Madagascar: l'état déplorable des routes du pays inquiète voyageurs et chauffeurs de taxis-brousse
Madagascar: l'état déplorable des routes du pays inquiète voyageurs et chauffeurs de taxis-brousse
À Madagascar, chauffeurs de taxis-brousse se plaignent de l'état de plus en plus déplorable des routes nationales alors que la saison des pluies a commencé. Même si des travaux de réfection ont été entrepris sur certaines portions de routes, les infrastructures routières malgaches restent précaires, et ce d'autant plus pendant la saison des pluies. Dans les gares routières, les passagers eux aussi s'inquiètent de conditions de voyage chaotiques.
À la gare routière de Fasan'ny Karana, qui dessert les villes de la moitié sud du pays, les mécaniciens s'affairent à changer les plaquettes de freins des taxis-brousse. Un entretien de plus en plus fréquent déplore Fano, chauffeur : « En cette période de pluies, les nids de poules s'agrandissent de jour en jour et il faut toujours freiner. On a beaucoup plus de dépenses à cause des réparations. Il y a aussi plus d'accidents. Il faut que les responsables entretiennent les routes. C'est ce que tous les chauffeurs demandent. »
« Est-ce qu'on va arriver à destination ou pas ? »
À quelques mètres de là, Manitra, vérifie l'état des pneus de son véhicule. Tout le long de son trajet vers Farafangana, dans le sud-est, c'est une lourde responsabilité qui l'accompagne :« À chaque fois qu'on prend la route, ça nous stresse. Est-ce qu'on va arriver à destination ou pas ? Est-ce que les pneus vont crever à cause des nids de poule ou est-ce que les jantes se vont voiler ? Les passagers nous disent toujours "fais attention, monsieur le chauffeur !" En cas d'accident, c'est le chauffeur le responsable. L'état de la route n'est pas pris en compte alors qu'il y a des énormes trous et des effondrements de chaussée. »
Des trajets risqués qui angoissent aussi les passagers. Ils sont d'ailleurs moins nombreux, expliquent certains compagnies de taxis-brousse. Felicia va mettre plus de 12h pour faire les 600 km qui la sépare d'Ihosy : « Je réfléchis bien avant de me décider à voyager et je le fais seulement quand c'est indispensable parce que ça fait peur de prendre le taxi-brousse. Il y a...Lire la suite sur RFI
Avec Laetitia Bezain, correspondante de RFI à Antananarivo
Photo : Présidence Madagascar
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