Au cours d’une conférence de presse, hier matin, les dirigeants de la compagnie de transport aérien, Comores Aviation, ont réaffirmé leur a...
Au cours d’une conférence de presse, hier matin, les dirigeants de la compagnie de transport aérien, Comores Aviation, ont réaffirmé leur attachement aux Comores et regretté que des autorités soutiennent souvent que Comores Aviation n’est pas une compagnie comorienne.
Le débat ouvert hier au siège de Comores Aviation n’est pas traditionnel. Il est même surprenant. En effet, Yasser Ali Assoumani, directeur des ressources humaines à la compagnie locale n’a pas caché son ire contre ceux qui veulent déstabiliser la société de Jean- Marc Heintz qui emploie 110 salariés dans tout le pays. « Comores Aviation a été créée il y a 10 ans pour sortir les Comoriens dans l’impasse où il se trouvaient après la liquidation d’Air Comores », déclare-t-il devant les journalistes. Depuis, on a toujours travaillé dans le sens de l’intérêt du pays. Mais malgré cela, on nous accuse d’être une compagnie étrangère, alors même que nous sommes immatriculés ici et on y paie les impôts », s’insurge Yasser Ali sous l’½il attentif de son patron Jean- Marc.
En clair, Comores Aviation se plaint d’être mal traitée par les autorités comoriennes qui ne font rien pour l’aider à surmonter les épreuves parfois difficiles qu’elle traverse régulièrement. « A chaque fois que l’Etat a eu besoin de nous, on a toujours répondu présent », assure le directeur des ressources humaines, citant comme exemple la période du séparatisme à Anjouan, les débarquements de 1997 et de 2008, la recherche de l’Air Bus de Yéménia qui a crashé au large des Comores fin juin 2009, etc. « Mais on a jamais obtenu la moindre aide de l’Etat », ajoute-t-il. Et même quand l’Etat promet de faire un geste, ça n’a jamais été à la hauteur des attentes. « Quand on sollicité une baisse de taxe pour pouvoir baisser les billets, les autorités ne nous accordé que 1 500 francs sur 6 000 francs de taxe au niveau du trafic inter-île. Et pour aller à Mayotte l’Etat comorien nous fait payer un tarif international », selon Yasser Ali.
Malgré cela, Comores Aviation se bat, explique ses dirigeants, pour assurer un service de qualité aux citoyens comoriens. Et elle compte faire venir au mois de septembre un Boeing 735 capable de transporter plusieurs dizaines de passagers.
ALI MMADI - Albalad Mayotte du lundi 30 août 2010