La redevance administrative unique, la fameuse RAU, est au c½ur d’une polémique au sein de l’assemblée nationale. Les députés qui viennent ...
La redevance administrative unique, la fameuse RAU, est au c½ur d’une polémique au sein de l’assemblée nationale. Les députés qui viennent à peine de bénéficier de cette taxe ne sont pas d’accord sur son affectation.
Certains voudraient acheter des voitures mais d’autres ne bénéficieront pas de cet avantage, ce qui a provoqué une discorde au autour de cette redevance longtemps chasse gardée du ministère des finances. Et le ministère des finances est contre l’achat de voitures personnelles.
Depuis quelques semaines,
le courant ne passe pas bien entre les députés de l’union. Alors qu’ils sont en session ordinaire, ce n’est pas une loi qui est à l’origine du malaise mais le partage et l’affectation de la fameuse RAU (Redevance administrative unique). Cela fait presque un an que le parlement de l’Union bénéficie de cette taxe qui était jusqu’ici réservée au ministère des finances et surtout aux douaniers.Certains députés souhaitent affecter cette somme, qui tombe chaque trimestre, à l’achat de voitures personnelles. Pourtant, « aucune législation ne prévoit que les députés doivent être véhiculés », nous explique un spécialiste qui connaît le fonctionnement de l’assemblée. Seulement, les députés veulent imiter leurs prédécesseurs qui se sont équipés de véhicules 4X4, mais précisons-le, l’achat était déduit de leurs salaires. C’est pourquoi, il se pose un autre problème qui est celui de l’épurement de la dette car cette RAU ne tombe pas une seule fois. Ces voitures tout-terrain sont acquises à crédit. « Le problème se pose dans la liquidation de la dette. Contrairement à l’ancienne législature, celle-ci peut être dissoute à tout moment. Et il se pose la question de savoir qui va assumer cette dette ».
L’autre inquiétude vient de ce que certains parlementaires ne souhaitent pas acquérir ces voitures. « Ils proposent de partager la somme, qui avoisine les 200 millions chaque trois mois. Mais d’autres ne voient pas cette proposition d’un bon ½il», indique une source parlementaire avant d’ajouter que « certains seront obligés de prendre ces voitures malgré eux ». Le député Abdoul Fatah affirme de son côté que « cette proposition d’achat de voitures personnelles est balayé par le ministère des finances qui préfère que l’argent de la RAU soit affecté à l’achat de véhicules de fonction ».
Malgré cette situation incertaine, la procédure suit son cours. Des grands fournisseurs, très proches du régime, se battent pour obtenir ce marché. Pour couronner le tout, des députés issus des conseils des îles qui se sentent exclus de la procédure, se soulèvent. Ils ont tenu une réunion mardi dernier dont l’ordre du jour a porté sur « la mise en place d’une procédure efficace permettant l’obtention de la RAU ». Dans le procès verbal de cette rencontre qui regroupait les 9 conseillers, aujourd’hui députés, et dont nous avons une copie, ils réclament « avec fermeté le versement de notre RAU en espèces et en totalité ». Ce compte rendu de réunion, condamne « toute man½uvre qui mettrait en cause la solidarité des élus et leurs égalités en droit et en devoir au sein de l’assemblée nationale ». Ces élus des îles ont adoptés cette position parce qu'ils sont exclus de l’achat des voitures. « Comme leur mandat au niveau de l’assemblée de l’union est d’un an, ils ne peuvent pas bénéficier de la voiture car pour la payer, il faut au moins 3 ans », explique un proche du dossier.
A.A.Mguéni
(Source : Malango Actualité)
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