Mayotte : L’obsession de la destruction et de l’effacement des populations pauvres

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Chronique de la brutalité sous confinement 3/ Délinquance d'Etat à Mayotte ?

Poursuite des chroniques sur le programme des démolitions de quartiers pauvres à Mayotte. Où l’on voit que la préfecture n’hésite pas à tordre la loi ELAN pour résorber l’habitat insalubre sans souci des populations réduites à se terrer dans les montagnes. Suivent les témoignages d’un homme et d’une femme prises dans la folie gouvernementale.

La démolition du quartier Caroboina, Jamaïque, à Koungou (Mayotte) a débuté le lundi 8 mars 2021. Autorisée par l’article 197 de la loi ELAN, elle se serait « déroulée dans le calme », selon Mayotte Première, qui précise que « 200 habitations illégales sont concernées. L’opération s’étendra sur trois journées jusqu’à mercredi ».

Dans le cadre d’une politique de résorption de l’habitat indigne, la loi ELAN prévoit en effet la démolition des habitations insalubres et donne aux préfets de Guyane et de Mayotte toute autorité dans la décision[1]. Il s’agit d’un privilège qui permet de déroger à la loi générale dans les deux départements d’Outre-mer les plus pauvres de la nation, deux territoires où les conditions de vie produisent par nécessité l’établissement de « bidonvilles ». 

Que l’État prenne des mesures radicales pour réduire de telles « poches de pauvreté » relève donc d’une sage politique. Il faut aussi se garder d’ajouter de la misère à la misère. Aussi la loi prévoit-elle qu’un « rapport motivé [soit] établi par les services chargés de l'hygiène et de la sécurité placés sous l'autorité du représentant de l'État dans le département et une proposition de relogement ou d'hébergement d'urgence adaptée à chaque occupant sont annexés à l'arrêté de démolition pris par le préfet. »

Installation d’un climat de terreur


Les programmes de démolitions sont très encadrés et par principe les populations touchées par la destruction de leur maison devraient voir leurs conditions de vie améliorées. Il n’en sera rien.

Ainsi l’arrêté « n° 2021-SGA-0101 du 29 janvier 2021 portant évacuation et destruction des constructions bâties illicitement à CARO - BOINA - JAMAIQUE, commune de KOUNGOU » (ici) joint en annexes un rapport de l’Agence Régionale de la Santé (annexe 3), un rapport de gendarmerie (annexe 4), un rapport de la Direction de l’Équipement, de l’Aménagement, et du Logement (annexe 5), et un rapport de l’ Association pour la Condition Féminine et Aide aux Victimes (ACFAV), missionnée pour le relogement des habitants (annexe 6).

Le rapport de gendarmerie (copie en fin d'article) y dénombre environ 85 habitations appelées « bangas ». Il est précisé que les maisons en dur ne sont pas visées par l’arrêté. Ce nombre est confirmé par la carte jointe en annexe 2 sur laquelle sont localisées deux secteurs d’habitations, le premier contenant 50 « bangas », le second 35.


Ce rapport de la gendarmerie alerte sur les « risques concernant l’évacuation du site lors de l’opération ELAN ». Il s’agit en effet selon la gendarmerie d’un « quartier sensible du fait de la présence d’immigrés clandestins. La présence des forces de l’ordre doit être conséquente aux fins de l’accompagnement et de la prise en compte des familles. Le risque éventuel est que la population évacuée s’oppose à l’évacuation et à la destruction des constructions. Elle peut être soutenue par la population avoisinante et nombreuse ».

La préfecture lit-elle les rapports qu’elle commande ? Là où la gendarmerie appelle à des précautions dans « l’accompagnement et la prise en compte des familles », dans la semaine précédant la démolition elle a soumis la population pauvre à une pression administrative et policière d’envergure exceptionnelle, non seulement dans les « bangas » destinés à la démolition dans le périmètre de l’arrêté mais aussi dans toutes les habitations du voisinage. 

