La société nationale des télécommunications, Comores Télécom, sursoit sa décision de suspendre, à compter d'avant-hier 5 juin, la connex...
La société nationale des télécommunications, Comores Télécom, sursoit sa décision de suspendre, à compter d'avant-hier 5 juin, la connexion internet des cybers qui n'auraient pas renouvelé leurs contrats d'abonnement à ses services à cette date. C'est la première avancée de l'Association des consommateurs des technologies de l'information et de la communication (Actic), qui a entamé depuis hier, lundi 6 juin, des négociations avec les responsables de la société publique. A l'issue de cette rencontre avec la direction commerciale de Comores Télécom, l'opérateur public consent à suspendre sa décision et s'est montré disposé à des négociations avec le regroupement des gérants et responsables des cybers. Dans un courrier adressé au directeur général de Comores Télécom, l'Actic se réjouit du lancement officiel de la commercialisation de la fibre optique. Cependant, la lettre de Hamidou Mhoma, président de l'Actic, constate avec "étonnement que les prix publiés sont exorbitants et ne favorisent en aucune façon le développement de l'internet". Les usagers des services de l'internet du réseau de Comores Télécom déplorent la segmentation des prix du haut débit proposés aux différents clients de la société. Pour eux, l'opérateur ne devrait pas imposer un choix à ses clients. Le président de l'Actic écrit que "l'un des problèmes les plus urgents, c'est le prix de la connexion dédiée aux cybercafés". C'est ainsi que l'association demande l'ouverture de négociations pour revoir les prix à la baisse. Selon Hamidou, l'imposition d'un tarif de 200.000 Fc par mois aux cybers, c'est entrainer la fermeture de ces derniers. D'autant plus qu'avec le forfait mensuel de 52.500 Fc, certains cybercafés avaient du mal à payer et doivent de l'argent à Comores Télécom. Des membres de l'Actic proposent à Comores Télécom, si elle n'est pas prête à revoir ses tarifs à la baisse, de racheter les cybers et engager les gérants comme des employés afin de mesurer la rentabilité de sa politique commerciale. L'association des consommateurs des tic a multiplié, depuis hier, ses rencontres, notamment avec l'Autorité nationale de régulation des tic (Anrtic), le conseiller du président de la République chargé des tic, et les élus qu'elle compte rencontrer dans les prochains pour les sensibiliser sur la question. Dans son courrier à Comores Télécom, l'Actic a énuméré ses doléances. Elle demande la renégociation des prix, faute de quoi aucun cyber ne pourrait continuer à travailler, de laisser libre le choix du débit au lieu d'imposer un débit de 1024kbs et la garantie du débit par la société de télécommunication. Elle réclame aussi le droit à l'information, dans le cas de la clé Mpessi, l'outil de l'internet mobile dont le consommateur doit connaitre les zones de couverture. Le président de l'Actic trouve très paradoxal que les responsables de Comores Télécom augmentent le prix d'abonnement des cybers au moment où la mise en vente de la clé Mpessi va considérablement réduire le taux de fréquentation des cybercafés. Il soutient que grâce à l'internet mobile beaucoup d'usagers disposant d'un ordinateur portable n'auront plus besoin des services d'un cyber. Hamidou Mhoma s'étonne, cependant de l'abstraction des Ntic dans le discours programme du nouveau président de la République. Il souhaite que le président Ikililou prenne les Ntic comme outil de développement. A en croire le président de l'Actic, Comores Télécom a pratiqué une baisse des prix de certains services de télécommunication, il reste convaincu que ces efforts ont moins d'impact compte tenu des bas salaires des fonctionnaires. Source:alwatwan
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