Les Iles Vanille veulent conquérir de nouveaux marchés

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Défini en août 2010 par les représentants des offices de tourisme de la zone lors d’une rencontre à la chambre de commerce de la Réunion, le concept des Iles Vanille a fait son chemin en neuf mois d’existence. Ce projet marketing, qui regroupe Madagascar, les Seychelles, Maurice, les Comores et la Réunion,

a pour objectif de donner plus de visibilité aux îles de l’océan Indien sur la scène du tourisme international. Avec 934 827 touristes accueillis en 2010 (soit 52% des touristes de la zone) et une réputation mondiale reconnue, l’île Maurice s’inscrit comme le chef de file naturel de ce projet. A la recherche d’une nouvelle envergure touristique, la Réunion est le second pilier des Iles Vanille. Pascal Viroleau, directeur de l’Ile de la Réunion Tourisme (IRT), revient d’un roadshow de 5 jours en Chine. Accompagné d’une délégation mauricienne et malgache, l’IRT a présenté les "Iles Vanille" aux voyagistes chinois qui ont eu l’air enthousiastes. Un premier pas important dans la conquête annoncée de ce nouveau marché.



Pourquoi avoir organisé un roadshow à Pékin et à Shangai en compagnie de l’office de tourisme mauricien (MTPA) ?

Pendant 5 jours nous avons présenté nos îles respectives aux professionnels du tourisme chinois. La Chine est le marché émetteur majeur de demain (60 millions de Chinois ont voyagé en 2010, ndlr). Nous espérons mettre en place plusieurs combinés d’ici quelques temps. Plusieurs éductours à la Réunion et à Maurice ont déjà eu lieu pour accueillir les principaux tours-opérateurs et médias chinois. En octobre, nous aurons aussi un stand commun pour l’ITB Asia (salon international du tourisme) qui aura lieu à Singapour.


Les Iles Vanille ont neuf mois d’existence. Quelles sont les avancées ?

Ce concept marketing a pour but de mieux positionner l’océan Indien au niveau international, d’augmenter la notoriété de la zone et donc le tourisme. Pour cela, nous avons déterminé plusieurs actions au fil des quatre rencontres que nous avons eues entre directeurs d’offices de tourisme. Pour le moment, nous avons des budgets séparés pour chaque île, mais une demande de financement commun est en cours auprès de la Commission de l’océan Indien. Cela permettra de financer un logo et une campagne promotionnelle entre autres.


Comment se construisent les Iles Vanille ?

Nous avons abandonné l’idée d’un circuit général regroupant toutes les îles. Pour un touriste, il n’est pas pensable de visiter les 6 îles en un séjour. Ça ne sert donc à rien de vouloir tout vendre en même temps. Du coup, nous avons choisi de travailler des actions bilatérales qui ont abouti à la création des combinés : Maurice-Réunion, Réunion-Madagascar, Madagascar-Seychelles, Maurice-Seychelles, Seychelles-Réunion et Maurice-Madagascar. Plusieurs éductours ont été organisés pour les médias et les tour-opérateurs. Nous sommes aussi présents sur de nombreux salons internationaux. A l’ITB de Berlin (salon international du tourisme), toutes les îles étaient représentées par exemple.

Quels sont les nouveaux marchés visés ?

Pour avoir plus de poids, nous travaillons en duo avec Maurice sur les nouveaux marchés. L’Allemagne est un des gros défis pour La Réunion car c’est un marché prometteur. Les combinés ont intéressé les professionnels présents à l’ITB, nous avons eu de bons retours. L’Angleterre est aussi un marché qui nous intéresse. Le 31 mai, un dîner est d’ailleurs organisé à Londres avec des médias locaux et les principaux tours-opérateurs britanniques. Le but est de démarrer l’inscription des Iles Vanille dans les brochures donc les ventes de séjours. Concernant l’Italie, le combiné Réunion-Maurice est d’ores et déjà en vente via le tour-opérateur Kuoni au prix de 1290 euros (le séjour est vendu sous le titre "Réunion e Mauritius, Isole della Vaniglia", ndlr).

Les touristes reprochent souvent la cherté des billets d’avion sur la zone, en particulier sur la Réunion. Quelle est la stratégie des Iles Vanille à ce sujet ?

Il faut bien comprendre que les compagnies aériennes sont des sociétés privées et nous ne pouvons pas nous immicer dans leur politique tarifaire. Nous ne pouvons que les inciter à baisser leurs tarifs, mais nous n’avons pas la main sur la structure des prix. A ce sujet, une réunion avec les compagnies aériennes de la zone est programmée à Maurice début juin. L’objectif est de mettre en place des partenariats pour augmenter les liaisons inter-îles et peut-être de baisser le prix des billets. Une première étape a été franchie : nous avons réussi à mettre en place avec Air Mauritius un post-acheminement Maurice-Réunion à un euro. Il faudra réussir à l’étendre à d’autres destinations.

Comment se positionne la Réunion par rapport à Maurice ?

Maurice a une très longue expérience du tourisme à l’international. En travaillant avec elle, nous pouvons profiter de cette expérience, mais surtout de son réseau de contacts. Les Mauriciens ont deux avantages majeurs sur nous : leurs moyens financiers qui sont 5 à 10 fois supérieurs aux nôtres et une capacité marketing très importante. La MTPA (office de tourisme mauricien) bénéficie d’ailleurs de relations très fortes avec Air Mauritius qui est un élément incontournable de sa stratégie touristique. Il faudrait que nous renforcions nos relations avec Air Austral dans le même sens.

Pourquoi a-t-on l’impression que Maurice a la main mise sur le projet ?

Un des points forts de Maurice, c’est sa capacité à communiquer. Dès qu’une réunion ou qu’une rencontre a lieu, c’est retransmis immédiatement aux médias. Ce qui peut donner cette impression de leadership... Nous avons beaucoup à apprendre là-dessus.

934 827 touristes accueillis en 2010 à Maurice, 420 300 dans le même temps à la Réunion. Les Iles Vanille vont-elles permettre de ratrapper ce retard ?

Ce n’est pas du tout le but ! Il n’est pas souhaitable de rattraper Maurice qui vise plus d’un million de touristes pour cette année. Nous ne voulons pas faire de la Réunion une destination du tourisme de masse ou une destination à bas prix. Il faut que nous restions sur un tourisme de qualité avec une offre d’hébergements variés. Au vu des derniers chiffres, le tourisme d’agrément augmente ce qui veut dire que la Réunion est devenue plus attractive. C’est important que ce tourisme continue de progresser car c’est celui qui engendre le plus de retombées économiques.

Quels sont les objectifs d’ici la fin de l’année ?

Nous visons les 450 000 touristes à la Réunion. Pour cela il faut que l’on comprenne pourquoi le tourisme affinitaire s’érode. Ensuite, la Réunion va devenir un pôle d’excellence touristique via l’Institut national du tourisme. Notre spécialisation sera le tourisme insulaire. Cela nous permettra d’avoir les ressources pour être plus créatifs et novateurs afin de suivre les attentes des consommateurs.

Propos recueillis par Emilie Marty.source:clicanoo
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