Quadrillage et encerclement par les forces de police, terreur organisée par des lancers de bombes lacrymogènes dans les maisons où se terraient mamans et enfants afin de les extraire et de les emmener pour contrôle[2]. Marquage à la bombe de peinture verte d’un numéro de 1 à 220 sur les tôles des logements afin de marquer les esprits et faire comprendre aux habitants qui se croyaient jusqu’alors non concernés par l’arrêté qu’ils devaient cesser de se bercer d’illusions.

L’obsession de la destruction et de l’effacement des populations pauvres


Le délégué du gouvernement sur l’île de Mayotte n’a pas davantage lu le rapport de l’association en charge du relogement ou de l’hébergement d’urgence. L’ACFAV confirme approximativement le nombre de familles indiquées dans le rapport de gendarmerie, si l’on admet par facilité l’équivalence entre logement et ménage. Elle a dressé une liste de 64 noms, la plupart féminins, qui selon l’association auraient accepté la proposition de relogement, et qui représenteraient un total de 335 personnes. Il est précisé que « 14 ménages » n’ont pas été « enquêtés ». Ce qui dénote pour le moins que les études et enquêtes préalables à l’opération n’ont pas été menées à leur terme.

L’arrêté ne remplit pas les obligations inscrites dans la loi ELAN. Les propositions de relogement ne sont pas précisées ni individualisées, ce qui permet à la Préfecture de procéder aux démolitions sans se laisser retarder par la précaution humanitaire faiblement sous-entendue dans la loi qui voudrait qu’aucune famille ne se retrouve à la rue.


Les cartes ci-dessus permettent de bien visualiser le problème : Le trait rouge délimite la parcelle concernée par l’arrêté. Sont donc seuls destinés à la démolition les « bangas » construits à l’intérieur du tracé. Les maisons en dur ne sont pas concernées.

En réalité, le préfet agit dans l’illégalité quand il rase l’ensemble du quartier. Il le sait. Il annonce la destruction de 230 bangas dans les médias locaux, quand l’arrêté qu’il a lui-même rédigé et auquel il a donné un vernis légal ne dénombre que 85 bangas à l’intérieur d’un périmètre clairement délimité.

Il précise que seules 30 familles ont accepté la proposition d’hébergement (d’une durée de trois semaines ! il faut le souligner), chiffre non conforme à celui des 64 ménages désignés dans le rapport de l’association en charge du relogement mise en annexe 6 de l’arrêté. Le même rapport affirme que ces 64 familles « enquêtées » représentent 335 personnes. 

Rapporté au nombre de 230 logements détruits, la population mise à la rue sans solution d’hébergement durable peut être évaluée à 1200 personnes[3], bien loin du nombre irréaliste avancé par le préfet dans sa communication : « ce sont 230 de ces constructions légères qui vont être rasées en trois jours. Soit les maisons d’environ 450 personnes. Enfin… selon la préfecture. » n’hésite pas à railler l’auteur de l’article. Effectivement imaginer qu’à Mayotte un logement ne comprend que deux habitants fait rêver ![4]

Tout cela atteste un mépris de la loi et des pauvres contre lesquels une guerre ouverte est déclarée.

* * *

La police elle rentre chez les gens très tôt le matin alors que personne n’est encore levé.

Parole est donnée à présent à un jeune homme de 21 ans, titulaire d’une carte de séjour de deux ans, en formation post-bac interrompue par le confinement. Vivaient dans sa maison sa mère, sa petite sœur, trois nièces et leur mère.

« La police nous a prévenus vendredi, quand ils ont gazé les maisons, qu’il fallait partir car les bangas seront démolis. J’ai juste eu le temps de récupérer quelques affaires parce que je ne sais pas où les mettre. Je n’ai pas de place pour mettre mes affaires. On n’a pas tout ramassé, il y a des choses qui sont restées, il y a des choses que j’ai laissées. J’ai juste sauvé quelques affaires que j’ai déposées chez ma sœur, mais de toute façon elle, elle n’a pas trop de place avec ses enfants et tout. Du coup j’ai juste pris le nécessaire.

