Traduction du discours prononcé en langue nationale par le Président de la République, à l’occasion de la cérémonie du Maoulid Barzangui ...
Traduction du discours prononcé en langue nationale par le Président de la République, à l’occasion de la cérémonie du Maoulid Barzangui organisée à Mutsamudu Anjouan le 20 mai 2011.
Traduit du comorien par les services de la communication de la Présidence de l’Union des Comores
Première Partie
الله أكبر . الله أكبر . الله أكبر
أعوذ بالله من الشيطان الرجيم. بسم الله الرحمن الرحيم. الحمد لله رب العالمين والعاقبة للمتقين ولا عدوان إلا على الظالمين. والصلاة والسلام على أشرف الأنبيآء والمرسلين . وحبيب رب العالمين. سيدنا محمد وعلى آل بيته الطيبين الطاهرين. وأصحابه الأوفيآء المنتحبين. وسلم تسليما كثيرا. أما بعد.
Autorités de l’Etat et guides communautaires ;
Membres de l’actuel et du prochain gouvernement ;
Honorables Ulémas ;
Honorables pères ;
Honorable mères ;
Chers frères, grands et petits et vous les enfants ;
Vous qui nous voyez et nous entendez en ce moment, à Anjouan, Mwali, Ngazidja, Mayotte et à l’extérieur du pays, notamment en France ;
Honorable assistance ;
Membres de l’actuel et du prochain gouvernement ;
Honorables Ulémas ;
Honorables pères ;
Honorable mères ;
Chers frères, grands et petits et vous les enfants ;
Vous qui nous voyez et nous entendez en ce moment, à Anjouan, Mwali, Ngazidja, Mayotte et à l’extérieur du pays, notamment en France ;
Honorable assistance ;
Que Dieu vous assiste, protège tous, vous honore et fasse de vous ses fidèles serviteurs dans ce monde et qui hériteront de son paradis dans l’au-delà.
Je n’ai pas la moindre doute, que certains d’entre vous s’interrogent sur ce qui est arrivé et se demandant certainement :« qu’a donc le Président SAMBI à nous dire, au point d’organiser un Barzangui matinal qu’on a jamais vu et de rassembler l’actuel et le prochain gouvernement, les députés, les directeurs, les ministres, les Ulémas, les mères de famille et les enfants, tout ce monde ? Pourquoi les avoir fait venir dans la ville de Mutsamudu, le matin, sous le motif d’un Barzangui ? Qu’à-t-il donc à nous dire ? » Je suis certain que vous vous posez ces questions.
Je vous répondrai qu’il est de mon droit que solliciter vos pas, pour lesquels je vous remercie, pour venir ici. Dieu a voulu que vous soyez les témoins de ce que je vais déclarer en ce lieu, convaincu que, s’il plait à Dieu, vous appuierez ce que je vais dire et plaiderez pour notre pays, les iles Comores.
J’ai en effet une bonne nouvelle à vous annoncer dont je suis certain qu’elle vous réjouira tous. C’est une nouvelle réjouissante pour laquelle, il fallait que je vous convie dans l’honorable ville de Mutsamudu qui m’a vu naitre, qui m’a éduqué et instruit, pour la délivrer.
Toutefois, avant de vous la divulguer, je vous demande de m’accorder un petit moment pour vous donner certaines informations que vous devez connaitre.
Honorable assistance,
Vous m’avez fait un grand honneur dans ces iles, depuis le jour où vous avez accepté que je sois, avec mon turban, le Chef de cet Etat. Je voudrais alors vous dire, que trois jours à peine depuis que j’étais devenu Président, le 26 mai 2006 et après avoir formé le Gouvernement, j’ai interrogé le Ministre des Finances sur l’état de lieu de nos finances publiques. Par Allah Le Tout-Puissant, mon cœur fut rempli de peine et de chagrin. J’ai eu en effet des nouvelles qui, même si je m’en doutais, même si je savais que la situation du pays n’était pas bonne, m’ont effrayé. Je me suis rendu compte, que nous étions dans une extrême pauvreté. J’ai appris que notre Etat ne vivait que sur les maigres recettes de la Douane et des Impôts dont les montants se mensuels se situaient, plus ou moins, entre 300 et 800 millions ou parfois un milliard.
Je me suis alors demandé, comment faire vivre l’Etat et trouver des financements, d’autant plus que les institutions financières internationales qui ont aidé notre pays par le passé, l’ont répudié les Comores par deux fois. Je veux citer les banques et les Fonds qui ont aidé notre pays, dont la banque Africaine de Développement (BAD) et le Fonds Monétaire International (FMI). A mon arrivée, j’ai trouvé que depuis les années 90, ces institutions avaient déserté le pays, réclamant le règlement de nos dettes avant leur retour.
J’ai observé la situation de notre pays et les conditions de vie que nous avions, avec une misère généralisée, des citoyens qui vivent dans des habitations indignes d’un être humain.
J’ai observé notre pays et je me suis interrogé sur l’héritage de la France. Nous savons tous, que l’Etat français, avec sa puissance et sa richesse avait colonisé ce pays plus de cent ans.
Qu’avons-nous hérité en 1975 ? Ni école, ni routes, ni hôpitaux, mais quelques bâtiments encore debout aujourd’hui. Tenant compte de la richesse de la France, qu’avons-nous eu cent ans durant ? Nous savons tous que nous n’avons rien hérité. Sans les Moudiriya construits depuis l’époque Ali Soilih, nos enfants n’auraient pas de lieu pour faire leur classe. Nous n’avons rien hérité, rien du tout, de la France. Quelques lycées ici et là, quelques bâtiments, quelques bureaux. Quels hôpitaux, quelles écoles, quels routes avons-nous trouvés ? Qui avait de l’électricité en 1975 ? Chacun dans cette assistance connait la réponse.
Ainsi, mes frères, quand je suis devenu Président de l’Union des Comores en 2006, j’ai compris que si nous ne trouvions pas des financements, nous risquions de passer trente ans encore sans voir aucune réalisation.
... A suivre ...beit salam
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