Mouigni Baraka, gouverneur élu de Grande Comore Crédit photo : ...
Mouigni Baraka, gouverneur élu de Grande Comore
Crédit photo : A.A.M./Malango
Crédit photo : A.A.M./Malango
Plus que quelques jours avant que Mouigni Baraka ne prenne ses responsabilités au niveau de Ngazi-Ngomé. Un petit tour à Moroni permet de constater la présence des banderoles et affiches aux couleurs Orange. Le nouveau gouverneur a accepté de nous parler de ce moment unique avant d’enfiler son nouveau costume.
Comment préparez- vous pour prendre le règne ?
Mouigni Baraka : Les préparatifs ont déjà commencé il y a cinq mois à peine et nous approchons de la date de l’investiture. De notre côté, nous sommes bien préparés au niveau humain mais aussi au niveau technique. Au cours de nos travaux, nous avons travaillé avec des gens de confiance et nous espérons qu’après l’investiture nous aurons de grands chantiers. Je peux même vous dire qu’on a déjà commencé à s’imprégner ce qui se passe dans le pays surtout concernant les grands chantiers qui touchent la Grande-Comore.
Nous sommes prêts à aller vers la bonne gouvernance de l’île de Ngazidja, surtout dans la cohésion sociale et la stabilité avec le gouvernement de l’Union national.
Est-ce que le pouvoir sortant de l’île a participé aux travaux pour l’investiture du nouveau gouverneur de l’île de Ngazidja ?
M.B : Au niveau d’Abdouloihab (le gouverneur sortant, ndlr), il n’a pas participé. La commission nationale pour l’investiture avait désigné cinq personnes du clan d’Abdouloihab pour participer aux travaux mais il a décliné l’offre. C’est quelque chose de regrettable et je pense que ce n’était pas la bonne manière. Nous voulons tous les mêmes choses pour le pays.
Avez-vous une idée de la situation actuelle du pays ?
M.B : Je ne suis pas encore investi mais il y a encore des choses internes que je ne peux pas dévoiler. Mais je sais qu’il y a des handicaps dans certains domaines et nous ferons tout pour les régler. Nous savons qu’il y a la situation des enseignants et des étudiants qui est un problème qui nous touche tous et nous espérons que dès la prise de mes fonctions, elle sera parmi les premières questions à traiter. Mais il y a aussi les autres domaines comme le démarrage des projets des ports, les travaux de la pêche et les projets issus de la conférence de Doha.
Ces derniers temps, vous avez eu la restitution des neuf commissions. Qu’avez-vous retenu ?
M.B : J’ai constaté que le travail était bien fait. Le travail fait par les comoriens des trois îles consistait à établir la feuille de route du nouveau gouverneur élu de l’île autonome de Ngazidja. Ce qui nous reste à faire, c’est de mettre en action ces projets pour le bien-être du peuple comorien. J’ai constaté aussi qu’ils n’ont rien caché. Le mauvais comme le bon. Il nous faut maintenant savoir ce qu'il se passe réellement dans les administration de Grande Comore. Malgré nos efforts, les portes restent fermées et c’est un regret pour nos cadres qui n’ont pas pu travailler.
Lors de votre campagne, vous disiez que la construction des routes reste la priorité principale. Est-ce que vous y tenez ?
M.B : Bien sur que oui, je vais suivre ce programme comme je vous l’avais promis. Mais j’ai constaté aussi que la construction des routes est également une priorité pour le président Ikililou Dhoinine pour son prochain mandat. Ce que je peux vous annoncer, c'est qu’après les investitures, les travaux vont démarrer, mais il faut retenir qu’il y a des routes qui seront financées par des projets et d’autres non. Pour les autres, qui sont secondaires, il faudra l’intervention de l’Etat mais aussi le soutien des communautés des villes et villages pour réaliser quelque chose. Et j’espère que les comoriens vont nous aider à mener parallèlement ces projets.
A six jours de l’investiture, on voit des banderoles dans tous les coins de la capitale et dans l’île. Qu’est ce que cela signifie ?
M.B : Les électeurs et les électrices de tous bords, surtout de la majorité présidentielle et du mouvement Orange, savourent leur victoire. Ils ont pleinement raison de montrer ce qu’ils attendaient et moi-même je leur donne raison de se réjouir. Et j’espère que nous irons le 23 mai dans la paix et stabilité.
Et ils sont financés par qui ?
M.B : Ces banderoles ne demandent pas beaucoup de fonds. Et je vais vous dire que le financement est fait par les militants eux même mais aussi par la commission en charge des investitures qui bénéficie d’un budget spécial pour les investitures.
Propos recueillis par A.A.M
(Source : Malango Actualité)