Dans ma maison, je vivais avec ma mère, ma petite sœur, mes trois nièces qui sont françaises et leur mère. Le problème, c’est qu’on était trop pressé et on n’a pas pu sauver grand-chose. Les affaires d’école des enfants on n’a pas pu tout prendre en fait. On n’a pas eu le temps. On ne savait pas que nos maisons seraient démolies. On a pris juste le nécessaire, les papiers, les cahiers. Quelques vêtements.
J’ai appris que ma maison allait être démolie quand les jeunes ont caillassé les gendarmes[5]. 

C’est là que je l’ai appris, seulement vendredi dernier [le 5 mars]. Parce que les gendarmes sont rentrés dans les maisons, ils ont cassé les portes, ils sont entrés dans les maisons et ils ont fouillé. En fait ce qu’ils font : ils défoncent les portes. Ils ne frappent même pas pour savoir si quelqu’un est à l’intérieur. Ils prennent les gens et regardent les papiers. Si vous avez des papiers, ils vous disent qu’il faut partir parce que la maison va être détruite. Si vous n’en avez pas, ils vous embarquent tout de suite en fait. Voilà ce qu’il se passe.

Dans ma maison, seule ma petite sœur n’a pas de papiers, mais on ne l’a pas embarquée parce qu’elle a étudié ici depuis son enfance et elle a juste 18 ans. Moi j’ai une carte de séjour de deux ans parce que j’ai fait toute l’école à Mayotte jusqu’au bac. Là j’ai terminé mes études, j’étais en formation mais à cause du confinement, et tout, tout le monde doit rester à la maison.

La police elle rentre chez les gens très tôt le matin alors que personne n’est encore levé. Il n’est même pas 6 heures du matin, la police force la porte quand les gens ne sont pas encore debout. Moi quand ils sont venus dans ma maison, je n’étais pas là en fait. Je n’étais pas là, j’étais à Mamoudzou. Et quand je suis revenu, j’ai trouvé la maison ouverte, grande ouverte, la porte forcée. Il y avait des affaires volées parce que, vu qu’ils avaient forcé la porte, comme il n’y avait personne, du coup des petits, des jeunes sont rentrés, et ils ont volé quelques affaires. Ils en ont profité.

Comme ils ont défoncé la porte et qu’ils sont rentrés et qu’ils n’ont trouvé personne, ils sont partis. Ils n’ont même pas essayé de refermer la porte qu’ils ont laissée grande ouverte. En fait depuis deux jours auparavant, du fait des gaz lacrymogènes, la plupart des gens étaient partis car on ne pouvait pas respirer. Ma famille était allée dormir chez une sœur. Personne ne pouvait rester.

On ne sait pas du tout ce qu’on va faire. En tout cas, les élus de Koungou, je ne sais pas comment ils vont faire. On ne sait pas comment ils vont réagir, mais en ce moment on ne sait pas trop, on ne sait pas. »

* * *

On récupère l’eau quand il pleut et on la boit.


Voici pour conclure le témoignage de la maman de huit enfants qui s’est déjà exprimée dans le précédent billet. En situation régulière, elle est actuellement en congé maternité et occupe un emploi dans une entreprise de nettoyage. La promesse de relogement n’ayant pas été tenue, elle s’est réfugiée dans une petite cabane à la campagne sur les hauteurs de Koungou avec ses enfants.

« L’Acfav m’a appelée pour me dire que c’est le 8 que la démolition commencera. Personne n’a été logée. Je ne connais qu’une seule personne qui a été logée dans un logement d’urgence à Kaweni parce qu’elle est enceinte. Je n’en connais pas d’autres. Nous on est allés dans une petite cabane dans la campagne tout en haut. Mais de là on voit tout ce qu’il se passe. Ils démolissent la maison. On est à côté. Les enfants ils sont avec moi, ils sont là. On n’a pas d’endroit où aller donc on est venus ici. Là je suis complètement muette, je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas comment je vais faire.

