Le député Ibrahim Ali Mzimba a accepté de repondre à nos questions sur la lutte contre la corruption, la renc...
Le député Ibrahim Ali Mzimba a accepté de repondre à nos questions sur la lutte contre la corruption, la rencontre du chef de l'Etat avec l'ancien président Azali Assoumani, le boycott de le mécontentement des députés anjouanais...
S Lors de sa rencontre avec les partis politiques, le lundi, le chef de l'Etat a réitéré sa volonté à mener une lutte sans merci conttre la corruption. Quelle est votre appréciation ?
La lutte contre la corruption est d'abord une vision et une approche dans la gestion des affaires de l'Etat. Elle comporte deux volets, le social et le coercitive. Le premier consiste à assurer l e versement des salaires à ceux qui donnent de la valeur au travail en élevant leur niveau de vie et en leur mettant en confiance. Le deuxième, c'est la répression qui est une démarche purement classique puisqu'il s'agit de punir tout contrevenant ou encore de lutter contre la gabegie de l'Etat. Cette option voudrait par exemple, qu'on sache faire la différence entre un véhicule de fonction et la voiture d'un particulier. En dernier lieu, la lutte exige aussi qu'on réorganise la justice et qu'on la dote des moyens matériels et techniques nécessaires.
Q C'est à dire la lutte exige un dispositif préalable qui n'est pas encore en place ?
Il faut un dispositif cohérent et permanent, applicable à tout moment Ce n'est pas le fait de dire aux gens de ne pas voler. Et par rapport à cela, l es gens
doivent éviter de confondre les méfaits de la corruption et les mauvaises décisions des dirigeants qui sont aussi plus graves, et qui font plus mal à une nation que la corruption, selon les analystes politiques.
3 L'affaire de détournement touchant la Société nationale de postes et de service financier (SNPSF) a ému beaucoup de gens. Mais n'étant pas le premier scandale financier du genre, les gens ne croient pas que la justice puisse aller au bout. Qu'en pensez-vous?
Les personnes impliquées sont identifiées et du moment qu'ils le sont, ils doivent répondre sans aucune interférences des autorités. Le président Sambi préconisait l a «Tolérance Zéro» par rapport à la corruption or on se rend compte qu'aujourd'hui ce fléau a atteint un niveau jamais franchi... C'est à se demander avec quelle méthode ou quelle approche, il luttait contre la corruption alors qu'à chaque fois qu'un juge prenait une décision indépendante, i l était toujours sanctionné. Des magistrats ont été demis de leur fonction pour avoir pris des décisions qui allaient à l'encontre de l'avis du gouvernement. Cette fois-ci, ce ne sera pas pareil. J'ai la conviction que l'actuel président va respecter l'indépendance de la justice.
3 Vous avez été le moins agressif des députés ayant dénoncé le boycott de la séance plénière de vendredi par vos collègues de l'île d'Anjouan. Qu'avez ressenti suite à cet acte?
C'est que l 'absence de tous les députés anjouanais dans l'hémicycle était quelque
chose qui ne correspond pas à la force de ces personnes que je connais très bien et que j 'estime beaucoup. Donc ce comportement m'a étonné car l orsque, par exemple, nous étions minoritaires à défendre la tournante pour Mohéli, on n'était pas d'accord avec les autres mais on n'avait j amais quitté l'hémicycle.
S Le président Ikililou Dhoinine a reçu, lundi, l'ancien président Azali Assoumani puis les partis politiques dont ceux de l'opposition. Comment avez-vous apprécié ce geste?
Je salue l'initiative de vouloir rassembler les forces politiques du pays et de les associer dans le processus décisionnel. Il s'agit d'un comportement républicain, une nouvelle vision de gouverner notre pays. J'ai l'impression que le président se fait l e souci de confédérer les antagonismes des uns et des autres sans prendre partie et c'est cela le bon comportement
d'un président Mais, je reste convaincu que dans l es j ours à venir des voix s'élèveront pour dire qu'on est en train de leur prendre le pouvoir.
H Le président a pris un décret stipulant que seuls les fonctionnaires peuvent prétendre à des nominations au sein des départements ministériels. Votre avis?
Gouverner, c'est l'art de prendre des décisions. Prendre des décisions notamment pour lutter contre l'improbable versement des salaires et pour cela il fait considérer toutes les voies nécessaires et refuser l'inertie des gouvernements précédents. Cette décision vise un objectif à savoir la régularité des salaires, elle est donc courageuse. I l faut tenir compte aussi du fait que toute décision politique produit toujours des effets défavorables à une catégorie de personnes.
