Une escroquerie record de plus de 2,5 milliards : Une comorienne arrêtée à Addis Abeba. 2,5 milliards de francs comoriens, ce sont les premières estim
2,5 milliards de francs comoriens, ce sont les premières estimations de l'arnaque financière montée de toute pièce par une comorienne actuellement en fuite et arrêtée à Addis Abeba.
"Opportunités d'Investissement ! Possibilité d'être plusieurs. À chacun son 10%, merci de vous prononcer si intéressé." - telle est la phrase d'accroche que la jeune dame utilisait pour séduire ses victimes. Se servant de supposés contrats avec la multinationale Huawei présente aux Comores, dans laquelle elle était employée, elle promettait des intérêts au bout de deux semaines ou un mois selon l'habileté à convaincre sa cible à décaisser l'argent.
Au bout de deux ans, elle a su collecter des montants variant de 5 millions à plus de 200 millions auprès de chacune de ses victimes, récupérant l' "investissement" de l'un pour verser en guise d'intérêt à l'autre : un système s'apparentant à une véritable chaine de Ponzi. A l'instar du cas Bernard Madoff, la pyramide a commencé par s'écrouler lorsque certains "clients" ont souhaité retirer leurs fonds. Résultats : Plusieurs personnes se retrouvent sans avoir collecté ni leurs "intérêts" ni leurs "capital".
Parmi les victimes : des personnalités politiques, des commerçants, des cadres des institutions financières telles que la Banque Centrale des Comores, BDC, Meck Moroni et des sociétés d'état tels que l'ADC, Comores Télécom ayant investi plusieurs millions provenant des caisses de leur institution.
Dos au mur, la jeune dame a pris la fuite dans la nuit du 2 Avril dernier en se procurant des passeports sous une fausse identité.
Selon une source sécuritaire, c'est à travers la collaboration entre les forces de l'ordre et de sécurité des Comores et de Madagascar que la fugitive a pu être traquée et interpellée à l'aéroport d’Antananarivo et par la suite refoulée aux Comores.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, la fugitive se trouve actuellement en transit à Addis. Ce montage financier dont l'impact économique sur les Comores est non négligeable, soulève des doutes quant à la capacité des institutions de contrôle financiers du pays à exercer leur rôle.
Affaire à suivre. Texte ©CMM
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