Il était 13h32 quand l'avion Kenya Airways qui emmenait l'ex-président Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI a atterri à l’aéroport intern...
Il était 13h32 quand l'avion Kenya Airways qui emmenait l'ex-président Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI a atterri à l’aéroport international de Moroni Prince Said Ibrahim.
A sa descente d'avion l'ancien locataire de Beit-Salam a notamment été accueilli par sa femme Hadjir DJOUDI, le vice-président Fouad MOHADJ, le président de l'assemblée Bourhane HAMIDOU, le directeur de l'AIMPSI Hadji M'MADI, le directeur administratif et financier de HSS Mohamed Bacar DOSSAR, et le directeur national de la sûreté du territoire Abou ACHIRAF. Étaient également présents sur le tarmac, ses anciens ministres Sounhadj, Sidi, Houdhoier, Ahmed ben Said Djaffar, Hassane Assoumani, mais aussi l'ensemble des anciens directeurs généraux des sociétés d’État. A noter que le gouverneur d'Anjouan, Anissi Chamsidine, est arrivé avec un peu de retard (lié au départ tardif d'Anjouan de l'avion Inter Iles Air) et n'a donc pas assisté à cet accueil à l'aéroport. Il se serait, néanmoins, rendu directement au domicile de Monsieur Sambi pour l'y accueillir.
S'en est ensuite suivi un accueil populaire très chaleureux devant l'ancien aérogare de l'aéroport où s'étaient amassés plusieurs centaines de personnes. A noter qu'il n'y avait quasiment aucun fonctionnaire d’État présent à l'accueil suite aux multiples mises en garde des différents responsables de la nouvelle administration. Après avoir lu le "yassine" en coeur, Monsieur Sambi s'est adressé à l'assistance.
Dans son discours, il a tout d'abord remercié les gens qui se sont déplacés pour lui témoigner leur amour. Il a ensuite interprété le déplacement aussi massif de la population comme étant un message clair adressé à l'endroit de la CRC. Un parti politique qui l'a toujours considéré comme un ennemi (avant même qu'il ne soit élu) et qui a porté plainte à son encontre dans le seul et unique but de le salir au niveaux national et international. Tout en insistant qu'il se tient prêt à répondre à une éventuelle convocation de la justice, il a mis en garde les responsables de ce parti, "parce qu'ils viennent d'ouvrir une porte qu'ils n'arriveront plus jamais à fermer".
Le fondateur de l'actuelle mouvance présidentielle a ensuite donné les détails de l'ensemble des avantages pécuniaires dont dispose un Chef d'Etat comorien, pour justifier qu'avec de telles sommes un président n'a pas besoin de voler pour vivre confortablement. Sur une période de 5 ans, un Chef d’État toucherait ainsi environ 2 millions d'euros (salaires, fonds spéciaux lors des déplacements). Par ailleurs, il a exhorté ses opposants à ouvrir les yeux et voir que l'ancien régime et l'actuel sont identiques et que "si pour eux, ceux qui étaient là (avec lui) hier étaient des démons, qu'ils sachent que ceux qui sont là aujourd'hui ne sont pas des anges". Sous les applaudissements et les chants de l'assistance, Monsieur Sambi a demandé à ses partisans "de ne pas quitter et abandonner un navire qu'ils ont construit et qu'ils ont emmené à quai", et ce, malgré les quelques déceptions des uns et des autres..
Enfin, l'ancien Chef de l'Etat a demandé à l'assistance de porter main forte à l'actuel Président de la République avec qui, il entretient de très bonnes relations (Sambi et Ikililou ainsi que ses vice-présidents s'appelleraient plusieurs fois par semaine). Il a exhorté les comoriens à maintenir le pays dans la paix et la stabilité et éviter de tomber dans le jeu "de ces gens qui n'arrivent pas à (nous) battre par la voie des urnes".
Après son discours, Monsieur Sambi a quitté Hahaya suivi d'un cortège de plus de 80 véhicules. Le cortège a été très souvent ralenti par les nombreuses foules rencontrées sur le chemin (Hahaya - Moroni) qui cherchaient à s'approcher et serrer la main de l'ancien Chef de l’État. Dans les quartiers de Moroni, la gendarmerie a même été obligée d'intervenir pour permettre au cortège d'avancer tant la ferveur populaire était énorme.
La rédaction Wongo a cependant appris l'arrestation en fin de soirée d'un proche de Sambi par la gendarmerie nationale. Ce dernier devait apparemment s'expliquer sur les motifs de ce cortège de véhicules dans la capitale. Il aurait été relâché immédiatement après avoir été entendu (comme quoi M'madi Ali voulait coûte que coûte faire parler de lui)...Rédaction wongo