Le CDS (Comité de suivi) a été mis en place à Montreuil.Séminaires du Front Commun à Marseille : Ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué
Séminaires du Front Commun à Marseille : Ne vendons pas la peau de
l'ours avant de l'avoir tué
Le CDS (Comité de suivi) a été mis en place à Montreuil lors d'une assemblée
générale qui a regroupé le FTD (Front pour une transition démocratique) issu
du congrès de Lyon, le Front Commun, le CNT (qui n'a pas signé le charte), la
société civile (Appel de Paris) et d'autres organisations. Ce rassemblement de
Montreuil a été organisé sous l'égide de nos camarades anjouanais, rassemblés
autour de FUDA.
J'ai eu l'honneur en ce jour-là de participer à ce rassemblement de Montreuil
en tant que co-secrétaire général de séance et rapporteur des travaux avec
notre camarade Chamssidine Achirafi.
Notre camarade Mdama Toihir fut le conférencier ce jour-là, soit le même rôle
qu'il a joué aujourd'hui lors de la conférence tenue à Marseille avec cette
fois-ci le thème '' la gestion politique de la transition'. Je rappelle qu'en
résumé, la conférence de Montreuil consistait à faire signer un document à
toutes les organisations pour qu'ils s'engagent à respecter la tournante,
comme si l'on en doutait ou bien comme si c'était la préoccupation primordiale
des comoriennes et comoriens. Non, je ne le pensais pas mais j'y ai adhéré
pour ne pas créer de dissensions dans les rangs.
Et voici presque un an et demi depuis que le comité de suivi (CDS) a été mis
en place et qu'il revient pour nous présenter comment allionq-nous 'gérer la
transition politique` comme si nous allions vendre la peau de l'ours avant de
l'avoir tué. Au lieu de cela, nous attendions de prime abord la présentation
par le CDS d'un bilan portant sur la lutte et les perspectives qui se
dessinent pour faire tomber le régime en s'appuyant sur la nouvelle donne
géostratégique et la gestion chaotique du pays par le Colonel Azali Assoumani.
En effet, nous attendions quelques mots sur la situation économique difficile
que traverse les comoriens avec en toile de fond la rareté des produits et la
vie chère. Je regrette que notre camarade et ancien dirigeant du pouvoir
Abdalah, Chaher Ben Said Massoude n'ait eu aucune pensée ni compassion à
l'endroit de ce peuple qui souffre de la vie chère, mais que son intervention
soit portée exclusivement sur la transition et la tournante en faveur de l'île
d'Anjouan (j'ai été choqué personnellement). Voilà ce qui explique le fossé
qui existe entre le peuple et ceux qui aspirent à le diriger.
À tous les camarades de lutte qui ont participé à ce séminaire tenu à
Marseille, je pense que l'heure d'un changement de cap est arrivée. Le peuple
nous attend sur un autre terrain de la lutte. À cet effet, nous ne pouvons
continuer à pondre des textes politiques tous les ans (Congrès de Lyon,
assemblée de Montreuil et aujourd'hui séminaire de Marseille) pour gérer un
pouvoir que nous n'avons pas ou une tournante qui est dorénavant bafouée par
le dictateur.
Je suis d'accord que l'heure est d'abord à l'unité et au rassemblement de
toutes les forces et organisations politiques du pays. Ce rassemblement doit
être sincère et inclusif à commencer par les acteurs politiques du pays. Car
certains parmi nous ne peuvent nourrir la division en silence et prendre les
micros pour faire appel à l'unité et au rassemblement. Je dis cela car je sais
que plusieurs personnalités, partis et organisations politiques ne sont pas
associés ni invités à ce séminaire. Pourquoi ?
À mon camarade et grand frère Zile Soilihi et autres auxquels je connais leur
sincérité dans ce combat, changeons de cap !
Ahmadou MZE SOILIHI (Paris)
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