Il y a beaucoup de machines qui sont en train de démolir le quartier. Peut-être dix machines, ou quelque chose comme ça. Il y a beaucoup de bruits de moteur. Là j’en vois que 6. Il y a des gens de la Colas aussi.

« S’ils trouvent des maisons qui ne sont pas démolies et que la machine n’a pas démolies, ils démolissent avec un marteau comme ça. Ma maison, j’ai sorti un peu de tôles, celle qui étaient neuves. Parce que c’était des nouvelles tôles. Mon Frère F. n’a pas touché sa maison, il a tout laissé. Il y a beaucoup de gens qui sont partis avec les tôles et le bois. Mais il y en a qui ont tout laissé. Ils cassent toutes les maisons. La télé, le frigo, je les ai laissés chez une voisine, qui habite à côté de chez moi là-bas. Les lits je n’ai pas pu les emmener ici, c’est trop loin, c’est à la campagne en fait. 

C’est trop loin pour les apporter. Il n’y a pas d’eau. On récupère l’eau quand il pleut et on la boit. Parce qu’il pleut en ce moment. Ici c’est tout petit il n’y a qu’une pièce, je ne peux pas mettre beaucoup de choses. La police elle sait que je suis ici. Elle vient chercher ceux qui n’ont pas de papiers. Tous ceux qui n’ont pas de papiers, ils logent à la campagne. Ils se cachent. La police elle est venue depuis vendredi là. Ceux qui viennent se cacher ici ils partent à trois heures du matin. Même à deux heures.

« Les bons d’achat qu’on m’a donnés, c’est à l’école, le collège de ma fille. On m’a donné un bon de 40 euros, c’est l’assistante sociale pour les deux enfants qui sont là au collège, et j’ai eu aussi le bon de vingt euros de « Coup de pouce » parce que je suis bénévole.

Ce matin pour la démolition, plein de mzungu (nom local désignant les métropolitains) est venu, il y a le maire qui est venu, La PAF, L’adjoint du préfet est venu. Il est venu beaucoup de monde aujourd’hui. Les gendarmes, les démolisseurs. Mais comme je suis en haut, je ne vois pas bien les visages. Il y a beaucoup de mzungu de la PAF, la gendarmerie ».
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Notes

[1] Cf . le billet de blog du 5 février2021 : « Le choix de la barbarie 1/ La mise à sac des quartiers pauvres », Le Club de Médiapart.

[2] Cf. le billet de blog du 6 mars 2021 : « Chronique de la brutalité sous confinement 2/ la politique de la terreur. » Club de Médiapart.

[3] Selon l’opération simple :(240 x 335) /64

[4] C.D. « Loi Élan : la plus grosse opération de destructions de bangas entamée à Koungou ». Mayotte-hebdo le 9 mars 2021.

On peut lire toute la presse locale à ce sujet

Anne Perzo, « Destruction des cases de Jamaïque : « Elle en appelle de nombreuses autres », rapporte Jean-François Colombet » Le Journal de Mayotte, le 9 mars 2021

Et aussi :S.D., « Les destructions des cases sous tôles installées dans le quartier Karo Bwana, que certains appellent Jamaïque, un quartier informel, ont bien lieu hier. 200 habitations illégales sont concernées. » Mayotte la 1ere, le 8 mars 2021

[5] Les événements du week-end précédent, du 1er et 2 mars ont opposé des dizaines de jeunes aux forces de police. De tels affrontements sont récurrents et le rapport de gendarmerie avait prévu cette éventualité. Des dégâts importants ont été constatés. On peut lire mes chroniques précédentes et surtout pour l’actualité immédiate Mayotte-Hebdo ici, et pour la récurrence encore Mayotte-hebdo, ici, et encore ici.

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Documents complémentaires

Le rapport de la gendarmerie


Photo : Quartier Caroboina, Koungou, récupération. le 5 mars 2021 © collection daniel gros
PAR DANIEL GROS
BLOG : MAYOTTE, C'EST LOIN. J'Y HABITE.

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