La crise de carburant peut bien conduire à des catastrophes. Au centre de dialyse de l’hôpital El-Maarouf, les médecins ne cachent pas leur...
La crise de carburant peut bien conduire à des catastrophes. Au centre de dialyse de l’hôpital El-Maarouf, les médecins ne cachent pas leurs inquiétudes. Sans eau ni électricité, les séances de dialyse sur les patients sous surveillance risquent tout simplement de s’arrêter net. Le centre dispose de vingt appareils qui consomment trois litres par heure et 14.000 litres par semaine (pour le nettoyage). “J’aimerais bien que nos responsables fassent un crochet ici pour toucher du doigt nos conditions de travail. Je crains une fermeture à terme de l’unité“, lâche le responsable du centre de dialyse, Saïd Chahine.
Le groupe électrogène du centre (80 Kva) consomme dix-huit litres par heure contre sept pour le deuxième groupe de 30 Kva. A ce jour, dix-neuf patients sont soumis à trois séances de dialyse par semaine. Selon le docteur Mohamed Abdel Atoui, “par jour, nous avons besoin de 8.000 litres d’eau au moins. Un patient qui a raté une séance souffre énormément. S’il rate deux séances, il meurt. On a donc besoin d’une source d’eau propre à nous“. Le responsable du centre en appelle à une grande implication du gouvernement, à travers le ministère de la Santé. Depuis son ouverture, le centre a consommé 3.000 litres de gaz et il n’en reste aujourd’hui que peu, très peu. Si les autorités compétentes sont déjà saisies de ce problème, la situation est, cependant, restée toujours en l’état.
Et dix-neuf patients risquent donc de mourir pour un peu moins de… deux millions de fc, soit la somme indispensable pour l’approvisionnement du centre en gaz. Soilahoudine Ahmed Cheikh, technicien au centre, invite le gouvernement à “donner une chance au centre“, qui rend d’énormes services aux malades de rein.
A.Andhumati : alwatwan
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