pour les voyages inter-îles) et 500.000 francs à l’étranger. Les fonds spéciaux des commissaires, du directeur de cabinet et du secrétaire général du gouvernorat sont fixés à 250.000 francs, les frais de mission à 40.000 francs (au niveau national) et 120.000 à l’extérieur. “En réalité, il ne se pose pas un problème de manque d’argent, mais c’est plutôt le gouvernement qui ne veut pas faire la rentrée“. Cette décision des enseignants du public intervient alors que les écoles privées ont déjà couvert un mois de cours.
Selon le conseiller en éducation de l’Ecole privée Fundi Abdulhamid, pendant le premier mois “nous étions toujours dans la phase du renforcement et des révisions, car nous recevons toujours de nouveaux élèves et bien que les effectifs soient atteints, les listes ne sont pas encore définitives car nous continuons de recevoir des demandes d’inscriptions des élèves venant du public”.
Abouhariat Saïd Abdallah
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