SAMINYABOUNOU:albalad
S Lors de sa rencontre avec les partis politiques, le lundi, le chef de l'Etat a réitéré sa volonté à mener une lutte sans merci conttre la corruption. Quelle est votre appréciation ?
La lutte contre la corruption est d'abord une vision et une approche dans la gestion des affaires de l'Etat. Elle comporte deux volets, le social et le coercitive. Le premier consiste à assurer l e versement des salaires à ceux qui donnent de la valeur au travail en élevant leur niveau de vie et en leur mettant en confiance. Le deuxième, c'est la répression qui est une démarche purement classique puisqu'il s'agit de punir tout contrevenant ou encore de lutter contre la gabegie de l'Etat. Cette option voudrait par exemple, qu'on sache faire la différence entre un véhicule de fonction et la voiture d'un particulier. En dernier lieu, la lutte exige aussi qu'on réorganise la justice et qu'on la dote des moyens matériels et techniques nécessaires.
Q C'est à dire la lutte exige un dispositif préalable qui n'est pas encore en place ?
Il faut un dispositif cohérent et permanent, applicable à tout moment Ce n'est pas le fait de dire aux gens de ne pas voler. Et par rapport à cela, l es gens
doivent éviter de confondre les méfaits de la corruption et les mauvaises décisions des dirigeants qui sont aussi plus graves, et qui font plus mal à une nation que la corruption, selon les analystes politiques.
3 L'affaire de détournement touchant la Société nationale de postes et de service financier (SNPSF) a ému beaucoup de gens. Mais n'étant pas le premier scandale financier du genre, les gens ne croient pas que la justice puisse aller au bout. Qu'en pensez-vous?
Les personnes impliquées sont identifiées et du moment qu'ils le sont, ils doivent répondre sans aucune interférences des autorités. Le président Sambi préconisait l a «Tolérance Zéro» par rapport à la corruption or on se rend compte qu'aujourd'hui ce fléau a atteint un niveau jamais franchi... C'est à se demander avec quelle méthode ou quelle approche, il luttait contre la corruption alors qu'à chaque fois qu'un juge prenait une décision indépendante, i l était toujours sanctionné. Des magistrats ont été demis de leur fonction pour avoir pris des décisions qui allaient à l'encontre de l'avis du gouvernement. Cette fois-ci, ce ne sera pas pareil. J'ai la conviction que l'actuel président va respecter l'indépendance de la justice.
3 Vous avez été le moins agressif des députés ayant dénoncé le boycott de la séance plénière de vendredi par vos collègues de l'île d'Anjouan. Qu'avez ressenti suite à cet acte?
C'est que l 'absence de tous les députés anjouanais dans l'hémicycle était quelque
chose qui ne correspond pas à la force de ces personnes que je connais très bien et que j 'estime beaucoup. Donc ce comportement m'a étonné car l orsque, par exemple, nous étions minoritaires à défendre la tournante pour Mohéli, on n'était pas d'accord avec les autres mais on n'avait j amais quitté l'hémicycle.
S Le président Ikililou Dhoinine a reçu, lundi, l'ancien président Azali Assoumani puis les partis politiques dont ceux de l'opposition. Comment avez-vous apprécié ce geste?
Je salue l'initiative de vouloir rassembler les forces politiques du pays et de les associer dans le processus décisionnel. Il s'agit d'un comportement républicain, une nouvelle vision de gouverner notre pays. J'ai l'impression que le président se fait l e souci de confédérer les antagonismes des uns et des autres sans prendre partie et c'est cela le bon comportement
d'un président Mais, je reste convaincu que dans l es j ours à venir des voix s'élèveront pour dire qu'on est en train de leur prendre le pouvoir.
H Le président a pris un décret stipulant que seuls les fonctionnaires peuvent prétendre à des nominations au sein des départements ministériels. Votre avis?
Gouverner, c'est l'art de prendre des décisions. Prendre des décisions notamment pour lutter contre l'improbable versement des salaires et pour cela il fait considérer toutes les voies nécessaires et refuser l'inertie des gouvernements précédents. Cette décision vise un objectif à savoir la régularité des salaires, elle est donc courageuse. I l faut tenir compte aussi du fait que toute décision politique produit toujours des effets défavorables à une catégorie de personnes.
SAMINYABOUNOU:albalad
COMMENTAIRES